"Melhadenso"
Note : 16/20
Il y a des chroniques très difficiles à aborder. Ce disque là en fait partie. En effet, Khemeïa nous impose un langage très particulier. Outre les textes en Mongole, Indien, ou encore Pakistanais, la musique est un subtil mélange de hardrock (parfois sur un penchant death, les couplets de "Wradrek"), de musiques traditionnelles asiatiques et de fusion très moderne ("Aumandei"). Cette originalité a comme principale qualité de nous faire cogiter tout le long de l’album. En général, j’adore quand les groupes Français chantent dans le langue de Molière, mais j’avoue que là je suis séduit par cette subtilité de langage. De plus, les compos sont bien construites. L’alternance de riffs assassins et de voix maîtrisées dans des styles oscillant du néo-metal aux chants traditionnels en passant par du post HxC fait de ce LP un véritable ovni relativement bien foutu. Le groupe se permet même de nous transmettre du techno rock sur "Ü. Après, parler d’un véritable 8 titres, je ne sais pas trop. En effet, "Umi Wa" est un interlude de 14 secondes et non un véritable titre, même s’il est très bien à sa place et qu’il permet d’enchaîner sur un dernier titre bien puissant ("Wradrek"). Il en est peut-être de même pour la troisième plage "Birlaïdpa-Ü" qui est plus une intro instrumentale. A noter un format digipack magnifique qui est tout aussi troublant que la musique. En effet, avec un tel visu manganisé, on ne sait sur quel genre nous allons tomber. Ce qui est bon, c’est qu’à la fin de l’écoute, on ne le sait toujours pas. Pour conclure, je dirais que "Melhadenso" est un bon (faux) album, agréable, original et très moderne qui donne envie de voir le groupe se produire en Live pour pouvoir accéder à d’autres subtilités encore, tant le groupe semble maîtriser son sujet. Quelque part entre La Logique Du Pire, KMFDM et Senser. A suivre de très près !
"Sok"
Note : 16/20
La nouvelle production des Khemeïa est un concept qui intègre dans ses compositions un language original basé sur une technique de chant traditionnel Mongol. Cela vous la coupe avouez le ! En tout cas, j'en reste sur les fesses. Un chant Mongol tourné façon metal, je ne sais pas si vous imaginez un peu le phénomène ; Je pense que non...
Le graphisme de la pochette est assez simple et basique, ce qui colle, je pense à l'esprit khemeïanesque : Simple et éfficace. Elle représente notamment une sorte de soleil à l'avant de la pochette, avec un vert fluo entourant les faisceaux lumineux violets ; Au verso, à l'inverse, on y découvre une spirale fragmentée orange sur un fond rouge. L'aspect psychédélique est bien là et j'ai plus que hâte d'écouter l'ensemble de cette démo.
Sok se lance donc avec comme premier morceau : "Haln Saiah". Le début démarre donc avec une marge electro, façon ovni, avant de rentrer dans un petit jeu musical bien approprié sur lequel le chant mongol de Jérémie vient se poser. Surprenant. La musique est fusionnelle, tantôt néo, tantôt heavy, tantôt hardcore et tantôt barrée. Le son est vraiment bon et la composition musicale dans l'ensemble est bien carré. Pas de doutes possibles : la sauce est envoyée.
Le deuxième morceau est dans la même veine, avec un petit passage funky-groovy à la première minute du morceau. La voix du monsieur pouvant aller trés bas dans l'aigü. La suite de "Mittchaï Ol Nemhill" se veut plus hardcore et complêtement barrée, la fusion entre les genres part dans tous les sens, et c'est que du bonheur. Jérémie transforme bien sa voix par moment, allant même sur les intonations gutturales bien death, voire black. Que de possibilités il nous offre, vraiment chanceux celui-là. Ce morceau sera cependant le plus court de toute la démo, tenant 3min28. Elle n'en reste pas moins éfficace. J'adhère.
"Donseht" surgit alors à la suite, et commence de façon trés lente, un petit début à la guitare qui aurait pu rappeler Nirvana, avec une voix trés lente, adaptée à la cadence de la musique. Et ce passage lent, faisant monté la sauce durera une bonne minute avant de sombrer dans un chaotique mélange de genres musicaux. Le bain est toujours à la même température, autrement dit, les musiciens nous offrent toujours des compositions dans le même esprit mais la dynamique est bien présente du fait de la diversité continuelle de leur vision musicale.
Le dernier morceau, intitulé Ü rugit enfin. Et attention, cela speed, cela speed, façon Speedy ! De la vitesse, une petite montée se faisant ressentir avant finalement de sombrer dans un metal complêtement hybride et extraterrestre, je crois bien que je détiens là LE morceau. Mon préféré, sans aucun doute. Tellement barré, tellement nawak, le style se rapproche vaguement de Sidilarsen dans l'aspect "machine" qui s'en dégage et
je ne sais plus trop quoi en dire tellement c'est bon, c'est bien simple : j'en perds mes mots.
Khemeïa est donc un groupe à découvrir de toute urgence. Khemeïa, c'est bon, c'est barré, c'est complêtement ouf-de-chez-ouf. Conclusion ? Khemeïa = Grosse Baffe !
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