On dit souvent que les premières secondes d’une rencontre sOnt décisives pour la première impression que l’on aura de quelqu’un. "Secrets Of The Future", premier album de la formation de metalcore moderne australienne Reliqa, pourrait justement donner mauvaise impression en ouverture de la pièce "Dying Light". En effet, nous sommes face à un pseudo-metal industriel techno-rap qui pourrait rapidement rebuter les puristes. Et pourtant, la suite est beaucoup plus que cela, et laisser derrière ses premières impressions sera récompensé au final.
Si ce morceau, justement, laisse entrevoir une facette technique, "Cave", la pièce suivante, affiche des couleurs post-metal, tout en conservant les arrangements electro proches du nu metal. En deux morceaux, seulement, Monique Pym dévoile l’étendue de son registre vocal, passant du chant clair aux growls sans faille.
Pierre Desproges disait "L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne". Il faut donc parfois ne pas craindre de forcer le tout pour élargir ses horizons. Je dirais que moi-même, à titre de chroniqueur, j’ai parfois de la difficulté à apprécier le mélange metal-rap, mais tout comme je suis parvenu à apprécier les growls grâce au metal symphonique avec chanteuse, je crois que la musique de Reliqa est tout indiquée comme porte d’entrée au metal electro.
"Killstar (The Cold World)" en est le parfait exemple. Certes, les lignes mélodiques empruntent au rap, cependant, ceci est complémentaire à une musique riche, aux arrangements complexes, riffs de guitare et section rythmique, le tout avec de superbes mélodies à nouveau livrées par Monique Pym.
Bien que le groupe ne se cantonne pas dans un style en particulier, les fins observateurs finiront par entendre derrière la couche d’expression technique un certain pattern répétitif qui devient lassant à la fin.
Je n’irai pas jusqu’à dire que l’album manque d’originalité, "Secrets Of The Future" est quand même un bel essai à transformer. Seulement, avec cinquante-et-une minutes de longueur, il aurait gagné à être élagué quelque peu.
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