Le groupe
Biographie :

Manticora est un groupe de power metal progressif danois formé en 1997 (anciennement Manticore) et actuellement composé de : Kristian H. Larsen (guitare / ex-Fear Itself, ex-Poserdeath), Lars F. Larsen (chant / Fool's Game, ex-Fear Itself, Moonchild (Iron Maiden Tribute)), Kasper Gram (basse / Killing Gandhi, Missing Tide, Moonchild (Iron Maiden Tribute), ex-Evil Masquerade, ex-Wuthering Heights, ex-Ureas) et Stefan Johansson (guitare). Manticora sort son premier album, "Roots Of Eternity", en Août 1999 chez Black Lotus Records, suivi de "Darkness With Tales To Tell" en Mai 2001 chez Scarlet Records, de "Hyperion" en Octobre 2002, de "8 Deadly Sins" en Octobre 2004 chez Massacre Records, de "The Black Circus Part 1 - Letters" en Août 2006, de "The Black Circus Part 2 - Disclosure" en Mai 2007 chez Locomotive Records, de "Safe" en Octobre 2010 chez Nightmare Records, de i>"To Kill To Live To Kill" en Août 2018 chez ViciSolum Productions, de "To Live To Kill To Live" en Août 2020, et de "Mycelium" en Janvier 2024 chez Mighty Music.

Discographie :

1997 : "Dead End Solution" EP
1999 : "Roots Of Eternity"
2001 : "Darkness With Tales To Tell"
2002 : "Hyperion"
2004 : "8 Deadly Sins"
2006 : "The Black Circus Part 1 - Letters"
2007 : "The Black Circus Part 2 - Disclosure"
2010 : "Safe"
2018 : "To Kill To Live To Kill"
2020 : "To Live To Kill To Live"
2024 : "Mycelium"


La chronique


Difficile de cacher mes origines québécoises avec ce nouvel album de Manticora, car ma première réaction fut "C’est intense en tabarn….", avec tout mon accent que vous pouvez imaginer. Ca frappe fort, c’est immense, gigantesque, ça tire de tous bords tous côtés. Le tout est porté par une production sans faille, entièrement réalisée par le groupe et seul le mastering fut laissé au grand Jacob Hansen.

À l’époque de "Roots Of Eternity", sorti en 1999, je considérais surtout Manticora comme un clone de Blind Guardian. C’était l’ère de "Nightfall In Middle Earth", sans doute l’apogée du groupe allemand avant la lente régression des albums suivants. Ajourd’hui, après "Hyperion", "The Back Circus" Part I et II, et "To Kill To Live To Kill" / "To Live To Kill To Live", il serait de très mauvaise foi de continuer de catégoriser les Danois en tant que clone. "Mycelium", leur dixième album, vient confirmer ce constat avec fracas.

Manticora perfectionne son art depuis près de vingt-huit ans maintenant, et je crois honnêtement que le groupe est parvenu au parfait accord des genres qu’il préfère sur "Mycelium". Certes le tout est ancré dans les racines du power metal moderne, mais la musique du groupe incorpore des emprunts au thrash, au death et même au prog. On a donc affaire ici à la forme la plus sombre du power metal, tout comme le fait Persuader par exemple, avec des refrains immenses mais obscures. Manticora ne se gêne pas pour y aller même de quelques blast beats et de growls.

Je suis un énorme fan de chanteurs et Lars F. Larsen a toujours fait partie de mes favoris. Sa voix est unique et on l’a reconnaît immédiatement. J’ai toujours aimé aussi cette impression qu’elle est pratiquement toujours "over dubbed", ce qui rajoute à la puissance de celle-ci. Larsen a aussi un sens dramatique qu’il ajoute à sa voix, la rendant vraiment particulière. Il est également un auteur prolifique et cela transparaît dans les paroles du groupe. "Mycelium" est un album concept relatant l’histoire d’âmes perdues, de l’oubli de nos ancêtres, de démons, etc, et ajoute à la musique du groupe une dimension encore plus complexe.

À mon humble avis, Manticora n’a encore jamais sorti un mauvais album, et ce n’est pas "Mycelium" qui viendra renverser cette tendance. Au contraire, il propulse maintenant le groupe au sommet de la hiérarchie du genre.


Mathieu
Février 2024


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.manticora.dk