Comme je dis souvent dans mes chroniques et mes présentations, que nous le voulions ou non, la scène française est sacrément riche et belle. L’album que je vais vous présenter n’est pas l’exception qui confirme la règle, sachez-le.
Chers amis, j’ai le plaisir de vous parler aujourd’hui du deuxième album de La Horde, intitulé "Dystopie" qui voit le jour avec le soutien et le partenariat de Fantai’zic.
Une petite présentation si vous le voulez bien. La Horde est formé de Franck Laprévote au chant, Matthieu Morand à la guitare, Etienne Richefort à la basse et Thomas Das Neves au cassage de fûts. Ce joli petit monde évolue dans un thrashcore qui dépote grave.
On dit souvent également que notre belle langue ne sied pas au rock, eh bien La Horde nous prouve encore le contraire. Vous l’avez très certainement compris, La Horde a fait le choix de chanter en français et personnellement, en tant que défenseur de la scène française depuis très très longtemps, je ne peux que saluer une telle prise de risque. Un point fort supplémentaire pour La Horde si vous décidez de vous pencher sur leur travail.
"Dystopie" nous présente 14 titres pour près de 41 minutes de (bonne) musique, il faut le souligner. La dystopie est, pour résumer, l’annihilation du bonheur, du bien-être pour les populations (dans un contexte littéraire) ; le plus bel exemple est l’ouvrage "1984" de George Orwell ; je fais un petit aparté mais vous savez tout comme moi que parfois les genres se "mélangent" ; encore une fois, on a entre les mains un groupe fortement influencé par la littérature mais au détail prés que La Horde pousse le concept encore plus loin. La Horde est un projet initié avec le soutien de l’écrivain Alain Damasio, auteur du roman "La Horde Du Contrevent" qui a reçu le grand prix de l’Imaginaire. Pour ma part, avec "Dystopie", je suis comblé. Deux passions sont réunies : la musique et la littérature, que demander de plus... ?
Et cet album alors, il donne quoi ? Eh bien je répondrais à cette question par ceci : une bonne grosse dose de puissance, d’agressivité mais également de mélodie ; car souvent du chaos naît la quiétude. Comme ils le disent si bien, je cite : "La Horde c’est brut, c’est violent, c’est pur, c’est sincère" et je rajouterais si vous le voulez bien : c’est surtout intègre et humble. Vous pouvez aisément imaginer où vous mettez les pieds avec cet album.
"Dystopie" fait suite à un premier album sorti en 2012 intitulé "En Passant Par Le Monde" (album sélectionné pour les Victoires de la Musique en 2013), La Horde a depuis quelque peu changé de situation, label, distribution, travail disponible en physique et en dématérialisé au niveau national et international, ce qui a eu pour effet direct de permettre à La Horde de partager la scène avec des formations aussi prestigieuses que Gojira, Vader ou Meleschesh et de réaliser une tournée dans un des pays les plus attirants historiquement dans le monde et autrefois cloisonnés (presque malgré lui) comme une prison : Cuba, et ce, lors du Brutal Winter Fest 2015 ; le genre d’événement qui marque un groupe. A l’écoute de "Dystopie", La Horde est sorti grandi de toutes ces rencontres culturelles et musicales.
Côté technique, "Dystopie" a été enregistré par La Horde, mixé par Mathieu Morand et masterisé par Laurent Steffen, un gros travail payant puisque le son de cet album est très bon et claque comme un fouet.
Si l’on résume un peu : on a de bons morceaux, un bon album de ce fait, un son qui "déchire" et en plus, pour couronner le tout, un visuel et une création graphique au top (travail de Flow du Chromatorium). Je crois que l’on tient entre les mains un album qui a tous les ingrédients, les paramètres, pour marquer les esprits (espérons-le pour La Horde).
Je ne peux que vous conseiller de vous rendre sur le site officiel du groupe où vous retrouvez de nombreuses informations. Si vous le pouvez, jetez une petite oreille au puissant "Soleil Noir" qui ouvre de la plus belle des manières l’album, "Ravage" que La Horde à mis en image ou encore "Chan Chan" (en hommage à leur tournée à Cuba), reprise des légendaires Compay Segundo qui prend, grâce à La Horde, un sacré coup de boost, ou le très punk "Tony".
Je pourrais vous en dire davantage mais je vais vous laisser découvrir cet album qui mérite toute votre attention. A l’écoute de "Dystopie", on comprend mieux pourquoi La Horde jouit d’une excellente réputation live, les morceaux sont taillés et écrit pour, il n’y a aucun doute là-dessus.
En conclusion, je dirai tout simplement : quel plaisir de voir un groupe français s’éclater autant sur un album, de l’entendre jouer la musique qu’il veut, qu’il sent, ce qui prouve encore une fois que notre scène est quand même sacrément bonne !
Je clôturerai ma présentation de la façon suivante : donnez-moi un royaume qui n’a pas de limite !
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