Le groupe
Biographie :

League Of Distortion est un groupe de metal moderne allemand formé en 2020 et actuellement composé de : Jim Müller (guitare / Kissin' Dynamite), Tino Calmbach (batterie / Igzorn, Schwarzer Engel), Felix Rehmann (basse) et Anna Brunner (chant / Exit Eden). League Of Distortion sort son premier album, "League Of Distortion", en Novembre 2022 chez Napalm Records, suivi de "Galvanize" en Octobre 2024.

Discographie :

2022 : "League Of Distortion"
2024 : "Galvanize"


Les chroniques


"Galvanize"
Note : 16/20

Je n’ai aucun sondage scientifique à l’appui, mais il existe des styles de metal qui passent parfois un peu moins bien au sein des puristes, que ce soit, à l’époque, le nu metal et le rap metal, et plus près de nous aujourd’hui le metal electro, le consensus à leur sujet fait encore débat. League of Distortion, avec son deuxième album "Galvanize", se lance à fond et sans gêne dans le metal electro et industriel. Le groupe, parviendra-t-il à démocratiser en plus, à la manière d’Amaranthe par exemple, ce genre parfois boudé par la dite "élite" du metal ?

Pour ma part, j’essaye toujours d’aller au-delà des étiquettes et de baser mon opinion sur les émotions que ressens à l’écoute d’un album. Si je dois vraiment m’arrêter au style, dans le cas du metal electro, ce que je recherche surtout, c’est le clash entre l’agression des riffs de guitares et les mélodies des refrains. C’est là, je crois, qu’Amaranthe a perdu un peu de son lustre et que League Of Distortion parvient à bien tirer son épingle du jeu. Qui dit mélodie dit voix, et le groupe est portée avec force par Anna Brunner (également membre du collectif Exit Eden) et elle démontre tout au long de l’album sa grande capacité à livrer des mélodies fortes et accrocheuses, comme dans l’excellent refrain de "My Hate Will Go On".

"Chainsaw", la pièce suivante, tout en conservant la voix puissante et mélodique d’Anna dans les refrains, dévoile des couleurs purement industrielles, avec guitares graves et des arrangements électroniques. Ces influences seront présentes tout au long de l’album et marquent même une certaine cassure en fin de parcours. En effet, plus on avance dans l’écoute de l’album, plus on réalise que les influences dlectro prennent le dessus sur le metal et cela viendra, à mon humble opinion, apporter encore de l’eau au moulin des détracteurs de ce genre.

Pour ma part, n’étant pas de prime abord friand de ce genre de crossover, je laisserai les amateurs décider si celui-ci a sa place au sein de la confrèrie metal. À mon humble avis, je crois que oui, qu’il faut garder l’esprit ouvert et que comme je le mentionne souvent, ce genre de mélange entre les genres permet justement au public en général de s’intéresser au metal et de plonger plus profondément dans ses sous-genres.


Mathieu
Novembre 2024




"League Of Distortion"
Note : 15/20

Quel résultat obtient-on lorsque la chanteuse Anna Brunner (Exit Eden) et le guitariste Jim Müller (Kissin’ Dynamite) se liguent (pardonnez le jeu de mot, l’année tire à sa fin…) ensemble ? Cela donne League Of Distortion, dernière trouvaille de la maison de disques Napalm Records.

Le groupe s’inscrit directement dans la lignée d’évolution de Within Temptation et Amaranthe, qui proposent maintenant un metal moderne aux influences techno-industrielles. Cependant, League Of Distortion prétend proposer un son et un style frais et la nouvelle formation a partiellement raison. À l’écoute de "It Hurts So Good", par exemple, il est intéressant d’entendre l’amalgame que le groupe a réussi à produire, un mélange entre Halestorm et le nu-metal.

Ceci se poursuit d’ailleurs sur "L.O.D", pièce contenant sans doute le plus d’influences nu, aux lignes mélodiques légèrement rap. Ce dernier constat se retrouve en début de "I’m A Bitch" et pourrait rebuter les plus puristes d’entre vous. C’est proche robotique, mais bien dosé car dès le refrain, les mélodies sont tout de même au rendez-vous. D’ailleurs, c’est sur "The Bitter End" que la dichotomie se fait le plus sentir, avec les couplets les plus industriels de l’album et le refrain le plus grandiose, mélodique et imposant, démontrant du même coup l’étendu du talent vocal de Brunner.

La production est magistrale. Les guitares sont lourdes et basses, appuyées par une section rythmique précise, simple mais efficace. Les arrangements sont divers, avec ici et là de l’electro, de minces orchestrations, et surtout, la voix bien mise en avant-plan de Brunner. Comme je le mentionnais, sans partir dans des growls, son chant couvre une vaste palette, du grave aux hautes notes.

Ce premier album se veut un bel exercice d’originalité, et je salue l’effort, par contre, l’on saisit assez rapidement le pattern (couplets agressifs, voire mécaniques, suivi de refrains mélodiques). Cela n’enlève rien à la qualité d’ensemble de l’album et League Of Distortion pourra sans doute rapidement faire sa place sur la scène metal.


Mathieu
Janvier 2023


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/leagueofdistortion