Le groupe
Biographie :

Massacre est un groupe américain de death metal formé en 1984 à l'initiative de Allen West (guitare) et Bill Andrews (batterie), rejoints plus tard par Kam Lee (chant) et Rick Rozz (guitare). Ils se sont séparés et reformés à plusieurs reprises. Après l'une des séparations, Rick, Terry et Bill rejoignirent le groupe Death. Le groupe réalisa son premier album "From Beyond" en 1991, suivi une année plus tard d'un EP où figure Cronos de Venom. Par la suite, le groupe s'est séparé à nouveau. Lee et Rozz ont reformé le groupe en 1996 et réalisé l'album "Promise", qui fut mal reçu. Cela conduisit finalement à une séparation peu après la sortie de cet album. Kam Lee ressuscite le groupe en 2007. Le line-up se compose alors de trois membres de son autre formation, Denial Fiend, ainsi que du guitariste Steve Swanson. Les deux groupes tourneront ensemble à l'automne. Bien que Kam Lee ait annoncé au début de l'été 2008 sa volonté de démanteler le groupe pour ne plus se concentrer que sur Denial Fiend, Massacre donnera tout de même un concert lors du Wacken Open Air, une des dernières prestations du groupe. Le groupe se reforme à nouveau en 2011 à l'initiative de Butler et Rozz avec Mike Mazzonetto à la batterie et Ed Webb au chant. L'album "Back From Beyond" sort le 24 Mars 2014 sur le label Century Media Records. Le 11 Décembre 2014, le bassiste Terry Butler et le chanteur Ed Webb quittent le groupe. Par conséquent, Massacre se sépare de nouveau. En Décembre 2016, Rick Rozz reforme une énième fois Massacre sous le nom de Massacre X, toujours au côté du batteur Mike Mazzonetto, et avec le retour chanteur d'origine du groupe Kam Lee, cela faisait 20 ans que lui et Rick Rozz n'avait pas joué ensemble. Un nouveau bassiste, Michael Grim, vient compléter le groupe. Menacé de poursuites devant les tribunaux par d'autres anciens membres du groupe, ils changent leur nom pour Gods Of Death en Avril 2017. En 2019, Massacre refait surface avec Kam Lee et le bassiste Mike Borders. En 2020, le nouveau line-up comprend les guitaristes Rogga Johansson, Jonny Pettersson, et Scott Fairfax, et le batteur Brynjar Helgetun. L'album "Resurgence" sort en Octobre 2021 chez Nuclear Blast. En 2023, Jon Rudin arrive comme nouveau batteur. En 2024, sortie de l'album "Necrolution" en Novembre chez Agonia Records, puis changement de line-up avec les arrivées de Tim Wilson (basse), Elden Santos (batterie) et Carlos Gonzalez (guitare).

Discographie :

1991 : "From Beyond"
1992 : "Inhuman Condition" (EP)
1996 : "Promise"
2012 : "Condemned To The Shadows" (EP)
2014 : "Back From Beyond"
2021 : "Resurgence"
2022 : "Mythos" (EP) 2022 : "Casket Mutilations" (EP)
2022 : "Headless Halloween" (EP)
2024 : "Tri-pocalypse" (EP)
2024 : "Evil Dead Rise" (EP)
2024 : "Necrolution"


Les chroniques


"Necrolution"
Note : 12/20

Trois ans après "Resurgence" qui tranchait un peu avec le passé de Massacre, le groupe revient avec "Necrolution". Un nouvel album enfin, après deux EPs qui ont fait patienter tout le monde en attendant cette nouvelle livraison. Le groupe avait choisi pour "Resurgence" de rester certes dans un death metal old school mais posait quelques ambiances plus glauques et plus lourdes par moments.

Kam Lee a dit clairement que l'objectif de ce nouvel album était de sonner comme du death metal de la fin des années quatre-vingt, que ce soit dans le son ou le style pratiqué. Et effectivement "Fear Of The Unknown" fait entendre une tentative de production à l'ancienne pour un résultat assez étrange puisque à cheval entre le son d'époque et un côté un peu faiblard et manquant de patate en particulier au niveau de la batterie typique des productions contemporaines. Pour le style pratiqué, c'est bien du old school avec un death metal direct, du up-tempo et des riffs qui évitent la surenchère technique et vont droit au but avec une ambiance sombre et sale. L'album est chargé avec seize morceaux dont trois interludes instrumentaux, le reste étant des morceaux de pur death metal assez courts puisque certains n'atteignent même pas les trois minutes. Vous imaginez donc bien que Massacre ne perd pas de temps et reste en up-tempo avec quelques passages plus lourds pour mettre un peu de groove et plomber un peu l'ambiance. C'est direct, cru et ça cherche effectivement à retrouver l'esprit old school d'un death metal qui ne cherchait pas à en mettre plein la vue ni à faire une course de vitesse. Il faut toutefois reconnaître que tous les morceaux ne sont pas aussi inspirés qu'on l'aimerait et certains riffs s'ils sont efficaces sentent un peu le réchauffé. C'est old school certes mais cette envie de retrouver l'esprit des années quatre-vingt nous fait surtout entendre certains plans et riffs qui donnent l'impression d'avoir été déjà entendus pas mal de fois ailleurs. D'autres comme "Curse Of The Resonator" sont plus sympas avec cette alternance de mid-tempo putride en début de morceau et de up-tempo plus direct par la suite.

Par contre, ces interludes qui débarquent à intervalles réguliers ne sont pas forcément utiles et cassent le rythme là où le groupe aurait pu aller à l'essentiel et garder le maximum d'intensité. Je sais bien que les textes s'inspirent une fois de plus des écrits de Lovecraft et que le groupe a probablement voulu appuyer l'ambiance, mais dans les faits ça ne sert pas à grand-chose et ne renforce pas vraiment le climat sombre que Massacre a probablement voulu poser par ce biais. Tout ça fait que malgré une durée standard de trois quarts d'heure l'album souffre quand même de longueurs, on finit par trouver le temps long alors que la plupart des morceaux ne s'éternisent pas. Pris individuellement, plusieurs morceaux passent bien, notamment les plus énergiques qui foncent suffisamment pour être efficaces. "The Things That Were And Shall Be Again" remet un peu de patate là-dedans avec quelques gros blasts et des riffs efficaces qui appuient encore le côté frontal et direct. "Necrolution" n'est pas mauvais, il rentrerait plutôt dans la catégorie des albums moyens. Ceux qui se laissent écouter mais ne donnent pas de suite envie d'y retourner et ne laissent pas de souvenirs impérissables une fois terminés. C'est le problème avec cette envie de retourner aux années quatre-vingt, le groupe voulait donner l'impression que l'album était sorti à l'époque mais on entend que c'est un exercice justement et qu'il a fallu se forcer à composer de cette façon. D'où les riffs qui semblent avoir déjà été entendus, les morceaux trop classiques et un manque d'éclat. Voilà, "Necrolution" n'est pas mauvais et respecte la tradition du death old school dans la forme mais dans le fond il est terne, il manque de cette étincelle qui fait la différence.

Retour mitigé pour Massacre donc avec ce "Necrolution" qui veut trop ressusciter le death des années quatre-vingt au point de donner l'impression d'en recycler les riffs. La scène est tellement surchargée ces dernières années en matière de death old school qu'il sera facile de trouver plus inspiré et ce nouvel album aura bien du mal à se faire une place au milieu de la meute.


Murderworks
Janvier 2025




"Tri-pocalypse"
Note : 14/20

Après avoir sorti "Resurgence" en 2021 qui était le premier album du groupe depuis le "Back From Beyond", Massacre a repris un rythme de croisière et a sorti trois EPs en 2022 ! En voici donc un quatrième du nom de "Tri-pocalypse" constitué comme son nom l'indique de trois nouveaux morceaux (il y a cinq pistes mais les deux autres sont l'intro et l'outro). La version CD contient tout de même deux nouvelles versions de deux morceaux parus auparavant en single : "Beyond The Dunwich Hills (The Dunwich Horror Part 2)" et "They Never Die".

C'est aussi un jeu de mots sur la trilogie de l'apocalypse de John Carpenter puisque chaque morceau est basé sur un des films de la dite trilogie : "Terror At Outpost 31" pour The Thing, "Begotten Anti-god" pour Prince Of Darkness et "Hobb's End Horror" pour In The Mouth Of Madness. D'ailleurs, si vous ne les avez pas vus, vous allez me faire le plaisir d'aller regarder ça de suite, vous reviendrez après, bandes d'hérétiques ! Ce surnom vient tout bêtement du fait que Big John était en pleine dépression à cette époque et que ces trois films suintent un désespoir malsain qui transpire à l'écran. Même les petites touches d'humour et le look kitsch des personnages typiques des années 80 de Prince Of Darkness n'arrivent pas à alléger l'ambiance pesante et malsaine de ce film malade. Mais revenons-en à la musique et à "Into The Tri-pocalypse" qui fait office d'introduction et mélange les gros riffs metal et les blasts aux sonorités de claviers typiques de John Carpenter qui ont ensuite donné naissance à toute la vague synthwave. Pareil pour "Escape From The End Of The World" qui fait donc office d'outro et qui remet là encore ces sonorités en avant pour une ambiance qui rappelle clairement Escape From New York, un film qui ne fait pas partie de la trilogie en question mais qui reste culte et toujours aussi bon malgré les années (bien meilleur que sa suite qui part dans tous les sens et souffre d'effets spéciaux pour le moins moisis). Pour les retardataires, on va remettre les choses au clair en précisant de suite qu'ils ne retrouveront pas "From Beyond" par ici, et probablement sur aucune sortie prochaine de Massacre.

Comme pour tous les groupes ayant sorti un album aussi marquant, au bout d'un moment il faut se rendre à l'évidence, ce genre de coup d'éclat n'arrive qu'une fois et il vaut mieux ne pas s'attendre à retrouver la même excitation sur le reste. C'est donc "Terror At Outpost 31" qui ouvre vraiment le bal et on retrouve directement ce feeling death metal old school avec des riffs rampants et une ambiance malsaine et poisseuse. Le up-tempo revient bien vite et le vieux Massacre peut revenir à l'esprit, ce qui fait plaisir à entendre puisque si "Resurgence" était plutôt sympa il allait chasser sur des terres plus glauques. Ces trois nouveaux morceaux sont plus directs et plus frontaux, à tel point que "Begotten Anti-god" dépasse à peine les deux minutes ! Quant à "Hobb's End Horror", il sent tout autant le old school et délivre une petite ambiance horrifique du plus bel effet au milieu de ces riffs de bûcheron à l'ancienne. Les nouvelles versions de "They Never Die" et "Beyond The Dunwich hills (The Dunwich Horror Part 2)" bénéficient d'un nouveau mixage et sont dotés de nouvelles intros pour coller aux sonorités carpenteriennes de cet EP. "Beyond The Dunwich Hills" gagne carrément une minute par rapport à la version d'origine parue sur l'EP "Mythos", en partie grâce à la nouvelle introduction qui fait évidemment très film d'horreur dont cette version bénéficie. Un morceau globalement plus thrash / death et plus nerveux que "They Never Die" qui avait un feeling très old school mais restait plus mid-tempo.

"Tri-pocalypse" est un petit apéritif en attendant un nouvel album, plutôt sympa mais assez court puisque sans les deux morceaux bonus on atteint seulement les treize minutes. Certes c'est du bon et ces trois nouveaux morceaux sont réussis en plus de faire entendre des ambiances particulières mais ça fait quand même peu de choses à se mettre sous la dent. À réserver aux forcenés de Massacre qui n'en peuvent plus d'attendre.


Murderworks
Mai 2024




"Mythos"
Note : 15/20

Moins d’un an après son dernier album, Massacre sort déjà un nouvel EP. Kam Lee (chant, Grave Wax, Nattravnen, ex-Bone Gnawer, ex-Death…), Mike Borders (basse), Brynjar Helgetun (batterie, Putrevore, Just Before Dawn, ex-Megascavenger…), Scott Fairfax (guitare, Memoriam), Jonny Pettersson (guitare, Heads For The Dead, Wombbath, Nattravnen...) et Rogga Johansson (guitare, Eye Of Purgatory, Megascavenger, Paganizer…) n’ont pas perdu leur temps, et nous dévoilent les quatres titres de "Mythos"

"Behind The Serpent’s Curse" prend la tête de cet EP accompagné par Anders Odden (Cadaver, Order, Satyricon, ex-Apoptygma Berzerk…) pour une touche sombre dans des riffs death metal puissants et efficaces. On retrouvera également une basse inquiétante couplée à des frappes régulières, puis la rage impie refait surface tout en laissant place à des leads agressifs, avant que la courte "The Dunwitch Horror" ne vienne nous entourer de son aura mystérieuse, laissant la rythmique sévir. Les influences old school grasses sont efficaces, laissant le vocaliste nous offrir des choeurs horrifiques en plus de ses hurlements pour créer un contraste avec les parties entraînantes, surmontées d’harmoniques.

"The Mythos That Lovecraft Built" prend la suite avec ce mélange d’agressivité et d’oppression principalement inspiré des scènes suédoises et américaines, tout en conservant les leads criards, tout comme sur "The Thing On The Doorstep" et ses harmoniques saccadées. Le morceau referme l’EP dans une violence effrénée qui laisse tout de même au groupe la possibilité de développer sa noirceur inquiétante dans la lenteur.

Massacre semble avoir retrouvé un rythme de croisière. Bien que trop court, "Mythos" nous montre que les musiciens savent ce qu’ils font, nous permettant d’espérer un passage à la scène pour confirmer cette impression.


Matthieu
Août 2022




"Resurgence"
Note : 16/20

Massacre n'avait plus donné de nouvelles depuis "Back From Beyond" sorti en 2014 et gros clin d'oeil évident voire suite à "From Beyond", cultissime premier album du groupe. Si Kam Lee et Mike Borders (bassiste du groupe à l'époque des premières démos) sont de retour, tout le reste du line-up est frais : Brynjar Helgeton à la batterie, Scott Fairfax à la guitare, Jonny Petersson à la guitare aussi et l'infatigable et omniprésent Rogga Johansson lui aussi à la guitare, Tout ce beau monde s'est donc réuni pour nous livrer "Resurgence" et pour nous remettre une couche de death old school dans les oreilles.

Soyons honnêtes, "Back From Beyond" avait reçu un accueil mitigé, beaucoup estimant que donner une suite à un monstre aussi mythique après autant de temps était risqué et demandait un niveau d'inspiration très élevé qu'ils n'avaient pas retrouvé sur cet album. Au final, ce retour était honnête mais pas aussi renversant que ce qu'on espérait, un bon album de death metal de la part d'un groupe qui avait réussi à l'époque à sortir une pierre angulaire du genre, donc une relative déception. Cette fois, Rick Rozz n'est plus de la partie et le groupe ne met pas moins de trois guitaristes à l'oeuvre pour faire parler la poudre sur ce "Resurgence". Après une petite introduction digne d'un film d'horreur, "Eldritch Prophecy" démarre les hostilités avec un death évidemment old school et mid-tempo à grand renfort de double grosse caisse et de riffs putrides. Plutôt efficace dans le genre même si ceux qui espéraient un deuxième "From Beyond" peuvent plier les gaules, Massacre ne refera jamais un album de cette trempe et se fait simplement plaisir. Les soli de guitare sont plus mélodiques et plus variés cette fois, Kam Lee a toujours plus ou moins la même voix et l'ensemble se contente de balancer un bon vieux death old school qui a tout de l'appel au headbang. "Resurgence" se fait plus gras, plus poisseux et Massacre a probablement choisi volontairement de ne pas chercher à jouer dans la même cour que "From Beyond", sachant pertinemment que ce genre d'exploit ne peut être fait qu'une fois. Ce nouvel album est parfois plus rampant, moins fou, plus contrôlé sur ses morceaux les plus pesants mais toujours habité par ce fameux groove death old school. La fin de "Ruins Of R'lyeh" pose même une ambiance assez sombre et plutôt mélodique que l'on n'attendait pas forcément sur un album de Massacre.

Passés ces deux premiers morceaux, qui sont les plus longs et donc les plus lourds de l'album, Massacre passe la seconde et balance des titres plus courts et surtout plus directs, le plus souvent en up-tempo à l'ancienne. La patte du groupe est bien là mais on sent des ambiances plus glauques et si ceux qui attendaient un deuxième "From Beyond" trouveront probablement encore matière à râler, l'esprit du death old school et son efficacité sont bien là. "Resurgence" envoie le bois et finalement c'est tout ce qu'on lui demande, du bon vieux death old school qui tabasse et qui sent le caveau humide. C'est exactement ce que l'on trouve sur ces dix nouveaux morceaux et il faudrait être de mauvaise foi ou sacrément borné pour bouder son plaisir à l'écoute de ces quarante minutes bien poisseuses et frontales. Le délire Lovecraftien est pour le coup très bien rendu et les ambiances sont bien crades et glauques dans la grande tradition à la fois du death et des ouvrages de Lovecraft. Que demander de plus finalement ? Massacre est de retour en forme, bien plus en forme que sur "Back From Beyond" d'ailleurs, qui, je le répète, était plutôt sympa même si pas à la hauteur des attentes de certains. Le groupe a réussi à garder ce qui faisait son identité sonore et à y ajouter quelques éléments nouveaux pour Massacre, pour ne pas donner l'impression de sortir du formol. Et c'est réussi, "Resurgence" fait bien le boulot et le temps passe très vite quand on enchaîne des morceaux aussi jouissifs et "in your face". L'essentiel est là, les morceaux tabassent, le groupe est inspiré et que ce nouvel album comble les attentes des puristes ou non il remplit le contrat d'un album de death old school : ça tape, ça groove, ça fonce dans le tas et ça pose des ambiances crades.

Bref, les grincheux ne seront toujours pas contents et continueront à radoter (et soyons honnêtes, si le groupe cherchait à surfer sur son ancienne gloire les mêmes lui tomberaient dessus à pieds joints, cf "Back From Beyond" justement), les autres apprécieront d'entendre un bon album de death à l'ancienne aussi efficace et se réjouiront d'entendre un Massacre aussi en forme. "Resurgence" remplit le cahier des charges d'un album du genre et son efficacité est assez jouissive, donc allez y jeter une oreille, ça vaut le coup !


Murderworks
Octobre 2021




"Back From Beyond"
Note : 17/20

On l’a trop souvent oublié mais Massacre a été formé par le désormais détenu Allen West qui a aussi évolué avec Obituary. Le groupe n’a plus son célèbre Kam Lee qui a décidé de ne plus revenir auprès d’un Rick Rozz tyrannique, bref, l’histoire est l’histoire… Parlons du présent et de ce nouvel opus de Massacre (seulement le troisième en 30 ans).

Au chant donc, il y a Ed Webb qui est simplement exceptionnel ! Un travail vocal hallucinant qui éclabousse l’album avec grand talent. Chuck schuldiner disait que Rick Rozz sentait le rance, c’est marrant que cette phrase me soit restée en tête car à chaque fois que je vois le sieur Rozz, j’ai cette phrase qui me revient. Musicalement, que dire de ce nouveau Massacre ? Pas grand-chose car il est terrible, super efficace, purement death metal ! Les morceaux sont d’une efficacité implacable, construits avec ce sens rare qui est de faire des titres super accrocheurs tout simplement. Tout y est distillé avec parcimonie, sans trop ou trop peu. La production est parfaite et très stylée death metal actuel avec juste ce qu’il faut pour souligner les riffs vieille école qui passent parfois dans les morceaux. Certaines envolées de grattes font penser à du Death, ce skeud-là de Massacre, c’était leur skeud à ne pas manquer et pour le moment à mi-écoute, je suis envoûté, c’est plutôt énorme ! Le truc simple pour savoir si un album est bon, c'est qu'il suffit d’écouter les cinq premières secondes de chaque titre et si ça ne commence pas pareil à chaque fois, c’est que les mecs ont eu de la créativité, à tester... Massacre est dans ce cas, chaque morceau apporte du sang neuf au brûlot lui-même, qui ne devient alors qu’une entité gorgée d’inspiration. "Shield Of The Son" a un riff de fou qui revient vicieusement tout au long du morceau, putain !! Du grand Massacre je vous dis !!

Pas moins de 14 titres dans ce "Back From Beyond" et pas moins de 14 tueries potentielles, sans relâche, leur death metal va hâcher menu vos oreilles près de 20 ans après leur dernière galette. Pas une faiblesse, tout est porté par les riffs et Ed webb qui est magistral au chant. Massacre effectue, pour ma part, un retour fracassant. Du pur death metal et Massacre est au sommet de son art. Un excellent album mais un artwork moyen, revisité de "From Beyond".


Davidnonoise
Mars 2014


Conclusion
L'interview : Terry Butler

Le site officiel : www.massacremetal.com