Plaguemace sort son premier album. Après un premier EP en 2020, année de sa création,
le groupe danois composé d’Andreas Truelsen (chant, Bound Hands), Anton Holm
(guitare), Simon Truelsen (guitare), Ruben Brandt (basse) et Matias Zacho (batterie)
signe avec le label Napalm Records et annonce la sortie de "Reptilian Warlords" pour
2023.
L’album débute sur la rythmique lourde de "Cannibalicious" qui montre immédiatement ses
racines old school accrocheuses complétées par des parties vocales brutes. Le titre est
assez court, mais il nous porte jusqu’à "Impenetrable Leather" où les riffs accélèrent tout en
adoptant des harmoniques tranchantes, en particulier sur des refrains légèrement plus
calmes, mais qui nous ramènent rapidement dans la tornade. Le vocaliste se déchaîne
avant l’accélération finale, qui mène à "Cavedweller's Soliloquy", un interlude d’une trentaine
de secondes où le chanteur nous grogne dessus avant que "Rhythmic Demise" ne vienne
développer un son lent et pesant. Le titre reste très efficace de bout en bout, assurant sans
mal au groupe de pouvoir délier des nuques en live, puis "Warcries From The Crypt" vient
nous offrir un nouveau moment de répit grâce à une musique martiale inquiétante. Le titre
de l’album est scandé avant qu’"Among The Filth" ne fasse réapparaître les guitares
dissonantes, finalement complétées par une batterie ravageuse et des cris sauvages.
On
notera quelques influences death / doom dans certains passages plus lancinants où la
lourdeur oppressante règne, puis c’est avec des riffs plus vifs que le morceau s’achève,
laissant place à "Reptilian Warlords", le titre éponyme, et à ses influences heavy évidentes
qui rendent les riffs très motivants. Les pointes énergiques que le groupe injecte rythment
parfaitement le morceau avant de laisser "Misantropical Breed" prendre la suite avec une
approche relativement similaire, laissant la batterie guider le mouvement pendant que le
vocaliste place ses hurlements rauques. "Ambrosia" se dévoile ensuite, commençant avec
une douce mais inquiétante mélodie qui finira par retrouver sa saturation ainsi que les
parties vocales habituelles, mais c’est avec l’accélération soudaine qu’il montre toute sa
puissance, laissant le groupe nous rouler littéralement dessus. Après plus de huit minutes et
un final enjoué, c’est avec "Carnivore Massacre" que les musiciens nous piétinent une
dernière fois, couplant habilement leurs riffs entêtants avec une batterie solide surmontés du
chant.
Plaguemace a beau être une jeune formation, le groupe sait s’affirmer dans la scène death
metal avec un son travaillé. "Reptilian Warlords" n’est pas un énième album aux riffs old
school, il est une partie de l’histoire de la violence.
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