Amis lillois, bonjour. Si vous connaissez un peu Lille et que vous avez écumé des salles comme le Biplan, El Diablo ou même, pour les plus anciens, La Chimère, vous devriez avoir une culture grindcore à peu près correcte. Ainsi, à côté d'Unsu, Trepan'Dead ou encore Infected Society, on trouve Project For Bastards, qui a sorti son premier album en 2019. J'exécute un rapide petit tour sur leur page Facebook... Et qu'aperçois-je ? Kingsize à la basse ! Oui monsieur ! Le jeune sosie de Kirk Hammett (les cheveux au moins, non ?), gratteux chez les légendes lilloises de Scratch Bulb et Total Boursoufle (RIP...), fait donc partie de cette formation qui navigue entre grindcore et crust.

On ouvre le bal sur un prélude un peu chelou, dont la voix allemande sonne très années 30... Passons. Début du massacre sur "Son Of The Goat", qui commence fort, par de gros riffs bien graves (vous en mangerez dans la tronche jusqu'à la fin de l'album, rassurez-vous). Les morceaux se veulent rapides, en ligne droite, tambourinant dans tous les sens, et ne dépassant pas souvent la minute ("All Dead"). Powercord et blast beats à gogo, bonjour. Rares seront les moments où vous pourrez reprendre votre respiration (l'intro de "Baby" peut-être, qui ressemble à du Slayer, l'espace de quelques instants). Pour le reste, pas de grosse surprise, c'est du Napalm Death sauce chti, avec encore plus de gras. La production demeure presque correcte pour du grindcore made in Lille, mais je dois sans doute manquer d'objectivité là (l'enregistrement de la voix me paraît un peu inégal selon les pistes, rien de bien méchant)...

Finalement, on obtient 24 minutes de pure violence, un déchaînement de haine qui nous fait frémir d'impatience quant à l'idée de les retrouver en live à la rentrée !