"Every Bridge Burning"
Note : 19/20
Nails renaît de ses cendres. Créé en 2007, le groupe sort deux EPs, trois albums et deux
splits avant de disparaître des radars. En 2024, le fondateur Todd Jones (guitare / chant,
ex-Terror), accompagné par Carlos Cruz (batterie, Mantic Ritual, NecroSound,
Warbringer), Shelby Lermo (guitare, Human Corpse Abuse, Thanatotherion, Ulthar) et
Andrew Solis (basse, Apparition), annonce la sortie du quatrième album "Every Bridge Burning" chez Nuclear Blast.
Depuis toujours, Nails joue un mélange de grindcore et de powerviolence des plus violents
qui existe, repoussant toujours les limites de la rage, et j’étais certain de me faire piétiner en
lançant "Every Bridge Burning". Ça n'a pas manqué. Dix titres, dix-sept minutes et
quarante-quatre secondes de dévastation produites par Kurt Ballou (Converge) et
illustrées par Jef Whitehead (Leviathan) qui ne laissent évidemment pas indifférent tant ce
son de tronçonneuse (sans doute dues à des HM-2 poussées à fond) est abrasif et
dévastateur.
Je vous passe les détails, mais chaque titre est une véritable incitation au mosh décérébré
sous les vociférations de Todd, accompagné par une rythmique plus ou moins vive, mais
toujours vindicative qui ne laisse aucune place à l’hésitation. Tout dans ces dix morceaux
n’est là que pour servir la sauvagerie, que ce soit les patterns saccadés, la dissonance
contrôlée ou les racines les plus brutes qui existent, aucun élément n’est laissé au hasard
pour créer des riffs plus méchants les uns que les autres. Les brèves compositions
s’enchaînent à la vitesse de l’éclair et se ressemblent, à part peut-être "No More Rivers To
Cross", la dernière, qui affiche une lenteur oppressante du début à la fin.
Nails n’avait donné aucune date où les attendre, et le groupe a resurgi de l’ombre avec la
même rage qu’à ses débuts, nous offrant sur "Every Bridge Burning" une véritable raison de
frapper tout ce qui passe à portée de main.
"You Will Never Be One Of Us"
Note : 15/20
En général, quand tu sors une galette sur Nuclear Blast, peu importe ce que c’est, ça reste bien fat. Et Nails ne va certainement pas déroger à cette règle : gros hardcore grind crust de porc bien pété sans cervelle façon Napalm Death (l'artwork illustre encore plus ce côté old school) de l’époque où j’étais pas né. En gros quoi…
Et en gros, je crois que lorsque l’on a dit ça, on a pratiquement tout dit en fait. Déjà, c’est du vu et revu, du Nasum bis qu’on adore version ricaine, mais que l’on ne découvre plus de nos jours, ce qui est loin d’être une critique au final. Ça speede non stop, ça crache dans le micro, les riffs sont ultra saccadés, à part peut-être la dernière piste, un peu chiante du haut de ses huit minutes, "They Come Crawling Back".
Pour le reste, ça tape dans les une à trois minutes, ça cogne dans tous les sens, ça se répète encore et encore, on a envie de tout casser et basta. Ce troisième album, plutôt réussi, est donc réservé aux plus débiles d’entre vous !
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