Le groupe
Biographie :

Katla est un groupe de stoner / sludge / doom metal danois formé en 2018 et actuellement composé de : Rasmus Bang (batterie / chant), Marc Christensen (guitare) et Theis Roed Stenberg Thorgersen (basse, chant / ex-Helhorse). Katla sort son premier album, "Scandinavian Pain", en Mars 2025 chez Napalm Records.

Discographie :

2018 : "Katla" (EP)
2020 : "Warmongering Luciferians (Chapter1)" (EP)
2020 : "Warmongering Luciferians (Chapter2)" (EP)
2025 : "Scandinavian Pain"


La chronique


Après trois EPs, Katla dévoile son premier album. Actifs depuis 2018, Rasmus Bang (batterie / chant) et Marc Lennart Christensen (guitare), rejoints en 2022 par Theis Stenberg Thorgersen (basse / chant) suite au départ de leur précédent bassiste, signent finalement avec Napalm Records pour nous offrir "Scandinavian Pain".

L’album débute avec "Dont Let The Fuckers Get You Down" qui semble visiblement être composé de la voix de Cassandra Moase qui propose visiblement un programme de relaxation ou de développement personnel jusqu’à ce qu’elle annonce son titre, et que "Goblet Of Power" vienne nous piétiner la face avec un son épais et abrasif. Le contraste est saisissant, et l’ajout des voix éraillées est parfait pour nous faire revenir à la réalité, que ce soit dans les moments lents ou les passages bien plus énergiques où la batterie joue ce rôle de détonateur, mais on remarque également une mélodie entêtante en arrière-plan avant que "Dead Lover" ne prenne la suite, d’abord avec un groove pesant puis avec le duo basse / batterie complété par la voix caverneuse qui renforce encore plus cette angoisse ambiante. Les racines stoner rendent le morceau accrocheur et très légèrement plus accessible pour peu que la saturation ne gêne pas, puis le groupe se tourne vers le grind avec "Eating Grapes With Kevin Sharp", évoquant sur une grosse quinzaine de secondes l’emblématique chanteur de Brutal Truth.

Continuons donc avec "Taurus" qui revient à leur style gras et parfois psychédélique avant d’accueillir Ole Luk (Afsky, ex-Solbrud) qui donnera une touche plus sombre à la composition étouffante, puis avec "Hunab-Ku" où la douceur se fait d’abord entendre en compagnie de la voix de Dale Smith qui occupe l’intégralité du chant pendant que guitare et basse développent des mélodies entêtantes. L’histoire qu’il conte nous berce et rejoindra "White Dagger" où la violence resurgit à bonne allure, reprenant les cris et la saturation de manière assez oppressante comme on l’aime, et n’hésitant pas à frapper avec des harmoniques bien dissonantes, explosant une dernière fois avant "Grim Jesus". La composition nous jette au sol à son tour, et malgré quelques moments légèrement plus calmes (comprendre “sans la guitare”), elle se fait un malin plaisir à nous molester tout en proposant un son accrocheur au possible jusqu’au break dérangeant, mais la saturation revient et nous mène à "Castle Of Purity". Cette dernière composition reprend plus ou moins les mêmes éléments que le morceau précédent, tout en y intégrant après la moitié des mélodies enivrantes qui complètent le bloc de groove jusqu’à son final où les choeurs en sonnent le glas.

Si Katla dispose d’une approche plutôt traditionnelle du doom / sludge, elle est largement nuancée par des ajouts surprenants et parfois même mélodieux sur Scandinavian Pain. Le groupe est définitivement l’un des plus intrigants que j’ai pu écouter cette année !


Matthieu
Mars 2025


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.facebook.com/katladk