Faire évoluer un genre ou bien tenter, du moins, de l’amener à un autre niveau est tout à fait sein. Il y aura eu dans le passé le mouvement nu metal, ensuite la panoplie des female fronted bands, terme que je n’apprécie pas, de par son côté réducteur, et ainsi de suite, avec le metal industriel, electro, etc. Evanescence, à l’époque, avec en tête Amy Lee, était venu ébranler le monde du metal traditionnel. Leur musique ouvrait la porte, telle la Wii pour le gaming, à un plus large public.

Never Obey Again, avec son deuxième album, "Trust", suit un peu les traces de la susmentionnée formation, mais sans peut-être le côté plus commercial de celle-ci. On retrouve tout de même des refrains accrocheurs, portée par des guitares hyper saturées et graves dans un canevas fortement gothico-industriel, avec l’aide également d’une production puissante et moderne, cependant parfois un peu trop saturée à mon goût.

L’Italie nous a surtout habitués, au niveau metal, à beaucoup de power metal et de metal progressif, black et death également. Des groupes comme Never Obey Again suivent plutôt les trace de Lacuna Coil par exemple. Ajoutez à cela des growls bien sentis et peut-être une facette plus industrielle, et tout comme la formation de Cristina Scabbia, disons que Never Obey Again tente de sortir du carcan habituel du metal italien. Bien que l’album ne dure que quarante minutes, malheureusement, j’ai rapidement décelé un certain pattern, ce qui fait de la musique du groupe quelque chose d’assez répétitif au final. Le seul moment, je dirais, où le groupe change de ''recette" c’est en pièce finale, la chanson-titre de l’album, "Trust" qui, de par son côté pratiquement plus pop que metal, sort un peu du lot.

Dans son ensemble, Never Obey Again suit donc un courant de metal moderne qui saura plaire à ceux dont l’esprit est ouvert, d’abord, ou bien qui recherchent du nouveau dans un style qui peut parfois être assez rébarbatif au changement.