Le groupe
Biographie :

Seven Kingdoms est un groupe de power / thrash metal américain formé en 2007 et actuellement composé de : Keith Byrd (batterie / BlackHelm, ex-Maverick Hunter, ex-Cast Asunder), Kevin Byrd (guitare / BlackHelm), Camden Cruz (guitare / ex-This Solemn Vow) et Sabrina Valentine (chant). Seven Kingdoms sort son premier album, "Brothers Of The Night", en autoproduction en Décembre 2007, suivi de "Seven Kingdoms" en Juillet 2010 chez Nightmare Records, de "The Fire Is Mine" en Octobre 2012 chez Nightmare Records, de "Decennium" en Mai 2017 chez Napalm Records, et de "Zenith"

Discographie :

2007 : "Brothers Of The Night"
2010 : "Seven Kingdoms"
2012 : "The Fire Is Mine"
2012 : "In The Walls" (EP)
2017 : "Decennium"
2019 : "Empty Eyes" (EP)
2022 : "Zenith"
2024 : "The Square" (EP)


Les chroniques


"The Square"
Note : Test/20

Seven Kingdoms ne chôme vraiment pas depuis quelques années. Que ce soit la sortie de singles, d’EPs ou d’albums complets, mais également de longues tournées, le groupe se tient occupé et du même coup fait parler de lui. Tout comme ses confrères d'Unleash The Archers, Seven Kingdoms tente de faire évoluer sa musique question de ne pas stagner.

Voici donc "The Square", un EP de quatre chansons originales ainsi qu’une reprise de "Kyrie", titre à l'origine de Mr. Mister. Bien que la pièce éponyme en ouverture s’aligne directement dans le son power metal habituel de Seven Kingdoms, "Through These Waves" et "Wilted Pieces" sont deux morceaux complètement différents, qui servent sans doute de messages lancés à ses fans afin de vérifier si les futurs changements du groupe seront appréciés.

La première se veut de facture power metal certes, mais plus sombre, plus pesante, et la deuxième est en quelque sorte une forme de hard rock à la Whitesnake, mais avec une haute teneur en metal. Un peu comme si Heart s’était mis au metal. La dernière pièce originale du EP, "The Serpent And The Lotus" retourne au son power metal rapide habituel du groupe, mais ressemble de plus en plus à Unleash The Archers, autant vocalement que musicalement, et il deviendra plus difficile que jamais dans le futur de les différencier.

Au final, je ne donnerai pas de note à cet EP, non pas qu’il soit mauvais, loin de là, mais je demeure convaincu que celui-ci se veut un "test" du marché pour d’éventuels changements dans l’approche musicale du groupe. Ou bien cela n’était que de l’expérimentation qui ne semblait pas de mise sur un album complet pour le groupe. Peu importe la raison, le prochain album complet du groupe confirmera ou non mon hypothèse.


Mathieu
Décembre 2024




"Zenith"
Note : 16/20

Je comprends que la plupart des groupes ont le désir d’évoluer dans leur musique, au gré des albums. Ce processus demeure pour moi quand même un mystère, surtout lorsque les changements sont drastiques. Bien que ce ne soit pas le cas avec le cinquième album de Seven Kingdoms, il existe tout de même des différences notables entre les débuts du groupe et ce qu’il nous propose aujourd’hui.

"Zenith" se décline donc dans un power metal, aux racines européennes plus prédominantes que celles du pays d’origine du groupe. Comme je le mentionnais d’entrée de jeu, la musique du groupe s’est adoucie depuis ses débuts, si l’on peut le décrire ainsi. Cependant, leur power metal se veut plus agressif que la moyenne, ce qui confère au groupe un son mature et puissant. Ceci n’aurait pu être achevé sans le travail remarquable de Jim Morris au célèbre studio Morrisound Recording. Je trouve toujours cela un peu surprenant quand une pièce vient contredire un tant soit peu l’ambiance d’ensemble d’un album, comme "Love Dagger" et ses influences plus hard rock 1980. Le groupe parvient tout de même à insuffler son unique approche power metal dans ce morceau. Certains seront rebutés par ce changement, mais dans mon cas, moi le défenseur de la diversité, je ne peux critiquer ce point. Cela vient donner une dynamique à l’album et rend celui-ci moins linéaire.

"Zenith" est un album mature certes, mais qui se veut plutôt "sécuritaire" pour le groupe, puisque celui-ci ne va pas dans une exploration sans limites, mais plutôt s’assure de livrer un album de power metal typique, mais tout en conservant la signature du groupe. Vocalement, Sabrina Valentine est de la trempe des Lzzy Hale, Brittney Slayes et autres Veronica Freeman, en ce sens qu’elle combine à la fois une voix mélodique et agressive, avec un registre puissant et capable d’atteindre les hautes notes sans souci.

Il existe plusieurs similarités entre Seven Kingdoms et Unleash The Archers d’ailleurs et je crois que cette comparaison permettra aux amateurs qui ne connaissent pas encore le groupe de rapidement se faire une idée de leur musique.


Mathieu
Août 2022




"Decennium"
Note : 18/20

J’aime le power metal. Je suis revenu au metal fin 1990 avec des groupes comme Stratovarius, Blind Guardian, Helloween et autres Angra. La plupart de ces groupes en étaient à leur apogée à cette époque. Maintenant qu’ils ont tous plus ou moins abandonné leur véritable identité et que les groupes de la relève qui les ont suivis (Dark Moor, Labyrinth, Sonata Arctica...) ont eux aussi préféré faire "évoluer" leur son, difficile pour un amateur comme moi de trouver maintenant la perle rare.

Arrive dans mon sillage Seven Kingdoms en 2007 avec l’excellent "Brothers Of The Night", du pur power metal viking avec chant guttural. C’est la révélation et le coup de foudre instantané ! Changement de cap immédiat en 2010 avec la sortie de leur album éponyme, qui marque l’arrivée au chant de Sabrina Valentine et la quasi disparition des chants agressifs masculins (c’est inutilement compliqué cette description, peut-on juste accepter de dire "growls" pour parler de ce type de chant… j’adore la francophonie, mais c’est lassant à la fin). D’ailleurs la présence de Valentine viendra également teinter différemment le style du groupe, poursuivant dans une approche plus power metal italien que viking.

Cependant, rien à craindre, le groupe reste proche de ses racines et 2017 marque donc la sortie de son quatrième album complet. Au-delà de la puissance et de la beauté de la voix de Sabrina, me rappelant la toute aussi excellente Sara Squadrini d'Ancient Bards (Vous ne connaissez pas ? Je me détourne quelques secondes de cette chronique pour fortement vous les recommander). Vous n’avez qu’à écouter la particulièrement réussie pièce "In The Walls" pour saisir là toute l’étendue du talent de Valentine et également la capacité inégalée du groupe à composer des ritournelles power metal puissantes à souhait et qui feront sourire de joie à demi-dissimulée tout amateur de ce style, moi inclus !

Mes avides lecteurs sauront que je suis le chef de la police de l’originalité. Toujours à la recherche de coupables, je me cache dans un coin et j’attends patiemment mes proies. Quand est-il de Seven Kingdoms ? Disons seulement qu’ils font partie de ces rares groupes qui savent émuler plutôt que copier, d’incorporer et dans faire leurs les influences qui marquent leur musique. Oui, vous reconnaîtrez Blind Guardian dans les riffs de guitare de "The Tale Of Deathface Ginny", mais le tout fait avec respect plutôt qu’arrogance. Helloween n’est pas trop loin également dans le paysage et tout au long de cette toile de 10 morceaux peinte avec soin, le groupe s’assure de garder un juste niveau de diversité pour faire de ces 52 minutes de power metal une incroyable épopée dont on ne peut se lasser.

La production est magistrale. Le plaisir que j’ai eu à mettre à fond cet album, à en faire vibrer d’envie les vitres de mon auto.


Mathieu
Mai 2017


Conclusion
L'interview : Camden Cruz

Le site officiel : www.facebook.com/sevenkingdomsofficial