Premier album pour Ritual Fog. Après un split avec Pissrot sorti en 2022, le groupe
composé de Ian Younkin (guitare / chant, Autolith, Excavate), Spencer Martin (guitare,
Excavate, ex-Dawn Patrol), Andrew Hobday (batterie, Excavate) et Jon Clark (basse)
signe chez Transcending Obscurity Records, avec qui il sort "But Merely Flesh", illustré
par Juanjo Castellano (Anal Vomit, Avulsed, Darkened, Gates Of Ishtar, Paganizer,
Revel in Flesh…).
On attaque avec "Misticism" et ses claviers tout droit sortis du cinéma d’horreur des années
60, mais "Desolate Chasm" va rapidement revenir sur un death metal épais et putride. La
batterie mettra un moment avant de s’embraser, faisant intervenir des parties vocales
rugueuses aux touches old school pendant que la rythmique nous piétine en continu, puis
c’est avec "Slimeblade" que le groupe continue de nous rouler dessus. Les leads inquiétants
s’intègrent parfaitement aux riffs ravageurs tout comme les accélérations furieuses, mais
"Nocturnal Suffering" va parfois faire ralentir la marche tout en conservant la sensation
d’oppression omniprésente. Le morceau reste assez bien rythmé, alternant les phases
martiales avec les moments pesants, laissant finalement "Demented Procession" prendre sa
place pour développer une approche assez similaire, tout en laissant des touches
death / doom hanter le final.
"Fog Sermon" prend la suite en reprenant le son très lourd et
saccadé avant d’accélérer lorsque le chanteur hurle le nom du morceau, signant la seule
intervention vocale du morceau. Il reste très accrocheur et finira par s’éteindre lentement
avant que "Carnal Pain" ne prenne sa place sur un rythme beaucoup plus énergique, qui sera
finalement remplacé par des tonalités hypnotiques après la moitié du morceau, puis les
musiciens se déchaînent à nouveau avec "Sentient Chamber", alternant vagues de fougue et
courts moments d’apaisement. Quelques sonorités inquiétantes sont également à prévoir
avant l’explosion finale, puis c’est avec le groove brutal puis la sauvagerie évidente de "But
Merely Flesh", le morceau éponyme, que l’album prend fin, non sans un solo horrifique.
Le principal défaut de "But Merely Flesh" est assez simple : il est court. Mais il permet aux
musiciens de Ritual Fog de nous envoyer toute leur puissance sans concession et sans
attendre, faisant de cette petite demie-heure une véritable déferlante.
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