Le groupe
Biographie :

Créé en 2000 par Solen et Cohin, Psykotic Dreams propose une fusion originale entre ragga et metal, blindée d'énergie et qui prend toute sa valeur sur scène. Psykotic Dreams est le résultat du métissage complexe de cinq influences très éloignées les unes des autres, alliant percussions Africaines aux derniers courants hard-tek du moment. Le son, résolument metal, révèle une puissance inouïe mais qui dégage énormément de finesse et d’apaisement. Une source de chaleur dans un univers trop sale. Psykotic Dreams sort un maxi 4 titres fin 2004 : "Songes Et Désillusions".

Discographie :

2004 : "Songes Et Désillusions"
2009 : "Désirs Et Perversions"


Les chroniques


"Désirs Et Perversions"
Note : 17/20

Avant même d’écouter le premier album du groupe Toulousain, on se laisse charmer par le design de l’opus. "Désirs Et Perversions" offre une couverture fine et sombre, une image sur fond blanc sans fioritures inutiles, loin des clichés du metal. Le visuel est très soigné, et la musique des 11 pistes l’est tout autant. Pour les premiers accords de "Perversions", on oublie la distortion et les percus renforcent le calme qui se dégage de la chanson. L’album est introduit par une musique posée à laquelle sont ajoutés quelques samples bien plus angoissants. "Art Nocturne" démarre dans la foulée, les instrus sont accompagnés d’un chant aux accents rageux, et le calme fait vite place à la saturation et aux cris. La suite est vraiment metal, les riffs puissants et accrocheurs, surtout sur la fin de la chanson. Le schéma "intro calme / suite qui envoie" se répète au début de "Dump", à travers des sonorités graves. Un rythme à plusieurs reprises saccadé et une chanson qui monte en puissance pendant les premières minutes du morceau, c‘est très bien fait et ça donne décidément envie de bouger ! Les guitares se font écho lors du pont et le chant Français dominant la piste laisse place à l’Anglais sur quelques notes vers la cinquième minute. Après un dernier cri tenu en longueur, la chanson redescend presque brutalement pour se terminer dans les mêmes accords que ceux où elle avait commencé. La piste 4 confirme la continuité musicale avec les arpèges tirant dans les graves. La voix ose le cri même sur les moments calmes de "Tears", mais sa puissance est vite rejointe par les instruments qui se déchaînent. La suite est tout aussi intense, grâce aux riffs très lourds et aux cris gutturaux qui me plaisent beaucoup. Et quand le morceau retrouve un rythme plus tranquille, c’est sur un registre plus émotionnel que joue l’alliance voix / guitare, toujours sombre et toujours aussi bon. "Strange Feelings" débute en privilégiant le rythme rapide et un bon riff de guitare. Certaines mélodies du morceau sont vraiment accrocheuses et la rythmique bien technique. Le morceau est tout en puissance et sa fin assez inattendue.

Les premiers accords de "Burden" sont acoustiques, histoire de contraster avec les riffs metal de la piste précédente. Quant au chant, qui débute peu avant la première minute, il est pour le moins surprenant et en tout cas extrêmement joli : des aigus dans lesquels le chanteur s’aventure pour la première fois de l’album et une mélodie douce qui réussit à ne pas tomber dans les clichés de musiques pour ados pré-pubères. Quelques cris et samples au bon moment et l’ensemble est servi sur des instruments dans le même esprit. C’est à la troisième minute que commence le passage le plus sublime et intense de l’album, selon moi. Les premiers mots sont parlés, presque murmurés et s’amplifient au fur et à mesure que le rythme gagne en rapidité, le tout avec une émotion rarement entendue. Le morceau s’achève rapidement et évite une fin artificielle qui aurait nui au passage. "Notre Monde" nous remet dans le bain des arpèges graves. Le chant évolue dans le même style que celui du début de "Art Nocturne", presque craché et plein de ressentiment, si particulier qu’il m’a presque rebuté à la première écoute de l’album, mais c‘est tout à fait subjectif, et c’est d’ailleurs largement rattrapé par tout le reste. La voix est dominante (pour mettre en valeur le texte engagé ?), les instrus presque en retrait mais le morceau devient plus rock ‘n’ roll quand la guitare saturée s’invite. La surprise de la piste, c’est un chant clair à la "Burden" entre des passages criés et qui montre à nouveau à quel point le chanteur est à l’aise dans les divers registres qu’il pratique. La batterie n’hésite pas à user de la double pour une fin qui poutre. Quand à "Escape", les 6 minutes de la piste représentent bien les différents styles que Psykotic Dreams s’approprie : riffs néo-metal mélangés à des rythmiques plutôt hardcore, le groupe maîtrise et utilise un large répertoire musical. "Désirs", c’est deux minutes à part, une instrumentale très posée, comme une pause dans l’album, sur fond de violon et bien loin des guitares saturées et du chant hurlé. C’est à nouveau le schéma calme / puissant que suit "When", sauf que, contrairement aux quelques autres chansons dont le début suivait cette logique, "When" poursuit l’alternance tout au long de ses 7 minutes, ou presque. L’album s’achève par un morceau au piano, choix osé mais très judicieux me semble-t-il. Avec pour fond le bruit de la pluie et de l’orage, les notes de "In Memory Of" défilent sereinement. Le jeu est souple et fluide, comme le calme après la tempête que représente "Désirs Et Perversions", opus puissant et metal.

Avec près d’une heure de musique, Psykotic Dreams présente un premier album dont il peut être fier. On sent un énorme travail, aussi bien lors de la composition que pendant l’enregistrement, puisque la qualité sonore est remarquable. A part quelques schémas qui se répètent dans les morceaux, et un des types de chant du frontman qui n’est pas franchement à mon goût, je ne vois rien à redire, ni rien qui me déplaise. Les instruments sont techniques, la rythmique intéressante et la composition originale. La puissance de la batterie est indéniable, et les instrus à cordes proposent des riffs très sympa, souvent accrocheurs. Quant au chanteur, il réussit à montrer une bonne dose d’émotions, et fait preuve d’une aisance remarquable dans un paquet de styles différents. Un coup de cœur pour la variété des morceaux, et plus particulièrement pour "Burden", qui est tout simplement magnifique (et moi qui normalement ne jure que par le bourrin et le violent…). Chapeau au groupe !


Marion
Octobre 2009




"Komah"
Note : 13/20

La région Toulousaine n'en finit plus de nous sortir des nouveaux talents et c'est tant mieux ! Les petits nouveaux ont pour nom Psykotic Dreams et nous proposent un premier maxi 4 titres plutôt très bien produit et plutôt bien recherché. Leur fusion metal est à grosse tendance néo metal et je dirais qu'on a une touche Black Bomb Ä pour le côté Français et des touches System Of A Down et Flaw pour le côté Américain. Les compos vont de quatre minutes et quelques pour la plus courte à huit minutes et quarante secondes pour la plus longue. Paradoxe car le CD défile à vitesse à grand "V" et à aucun moment on est pris par l'envie de passer une piste et d'en accélérer une. Les morceaux sont tous variés dans l'ensemble, allant du néo au hardcore en passant par le rock mélancolique, et ont tous comme dénominateur commun une énergie débordante qui vous tiendra en haleine du début à la fin. Un des points forts du groupe est assurément la voix de son chanteur qui arrive à nous emmener sur n'importe quel bord musical avec une facilité assez déconcertante. Le bougre sait tout faire : nous chuchutoter à l'oreille, nous hurler en pleine poire, nous émouvoir... bref, je dis "bravo !". En conclusion, nous pouvons dire que Psykotic Dreams nous sert un premier maxi bien produit, bien composé, avec des paroles bien écrites et bien chantées et avec une diversité métallique qui devrait leur permettre d'aller loin.


Petebull
Janvier 2005


Conclusion
Le site officiel : www.psyko.fr