Le groupe
Biographie :

Satanic Warmaster est un projet musical solo de black metal créé par Lauri Penttilä alias Satanic Tyrant Werewolf (S.T.Werewolf, aussi connu sous le pseudonyme Nazgul) qui a débuté en 1999. Le projet est originaire de Lappeenranta en Finlande. Satanic Warmaster a débuté dans les pensées de Satanic Tyrant Werewolf en 1998 alors qu'il faisait partie d'Horna. Cependant, la première production musicale survint en 1999 lorsqu'il quitta Horna. Il a aussi participé à d'autres projets musicaux tels que Pest, Blasphemous Evil, Shatargat et Blutrache. Satanic Tyrant Werewolf est aussi connu sous le pseudonyme de Nazgul Von Armageddon. Satanic Tyrant Werewolf joue tous les instruments et fait également le chant. Il a aussi fait partie de plusieurs autres formations musicales telles que Horna, Incriminated, The True Werewolf et Krieg. La musique de Satanic Warmaster est violente et crue et se catégorise dans le raw black metal. Les thèmes principaux abordés par Satanic Warmaster sont le satanisme, la nature, l'occultisme et les sujets reliés à la guerre.

Discographie :

2001 : "Strength and Honour"
2002 : "Black Katharsis" (EP)
2003 : "Opferblut"
2004 : "...Of The Night" (EP)
2005 : "Carelian Satanist Madness"
2007 : "Revelation" (EP)
2010 : "Nachzehrer"
2014 : "Fimbulwinter"


La chronique


Satanic Warmaster, groupe de black metal finlandais, mieux connu par le grand public pour les conflits idéologiques qui se jouent autour de lui. On se souviendra avec émotion de leur programmation au Hellfest, ayant déclenché un scandale aboutissant finalement à leur déprogrammation car "Oulalala, ils sont nazis, on ne peut pas les avoir ici". Mais il est temps de chasser cette palpitation cardiaque qui anime chaque défenseur autoproclamé de la moralité car on va parler musique. Revenons donc ensemble sur ce nouvel album "Fimbulwinter" qui, spoiler, va apporter quelques changements chez Satanic Warmaster.

L’album s’ouvre sur "Fimbulwinter’s Spell". Dès ce premier titre, on va observer le changement le plus important : la production. Bon, elle n’est pas lisse, mais il y a une singulière amélioration depuis les précédents albums. Est-ce que les puristes vont râler ? Telle est la question. Pour moi, c’est bienvenue. Non seulement cela apporte au groupe, mais cela lui permet aussi de varier un peu leur son ... parce que oui, je trouvais les derniers travaux de Werwolf assez répétitifs. Et là, j’ai un peu l’impression qu’il se décide à sortir de sa zone de confort. Avec "Funeral Wolves" s’installe l’ambiance générale de l’album. Une ambiance que je trouve assez norvégienne en fin de compte. On pourrait en revenir au son norvégien, que je suis certaine d’avoir déjà mentionné dans d’autres chroniques... Autrement, un titre très efficace et un peu moins mou que le précédent. Un cri lancinant lance "Korppi", un titre qui s’approche davantage du Satanic Warmaster que l’on connaît. Et un titre diablement efficace.

On va maintenant parler de "When Thunders Hail". Les sons de synthé sont de sortie pour participer à l’instauration de cette ambiance hivernale et glaciale. Je vais être rapide, et le dire simplement : j’adore ce titre. Il y a quelque chose de puissant, et d’écrasant dans ce morceau. "Dragon’s Egg" suit, toujours avec ces vocaux transperçants. Soulignons la violence des riffs, et la batterie qui prend sans doute cher par derrière. Et ce break inattendu à la guitare accoustique en plein milieu des hostilités... Encore un titre qui tient ses promesses. L’influence norvégienne se fait de nouveau sentir avec "Nuin-Gaer-Faun" avec un début très mélodique. Là encore une fois c’est assez inattendu. Franchement, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Burzum avec ce côté un peu ambiant. En même temps, Burzum est une influence gigantesque. Bref, c’est lancinant, entêtant et maîtrisé. En gros, ça me plaît. Voilà. Retour au gros son avec "Winter’s Hunger". Du gros black metal... jusqu’à ce nouveau break un peu électronique, mais terriblement pesant. Ca passe, ou ça casse. Chez moi, ça m’a un peu laissé indifférente mais je suis certaine que certains plâneront sans problème sur ce passage. Et nous voilà déjà en fin d’album avec "Silent Call Of Moon’s Temple". Encore un morceau que je n’aurais pas forcément attendu de la part de Satanic Warmaster, qui vire vraiment sur l’ambiant. Une conclusion qui nous laisse surpris, mais pas insatisfaits.

Ce qu’il faudra retenir de cet album, c’est qu’il marque un tournant pour Satanic Warmaster. Werwolf a décidé d’expérimenter d’autres choses, et de sortir du chemin qu’il s’était tracé. Beaucoup d’influences norvégiennes, parfois même suédoises, qui éclipsent un peu le côté finlandais. Mais bon, ce n’est pas un problème en soi. Que dire alors ? Cet album est déroutant, et va probablement créer de nouveaux débats intérieurs chez les fans les plus ardents du groupe qui se demanderont sans doute si Satanic Warmaster n’a pas perdu un bout de son âme en chemin ... Moi j’ai envie de dire que NON. C’est un excellent album de black, et juste pour ça, ça mérite qu’on le souligne.


Velgbortlivet
Janvier 2015


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.satanicwarmaster.bandcamp.com