Communiez avec Nytt Land. Créé il y a dix ans par le couple de shamans Natasha “Baba
Yaga” et Anatoly Pakhalenko dans les plaines de Sibérie, le groupe annonce la sortie de
Torem, son neuvième album, chez Napalm Records.
"Olenmet" ouvre l’album avec ce bruit si caractéristique d’un feu de camp dans la nature,
auprès duquel Natasha commence à chanter, accompagnée par quelques percussions
régulières, en nous menant à "Nord", où des sonorités sombres nous envahissent. Les
instruments folk se mêlent aux différentes voix, créant un son hypnotique et rythmé qui
transporte aisément notre esprit fasciné jusqu’à un court break cristallin, avant que le rituel
ne reprenne avec des tonalités mélancoliques, puis "Risu Raknar" développe une ambiance
mystérieuse avant de redonner vie à ses racines mystiques. Le chant clair envoûtant
apporte une nuance supplémentaire à ce titre saccadé et très intrigant, qui sera suivi par
"Johem Ar", un titre assez calme au début, mais qui renouera avec l’ambiance festive où voix
et choeurs dansent en harmonie sur ce rythme enjoué.
La composition est relativement
courte, à l’inverse de "Manito" et son approche très brumeuse, qui laisse quelques parties
vocales lancinantes errer dans ses ténèbres avant de rejoindre "Huginn Ok Muninn", un titre
plus vif que le groupe avait déjà dévoilé. Le rythme accueille parfaitement les instruments
qui lui donnent ses tonalités mystiques mystérieuses, tout comme "Rise Of Midgard" qui
poursuit avec des patterns similaires, laissant les percussions donner le ton pendant que les
deux vocalistes se répondent naturellement. "Torem", le titre éponyme, nous offre un court
moment pour reprendre notre souffle avant d’ouvrir la danse en combinant ses sonorités
mystérieuses sur un rythme entraînant ponctué de pauses avant de nous laisser revenir
près du feu de camp sur Iavel, la dernière composition, et ses sons étranges mais
plaisantes, pendant qu’un instrument à vent nous accompagne jusqu’à la fin de l’album.
Nytt Land reste ancré dans ses racines pagan sombres, et propose un mélange à la fois
attendu, mais également surprenant. L’aura mystérieuse qui enveloppe "Torem" fascine, lui
permettant de développer ses sons ritualistiques entêtants de manière naturelle.
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