Malconfort. Un nom très intrigant pour un projet musical. Tiré d’un morceau de Deathspell
Omega, le projet est lancé au Royaume-Uni par Kopczak (chant / claviers / batterie), Nuun
(chant) et Fas (guitare / basse / claviers). Ensemble, ils donnent vie à "Humanism", leur premier
album, qui sort chez Transcending Obscurity Records.
L’album affiche six titres pour à peine moins d’une demi-heure, et est annoncé comme un
mélange de black metal avec d’autres éléments, tels que du jazz, une approche
atmosphérique et d’autres élements étranges. Et je peux vous assurer qu’étrange est le mot
juste pour décrire leur musique, tant elle est dissonante, imprévisible, torturée et complexe,
tout en conservant une dimension… artificiellement naturelle. Il y a beaucoup de choses que
j’aime dans cet album, comme les parties furieuses et viscérales de "Compulsion (Ecstasy)",
mais également beaucoup de choses qui m’intriguent, comme les enchaînements saccadés
de "Stain (Fantasy)", les atmosphères bruitistes de "Cruelty (Elation)"... mais le groupe semble
prendre un malin plaisir à les lier. Et c’est à ce moment là que leur son devient véritablement
intéressant, comme sur "Rage (Indulgence)" qui impose une pression constante, sur la fausse
quiétude de "Carnivore (God)", ou ce que j’estime être le point d’orgue, la véritable torture
qu’est "Inertia (Condense)" avec son naturel sombre et obsédant.
Je ne suis probablement pas le public que Malconfort recherche. Pourtant, avec sa
pochette malaisante, ses sonorités alambiquées et détraquées et son ouverture d’esprit, je
trouve qu’"Humanism" est un bon album. Un très bon album même, incroyablement riche.
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