Une pochette diabolique dégoulinante d’un nom qui nécessite la passoire qu’on utilisait devant Canal + le premier samedi du mois pour être déchiffré, trois têtes de méchants avec de la barbe filtrée rouge quand on soulève le CD, et un nom qui sort tout droit du trou du cul de Clark Kent (Pete, faut pas m’envoyer des trucs comme ça si tu veux pas prendre le risque de me voir tacler trop de groupes).

Après une introduction en billet d’humeur, mon intérêt pour la musique prend le dessus (et puis j’avais pas non plus envie de payer un colis pour renvoyer l’objet au rédac’ en chef) et je mets le skeud dans la fente de mon ordinateur. Et là, oh surprise ! D’un côté, j’ai affaire à une musique à laquelle je m’attendais un peu. C’est lourd, c’est rapide, c’est grave, c’est aigu, ça envoie dans tous les sens, ça te claque des gros breaks sans prévenir. Le genre de metal qui plaît à un public juvénile dans la mesure où l’ennui n’existe pas. Et puis d’un autre côté, je découvre un univers complètement barré avec une voix en opposition quasi totale avec la musique, dopée d’effets intergalactiques. Le groupe nous propose plus que du metal joué sur la corde, on a affaire à un véritable melting-pot de styles extrêmes, une sorte de metal-rock-thrashico-punk (il y avait une promo sur les étiquettes) passé au mixeur spatial pour obtenir une coulée de lave métallique délirante.

Clairement, il est très difficile de donner un véritable avis sur la qualité du travail de Mandroïd Of Krypton tellement leur musique est déroutante. Je pense que les avis ne seront pas mitigés, soit on accroche, soit on délaisse. De manière toute à fait personnelle je n’ai absolument pas accroché à l’univers des Suisses mais je salue en revanche leur audace.