Le groupe
Biographie :

Sacred Reich est un groupe de thrash metal américain, originaire de Phoenix, en Arizona. Il est formé en 1985, par le bassiste et chanteur Phil Rind, les guitaristes Jeff Martinek et Jason Rainey, et le batteur Greg Hall, et est caractérisé par des sujets sociaux et politiques. Son nom, qui pourrait être mal interprété, n'a aucun lien avec l'idéologie nazie. Après avoir sorti plusieurs albums sur le label Metal Blade Records, ils signent chez Hollywood Records en 1991, puis reviennent chez Metal Blade en 1996. Le groupe se sépare en 2000. Le groupe annonce en Novembre 2006 son retour pour quelques concerts en 2007. Au début de 2018, Sacred Reich compose de nouvelles chansons pour un nouvel album prévu en 2019.

Discographie :

1987 : "Ignorance"
1988 : "Surf Nicaragua" (EP)
1990 : "The American Way"
1993 : "Independent"
1996 : "Heal"
2019 : "Awakening"


La chronique


Il aura donc fallu patienter vingt-trois ans (et pas un de moins) avant que le successeur de l’album "Heal" (1996) ne voit enfin le jour. Sans doute le groupe aura-t-il voulu profiter du retour en force du thrash old school de ces dernières années pour renaître de ses cendres ? Toujours est-il que ce nouvel opus, à sortir le 23 Août prochain sur le label Metal Blade Records, était attendu au tournant (et c’est un euphémisme) ! Le line-up du groupe est à peu près identique depuis trente ans si l’on excepte un nouveau venu à la batterie, Dave Mc Clain.

L’album commence sur des chapeaux de roues avec le titre éponyme de l’album, "Awakening", qui renoue avec la tradition du thrash de la Bay Area des années 80. A l’écoute de titres aussi speed et incisifs que "Divide & Conquer", "Salvation", "Manifest Reality" ou "Killing Reality", on ne peut que s’incliner devant la maîtrise technique du groupe qui n’a rien perdu de sa verve légendaire, et ce depuis la sortie de l’album culte "The American Way" en 1990. Le timbre si particulier de la voix de Phil Rind (qui assure également la basse) n’a pas changé en trente ans. Petite nouveauté néanmoins : les solos (assurés par le guitariste solo virtuose Wiley Arnett) sont plus présents que par le passé, comme l’illustre si bien le titre "Divide & Conquer".

Si le style des thrashers de l’Arizona n’a globalement pas bougé d’un iota avec le temps, quelques titres se distinguent du reste de l’album. En effet, le morceau "Death Valley" est teinté de heavy rock, voire de stoner, et possède ce petit côté catchy et volontiers groovy qui contraste avec le genre auquel Sacred Reich nous avait habitués jusqu’alors. Idem pour le titre "Revolution" qui m’a fait penser à du Anthrax époque Joey Belladonna avec ses riffs à mi-chemin entre heavy et thrash et son esprit furieusement "mosh". Enfin, le morceau qui clôt l’album, "Something To Believe", a un son inhabituel quand on connaît un peu la discographie du groupe. Si j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une reprise, il n’en est rien en réalité. Mais cependant, il demeure que le son résolument heavy metal et old school de ce morceau est assez surprenant de la part de Sacred Reich !

Au final, si "Awakening" est loin d’être le meilleur album du groupe, il n’en reste pas moins intéressant à bien des égards, à la fois traditionnel et surprenant par moments, incluant des influences heavy et stoner qui donnent l’impression que le groupe a cherché tant bien que mal à se renouveler. De toute façon, que pouvait-on espérer d’autre d’un groupe qui avait disparu des radars pendant vingt-trois ans ? J’ignore si le retour de Sacred Reich a quelque chose d’opportuniste mais en tout cas, "Awakening" ne décevra pas les fans du groupe (à défaut de séduire les autres) !


M.B.
Juillet 2019


Conclusion
Note : 13/20

Le site officiel : www.facebook.com/sacredreichofficial