Le groupe
Biographie :

Panzerfaust est un groupe de black metal canadien formé en 2005 et actuellement composé de : Brock Van Dijk (guitare), Goliath (chant), Thomas Gervais (basse) et Alexander Kartashov (batterie). Panzerfaust sort son premier album, "The Winds Will Lead Us...", en Décembre 2006 chez Total Death Records, suivi de "The Dark Age Of Militant Paganism" en Avril 2008 chez Northern Storm Records, de "Jehovah-Jireh: The Divine Anti-Logos" en Février 2013 chez Boonsdale Records, de "The Suns Of Perdition - Chapter I: War, Horrid War" en Juin 2019 chez Eisenwald, de "The Suns Of Perdition - Chapter II: Render Unto Eden" en Août 2020, de "The Suns Of Perdition - Chapter III: The Astral Drain" en Juillet 2022, et de "The Suns Of Perdition - Chapter IV: To Shadow Zion" en Novembre 2024.

Discographie :

2006 : "The Winds Will Lead Us..."
2008 : "The Dark Age Of Militant Paganism"
2010 : "Bythos - Proarkhe" (EP)
2011 : "Ephphatha" (EP)
2013 : "Jehovah-Jireh: The Divine Anti-Logos"
2016 : "The Lucifer Principle" (EP)
2019 : "The Suns Of Perdition - Chapter I: War, Horrid War"
2020 : "The Suns Of Perdition - Chapter II: Render Unto Eden"
2022 : "The Suns Of Perdition - Chapter III: The Astral Drain"
2024 : "The Suns Of Perdition - Chapter IV: To Shadow Zion"


Les chroniques


"The Suns Of Perdition - Chapter IV: To Shadow Zion"
Note : 19/20

L’aventure de Panzerfaust s’étoffe. Le groupé débute en 2005, et près de vingt ans après, il est composé de Brock Van Dijk (guitare / chant), Goliath (chant), Thomas Gervais (basse) et Alexander Kartashov (batterie) pour annoncer "The Suns Of Perdition - Chapter IV: To Shadow Zion", son sixième album, via Eisenwald.

L’album s’ouvre avec des sonorités inquiétantes sur "The Hesychasm Unchained" qui va rapidement nous projeter dans le vortex de noirceur créé par la dissonance évidente et les deux hurlements oppressants. Volontairement très peu accessible, le son du groupe hypnotisera totalement les auditeurs réceptifs et transportera nos esprits avec sa déferlante inarrêtable qui nous pousse à continuer l’aventure avec "When Even The Ground Is Hostile". La composition se montre immédiatement agressive, laissant le duo vocal hanter à nouveau les riffs torturés infusés d’un black metal malsain, mais également d’influences death brutes qui les rendent dévastateurs, même lors des quelques moments plus calmes qui mènent à "The Damascene Conversions", qui se montre d’abord assez douce.

Le son lancinant flotte lentement autour de nous avant de s’embraser progressivement, puis de renouer avec la fureur du chant, mais on notera tout de même quelques moments d’apaisement comme lorsqu’ils sont rejoints par le baglama d’Ahmet Ihvani, adoptant une touche mystique avant que la noirceur ne nous envahisse à nouveau. La rythmique reste assez aérienne jusqu’à ce qu’"Occam's Fucking Razor" ne prenne sa place, laissant des choeurs mystérieux similaires à des incantations nous accompagner sur cette première partie, mais comme à son habitude le groupe nous abreuve de sa virulence apocalyptique rythmée par quelques sons mélancoliques pour créer un contraste fascinant. Les percussions habillent la fin du morceau, qui est suivie par "To Shadow Zion (No Sanctuary)" qui nous emporte dans sa course tumultueuse entre les vociférations surpuissante, les leads froids et l’approche intense permanente qui fait s’envoler les onze minutes de la composition en ce qui semble être un fragment de seconde, mettant ainsi fin à ce disque.

Le hasard veut que ma première expérience de "The Suns Of Perdition - Chapter IV: To Shadow Zion" ait été un live où le groupe en a joué deux extraits, qui m’avaient bluffé. L’écoute de cet album ne fait que confirmer ce que je pensais déjà : Panzerfaust est un véritable monstre de noirceur viscérale.


Matthieu
Décembre 2024




"The Suns Of Perdition - Chapter III: The Astral Drain"
Note : 18/20

Panzerfaust met fin à son triptyque avec ce nouvel album. Créé en 2005 au Canada, le groupe composé de Brock Van Dijk (guitare), Goliath (chant), et récemment Thomas Gervais (basse) et Alexander Kartashov (batterie) annonce en 2022 la sortie de "The Suns Of Perdition - Chapter III: The Astral Drain" chez Eisenwald.

L’album débute avec "Death-Drive Projections", une longue composition qui nous envoûte progressivement avec cette noirceur mystérieuse et lancinante avant de laisser les parties vocales intervenir pour renforcer l’oppression. L’ambiance pesante fera intervenir des cris fantomatiques en arrière-plan ainsi que des riffs solides pour compléter les sonorités aériennes et mélodieuses, puis le groupe nous laisse respirer avec "The Fear", un interlude malsain qui nous mène à "B22: The Hive And The Hole". Après ce sample introductif, la vague de noirceur refait surface pour nous inonder de hurlements macabres et de mélodies inquiétantes pour créer un son entêtant et assez majestueux. On trouvera également des parties plus brutes et des cris massifs avant que l’atmosphère ne s’apaise avec "The Pain" qui proposera quelques sonorités lointaines qui nous conduisent à "Bonfire Of The Insanities" et sa lente dissonance qui progresse doucement avant de présenter quelques cris.

Le maître-mot du titre est l’oppression, qui nous envahit dès les premières secondes, et qui ne nous quittera que lorsque le titre prendra fin avec un blast ravageur, laissant "The Fury" nous proposer des sonorités plus douces, mais toujours mystérieuses. Les mélodies envoûtantes de "The Far Bank At The River Styx" prennent la suite, laissant des riffs efficaces créer un contraste accrocheur entre les deux univers. Le break central temporisera l’assaut tout en alimentant l’emprise que les riffs ont sur nous, et qui durera jusqu’à ce que le néant n’absorbe le son, laissant "Enantiodromia", un long interlude, nous proposer des sonorités folk primitives pendant que le groupe installe à nouveau ses sonorités aériennes avant que "Tabula Rasa" ne vienne clore l’album. Les hurlements s’installent dans des harmoniques planantes, tout en faisant finalement croître l’intensité jusqu’à l’explosion finale et chaotique qui nous libère soudainement.

Panzerfaust dévoile enfin la dernière partie de son univers oppressant avec "The Suns Of Perdition - Chapter III: The Astral Drain", et dire que son art est arrivé à son apogée serait un bien bel euphémisme. Noirceur et mystère se mêlent sur tous les morceaux, dévoilant des vagues d’intensité croissantes avant de nous laisser seuls.


Matthieu
Septembre 2022


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/panzerfaust.bm.official