Alors en voyant la pochette de l’album "The Jojusong Project", on ne peut que dire qu’elle soit très jolie et encore moins accrocheuse. Mais parfois un vilain emballage peut cacher de bonnes surprises et c’est le cas pour cet album basé sur un style heavy metal power. Ma première impression en écoutant l’album : "C’est terrible ce qu’il joue", ma deuxième impression un peu plus poussée : "Bon mélange de Running Wild, Grave Digger et tous les groupes de metal débutant à l’époque de ces derniers". Comme vous le voyez, je ne crache pas du tout sur ces morceaux joués par les deux membres Patrick et Fabrice.

Dans "The Jojusong Project", la première piste est une introduction dans le style des musiques de film où le héros arrive pour sauver la princesse et tuer le dragon. Durant juste une minute, cette dernière suffit largement pour nous plonger dans les riffs heavy metal de "Meanwhile The End". Le son est excellent, lourd, la musique entraînante, le chant en Anglais dans les tons graves et qu’est-ce que c’est bon d’écouter un vrai heavy metal guerrier. Et cela continue sur "Behind The Wall" avec un ajout de chœurs dans les refrains et un chant encore plus poussé. Avec une introduction beaucoup plus calme dans un ensemble de guitares, batterie et piano sur "Profession Of Faith", on aurait pu s’attendre à une chanson mélodique plus douce mais tout repart dans une force métallique identique aux titres cités précédemment. La piste suivante "Jojusong Project" uniquement instrumentale est plus speed mrtal et démontre les talents de Patrick Bonnifet. Efficace pourrait être le résumé en un mot de cette piste. Maintenant, si je parle des autres chansons qui apportent une certaine touche à l’album, il y a la ballade instrumentale "Uli Medieval Tribute" accompagnée de plusieurs gammes jouées à la guitare. Ca ne sera pas ma piste préférée mais je dois avouer que c’est un bon break entre deux pistes metal histoire de souffler un peu. Evidemment, il y a comme tout bon album heavy metal la chanson douce et mélodieuse "Out Of One’s Mind" qui est réussie mais dont le style est quand même assez classique car elle donne l’impression d’avoir déjà été entendue jouée par d’autres groupes.

Et pour la dernière piste marquant le final de l’album, elle regroupe contrebasse, clavier et chœurs dans un metal beaucoup plus lent mais toujours aussi lourd avec une pleine puissance saturée et mélancolique. Bon si avec tout cela, vous n’avez pas compris que j’ai pris une bonne claque en écoutant cet album, c’est que soit vous avez lu la chronique les yeux fermés soit vous pensez que le metal Français ne peut être à la hauteur des groupes Scandinaves ou Allemands. Monsieur le gérant de Brennus Music Alain Ricard, vous avez fait une bonne prise et celle-là, il ne faut pas la lâcher.