Le groupe
Biographie :

Ozzy Osbourne est un chanteur britannique de heavy metal. Il est surnommé The Prince Of Darkness (Le prince des ténèbres) en référence aux frasques de sa vie privée et de ses prestations sur scène. Il est connu à la fois pour sa carrière musicale en solo, ainsi que comme chanteur au sein de Black Sabbath, l'un des groupes fondateurs du metal et créateur du titre emblématique "War Pigs" (1970).

Discographie :

1980 : "Blizzard Of Ozz"
1981 : "Diary Of A Madman"
1983 : "Bark At The Moon"
1986 : "The Ultimate Sin"
1988 : "No Rest For The Wicked"
1991 : "No More Tears"
1995 : "Ozzmosis"
2001 : "Down To Earth"
2007 : "Black Rain"
2010 : "Scream"
2020 : "Ordinary Man"
2022 : "Patient Number 9"


Les chroniques


"Patient Number 9"
Note : 15/20

Vous direz peut-être que je suis de mauvaise foi, mais existe-t-il un artiste plus surévalué aujourd’hui qu’Ozzy Osbourne ? Certes, il fut l'un des membres-fondateurs de Black Sabbath, qui a révolutionné le monde du rock et du metal, et toute une légende le précède. Cependant, je crois que c’est surtout son incroyable talent à se trouver d’incroyables partenaires qui lui a permis de connaître un tel succès. Ce nouvel album n’échappe pas à ce constat, et comme la liste est longue, je ne citerai que les principaux comme Tony Iommi, Jeff Beck, Zakk Wylde, Duff McKagan, Robert Trujilo, Chad Smith et le regretté Taylor Hawkins.

À sa défense, Ozzy n’est pas le seul à remplir les stades seulement grâce à sa réputation et ses tubes du passé, puisque l’on pourrait également nommer Iron Maiden, Judas Priest, et dans un registre plus doux, les Rolling Stones et The Who. Peu importe mon avis, ce vieux prince des ténèbres poussiéreux nous arrive donc avec son énième album en carrière, "Patient Number 9" (en référence à sa dernière hospitalisation), question d’arrondir ses fins de mois, j’imagine. Outre la pièce-titre, surjouée sur les radios commerciales, et définitivement surproduite et compressée au possible, la plupart des autres morceaux se suivent les uns après les autres, sans trop de surprises, à part peut-être "No Escape From Now" qui sort du lot avec son côté metal plus assumé. Également, avec la quantité faramineuse de vedettes sur cet album, surtout au niveau des guitaristes, il aurait été pathétique si ce volet avait été médiocre. Les amateurs de guitares seront donc plus que servis sur "Patient Number 9".

La critique commerciale est dithyrambique, mais laissez-moi douter de leur impartialité. Je crois plutôt qu’à moins qu’Ozzy sorte vraiment un mauvais album, personne n’osera critiquer le rocker de 73 ans, de par ce qu’il représente dans son ensemble. Pour ma part, avec mon influence proche de zéro, je me permets tout de même de questionner le pourquoi de cet album, puisqu’Ozzy sait pertinemment qu’il remplira sans souci ses salles.


Mathieu
Novembre 2022




"Ordinary Man"
Note : 15/20

Voilà un personnage mythique qui se passe de présentation. Premier chanteur de la toute autant mythique formation britannique Black Sabbath, le croqueur de chauve-souris est tout aussi connu pour sa carrière solo. Il est un des symboles ultimes du "sex, drug and rock and roll" et nous sommes clairement en droit de nous demander comment est-il possible qu’il soit encore vivant aujourd’hui. Sans sa conjointe Sharon, clairement le Prince of Darkness serait six pied sous terre depuis belle lurette. D’ailleurs, les dernières années n’ont pas épargné Ozzy et ce "Ordinary Man" se voudra peut-être son chant du cygne.

Je n’ai jamais été un grand amateur de la voix du sombre seigneur, trouvant plutôt attirant dans sa carrière solo la présence de musiciens de renom comme le regretté Randy Rhoads, Zakk Wylde ou bien Adam Wakeman pour ne nommer que ce minime échantillon. Ce nouvel album ne viendra malheureusement pas changer mon opinion à propos d’Osbourne. Les ingénieurs de son ont tellement trafiqué sa voix, qu’elle est aussi "remontée" que son visage.

Il y a quand même des moments intéressants sur cet album. Le finale de "Goodbye", déjanté à souhait, laisse une belle place au talent de guitariste de Wylde, et le premier single, "Under The Graveyard", se veut une solide pièce de hard rock. Et que dire de la collaboration d’Osbourne et Elton John sur la pièce éponyme de l’album, sorte de pâle copie de "November Rain" ? Surprenant que la légende du rock ait accepté de travailler avec Ozzy. Tout est possible de nos jours me direz-vous, et je ne peux qu’être d’accord. "Eat Me", quant à elle, avec son introduction à l’harmonica, dévoile la facette purement hard rock d’Osbourne. Par contre, cela ne veut pas dire pour autant que le tout est inspirant et inspiré. Chacun des morceaux suit l’autre sans réelle conviction. Je vous entends le crier tout haut : "Oui, mais les collaborations avec Post Malone et Travi$ Scott, dis-nous en plus !!!". Vous serez déçus mes très chers lecteurs. Disons seulement que ce pseudo-coup de pub ne fera que ravir les amateurs de pop radio commerciale qui pourront clamer haut et fort qu’ils aiment le metal !

Ozzy possède clairement les moyens pour soutenir ses intérêts. Le prince n’est pas pauvre et n’a nullement besoin de produire de la nouvelle musique. Alors pourquoi croit-il encore aujourd’hui qu’il demeure pertinent dans le giron du metal ? Sa dernière tournée nous aurait sans doute prouvé le contraire si elle n'avait pas été annulée. Les stades et arénas auraient été bondés. Par contre, il ne faut pas se leurrer, les amateurs nostalgiques n’auraient justement été présents uniquement pour rafraîchir leur nostalgie.


Mathieu
Juin 2020


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/ozzyosbourne