Après quelques années sous le nom de Divide, le groupe se renomme Rats Of Gomorrah. Daniel Stelling (guitare / basse / chant) et Moritz Paulsen (batterie) signent avec Testimony Records pour concrétiser ce changement, qui résulte par un album, "Infectious Vermin".
Le combo attaque sans attendre avec "Swarming Death" qui affirme ses racines old school sanglantes et énergiques, couplant blast, double pédale et un rythme assez saccadé du côté des riffs et des parties vocales. On retrouvera également quelques choeurs sur certains cris, tout comme sur "Face No Consequence" qui reste dans la même lignée vive mais accrocheuse en permanence, permettant aux musiciens de se déchaîner sans mal. On se retrouve pris par surprise sur l’accélération avant le refrain final, puis "Tails Unknown" vient nous piétiner à son tour avec quelques touches mélancoliques qui diversifient cette vague de puissance brute. On enchaîne avec la rythmique épaisse de "Narcissus" qui conjugue lenteur et lourdeur pendant toute sa durée, puis "Rise From The Abyss" nous offre un interlude intéressant aux claviers qui flirte avec l’ambiance indus. Il est cependant rapidement remplacé par "Rattenkönigin" où les racines suédoises sont mises en avant, créant des mélodies entêtantes qui affichent un contraste intéressant avec la brutalité, mêlant habilement les deux univers.
"Night Orbit" nous montre de la noirceur et de l’oppression, que le groupe tisse avec des touches inquiétantes pour compléter la puissance de ses riffs, mais le morceau prend assez vite fin, et on se retrouve rapidement confronté aux harmoniques enivrantes d’"Asleep On A Dagger", qui sait parfaitement se montrer motivante. Tout dans ce morceau appelle au headbang frénétique, et il en est de même pour les influences death / thrash de "Strychnos" qui lorgne une fois de plus vers la scène nordique pour nous offrir des leads complémentaires et assez doux, faisant de ce morceau l’un des plus appréciables de l’album. "Towers, Ropes And Knives" prend la suite avec des teintes assez différentes, mêlant l’approche imposante et les guitares cinglantes, puis on repart dans une atmosphère haletante et mystérieuse avec "Judas Goat", qui ajoute cette touche de blasphème à une composition déjà bien énervée. Le morceau serpente facilement entre toutes les nuances de violence, des influences heavy du solo au break pesant, puis il laisse place à "Cosmicide" et ses frappes régulières entrecoupées de quelques parties plus aériennes, puis enfin à "Vat Of Acid" qui referme l’album en apportant toujours plus d’harmoniques sombres et dissonantes qui teintent parfaitement la rage.
Rats Of Gomorrah est une sorte d’incarnation entière du death metal. Dans "Infectious Vermin", on y retrouve des influences suédoises, des mélodies inquiétantes, de la violence brute, des racines diversifiées… Quarante-cinq minutes, et tout le spectre est exploré.
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