Le groupe
Biographie :

Sigh est un groupe de black metal japonais de Tokyo formé en 1989. Leur premier album "Scorn Defeat" (1993) a été enregistré sur le label d'Euronymous (Mayhem), Deathlike Silence Records, et sort peu après sa mort. suite au décès d'Euronymous, Sigh change de label pour aller sur Cacophonous Records. Sous ce label, ils vont sortir successivement : "Infidel Art" en 1995, "Hail Horror Hail" en 1997, et "Scenario IV : Dread Dreams" en 1999, réputé comme étant le meilleur album de Sigh. Suite à de nombreuses disputes avec leur label, ils décident de sortir leur cinquième album en 2001, "Imaginary Sonicscape", sous le label Century Media. En 2005, le groupe sort l'album "Gallows Gallery" sous le label Candlelight Records. "Hangman's Hymn" sort en 2007, suivi de "Scenes From Hell" en 2009, de "In Somniphobia" en 2012, de "Graveward" en 2015 et de "Heir To Despair" en Novembre 2018, tous chez Candlelight Records. "Shiki" sort en Août 2022 chez Peaceville Records.

Discographie :

1993 : "Scorn Defeat"
1995 : "Infidel Art"
1997 : "Hail Horror Hail"
1999 : "Scenario IV : Dread Dreams"
2001 : "Imaginary Sonicscape"
2005 : "Gallows Gallery"
2007 : "Hangman's Hymn"
2009 : "Scenes From Hell"
2012 : "In Somniphobia"
2015 : "Graveward"
2018 : "Heir To Despair"
2022 : "Shiki"


Les chroniques


"Shiki"
Note : 15/20

Après un "Heir To Despair" qui nous faisait entendre un Sigh un peu plus accessible et un tout petit peu moins fou, le groupe revient avec "Shiki". Entièrement chanté en japonais cette fois, Sigh poursuit son chemin vers quelques chose d'un peu plus facile d'approche et surtout plus brutal. La musique de ces doux dingues est toujours en mouvement et ne s'arrête jamais bien longtemps sur la même route, il est donc normal que ce nouvel album présente une fois de plus quelques surprises.

Dès "Kuroi Kage", le groupe surprend avec des riffs et un tempo bien plus proche du doom bien gras que du black metal complètement fou auquel le groupe nous avait habitués jusqu'à maintenant. L'ambiance est évidemment sinistre et les choeurs en chant clair la renforce encore avec ce côté solennel et presque spectral. Un début d'album surprenant qui prouve que même en revenant à du metal plus conventionnel Sigh arrive à nous prendre à contre-pied. On entend quand même quelques breaks un peu dingues avec des claviers un peu fous et de gros blasts qui arrivent de nulle part. "Shoujahitsumetsu" enchaîne avec une furie impressionnante qui balance des blasts à tout-va et des riffs rappelleraient presque un certain Impaled Nazarene dans ses moments les plus black metal, une référence encore plus flagrante sur cette petite ligne de basse en solo. Les passages mid-tempo qui se glissent entre ces moments de furie accentuent encore la surprise et rendent ce deuxième morceau totalement imprévisible. Malgré tout, cela reste bizarrement accrocheur et si la folie habituelle de Sigh est cette fois moins frontale et laisse plus de place à la brutalité, elle est tout de même bien présente. Que ce soit dans les nombreuses cassures rythmiques, les non moins nombreux changements d'ambiance ou les arrangements on sent que tout peut partir en vrille à tout moment. D'ailleurs, Mike Heller se fait bien plaisir sur "Shikabane", que ce soit à la batterie ou aux bongos et autres congas. La production est une surprise aussi puisque si certains albums de Sigh souffraient d'un son un peu limite, ce "Shiki" nous fait entendre un gros son propre et puissant.

On entend pas mal d'excellents solis de guitare aux fortes senteurs heavy metal sur ce nouvel album, comme sur le très groovy "Geshi No Ato" par exemple qui fait en plus entendre des sonorités traditionnelles asiatiques et orientales, ou sur "Mayonaka No Kaii". "Fuyu Ga Kuru" nous fait encore entendre d'excellentes parties de batterie de la part de Mike Heller qui les jouent comme des percussions sur ce morceau et sort des patterns habituels du metal pour notre plus grand plaisir. Quelques lignes de chant clair féminin apportent une mélancolie et une beauté surprenante à ce morceau assez touffu. "Mayonaka No Kaii" fait appel quant à lui au vocoder sur certaines parties de chant pour un morceau globalement plus posé mais qui connaît quand même quelques petites explosions assez folles. Comme pour "Heir To Despair", ce nouvel album arrive à rendre Sigh un peu plus simple d'approche tout en gardant la folie inhérente à la musique du groupe en fond. Elle s'exprime certes de manière moins flagrante et ne phagocyte plus l'espace comme elle a pu le faire sur certains albums mais elle est bien présente. "Shiki", malgré son approche plus brutale et plus metal, reste tout de même surprenant et sort largement des sentiers battus par rapport au reste de la scène metal extrême. Sigh n'a donc rien perdu de son aura et continue à n'en faire qu'à sa tête en développant un univers bien à lui, ce qui est tout de même impressionnant pour un douzième album ! Après tant d'années, le groupe est toujours inspiré et n'a toujours pas fini d'explorer de nouvelles terres trouvant toujours un moyen de nous surprendre.

"Shiki" poursuit donc sur la voie un peu plus facile d'accès qu'empruntait "Heir To Despair" mais avec un peu plus de brutalité cette fois. Sigh se fait plus méchant, plus direct aussi mais ne perd rien de sa folie et continue à surprendre. Plus accessible certes mais dans une certaine mesure car on part de loin avec ce groupe, donc même si ce nouvel album n'est pas ce que Sigh a fait de plus déroutant, il y a tout de même largement de quoi désarçonner le metalhead moyen là-dedans ! Près de trente ans après son premier album, voilà un groupe qui non seulement sort encore des albums de qualité mais trouve en plus le moyen de sortir des sentiers battus et de nous surprendre à chaque album.


Murderworks
Octobre 2022




"Heir To Despair"
Note : 15/20

Fuyez pauvres fous, les Japonais allumés de Sigh sont de retour avec "Heir To Despair", onzième et nouvel album d'un groupe insaisissable et définitivement original. Les précédents albums se montraient légèrement plus contrôlés, c'est aussi le cas de ce nouveau venu, mais l'ensemble est tout de même réservé aux esprits les plus ouverts comme on va le voir plus en détail de suite.

Si vous connaissez Sigh, vous savez que le groupe n'est pas du genre à nous ménager. Du coup, sur ce nouvel album, il s'est dit que démarrer avec un morceau qui dépasse les sept minutes ce serait sûrement une très bonne idée. Et encore, ce n'est pas ce que le groupe a fait de pire en termes d'expérimentations, le morceau démarre avec un lead qui sent les sonorités traditionnelles asiatiques mais ça reste relativement simple à écouter. D'ailleurs, sur "Heir To Despair", la plupart des morceaux s'approchent des six ou sept minutes donc on a affaire à un album assez dense. Sur "Homo Homini Lupus", on a l'impression qu'Iron Maiden a possédé les membres de Sigh tant le riff et la mélodie s'en rapproche, enfin sur le début du morceau puisque ça enchaîne directement sur un passage plus thrash / death. "In Memories Delusional" se tape un petit délire spped avec blasts à l'appui et textes balancés en version TGV par un Mirai et une Dr Mikannibal montés sur ressort ! Jusque là, ça va, Sigh se tape des petits pétages de plombs légers sur les premiers morceaux de l'album mais ça reste fun et relativement accessible (pour du Sigh s'entend). Par contre, il y a une petite surprise en milieu d'album, un morceau séparé en trois parties qui annonce clairement que, ça y est, les fusibles ont fondu ! "Heresy", puisque c'est son petit nom, nous ramène aux pires nawakeries de Sigh, des expérimentations jusqu'au-boutistes qui vous vrillent le cerveau et vous font vous demander ce qui se passe. On commence gentiment par un "Heresy I : Oblivium" aux relents trip hop psyché qui s'écoute encore bien. On est loin du metal mais si vous écoutez Sigh, c'est que vos goûts ne se limitent pas à ça et qu'un peu de trip hop ne devrait pas vous déboussoler.

Les parties II et III, par contre, balancent chacune un morceau très court et bizarre, "Heresy II Acosmism" étant une espèce d'interlude planant surmonté d'un chant trafiqué et presque narré à cheval entre le grotesque et le carrément flippant. "Heresy III Sub Species Aeternitatis", quant à lui, propose un autre interlude faussement calme puisque si la mélodie est accrocheuse et que le tempo est posé, il y a une sorte de sifflement très aigu qui nous vrille les tympans en fond. Sans compter que le morceau se termine sur un délire bruitiste à coup de saxo possédé, de bruitages tordus et de voix trafiquées à mort. Une bonne introduction à "Hands Of The String Puller" qui, sous ses couverts de morceau thrash / black / speed, balance des bidouillages sonores bizarres et des riffs complètement pétés du bulbe. Et pourtant, comme je le disais plus tôt, "Heir To Despair", comme ses deux grands frères fait partie des albums les plus accessibles et les moins barrés du groupe, donc si vous êtes néophyte ça risque de vous faire un drôle d'effet mais dites vous que le reste de la discographie est bien pire ! Malgré tout ça Sigh, ne fait pas n'importe quoi, il y a d'ailleurs sur ce nouvel album de très bons riffs et des mélodies qui vous restent dans le crâne sans problème et des lignes de chant clair aussi percutantes que belles. Et ne paniquez pas en voyant que le morceau-titre qui clôt l'album dure dix minutes, il est assez sage et n'en profite pas pour partir en vrille.

Un nouvel album qui confirme une fois encore l'orientation un peu plus accessible de Sigh malgré encore quelques bizarreries très déroutantes. Il y a en tout cas de très bonnes choses sur "Heir To Despair" et le groupe prouve s'il en était besoin qu'il sait ce qu'il fait et qu'il a bien plus à offrir que des expérimentations tordues.


Murderworks
Mars 2019




"Graveward"
Note : 14/20

Attention, planquez vos femmes et vos filles, les Japonais fous de Sigh sont de retour ! Trois ans après "In Somniphobia", c'est "Graveward" qui prend le relai histoire de nous refoutre les neurones à l'envers. Parce que vous vous doutez bien que Sigh ne s'est pas mis subitement à faire du metal traditionnel, c'est une fois de plus un véritable casse-tête tordu que le groupe nous envoie sans aucune pitié pour nos tympans.

On ne peut pas dire que le groupe se soit calmé, "Kaedit Nos Pestis" nous accueillant d'entrée de jeu avec du shred des familles ! Et on retrouve tout de suite ce mélange de black, de thrash, de voix claires décalées et d'orchestrations totalement kitsch qui débarquent comme un cheveu sur la soupe. Bref, Sigh est toujours égal à lui-même et part dans tous les sens sans se soucier le moins du monde de savoir si nous les suivons. Si cet album n'est certes pas le plus barré de toute leur discographie, il n'empêche que ça suffira à laisser une fois de plus pas mal de monde sur le carreau. On ne peut pas reprocher à ces malades de ne pas faire une musique originale, ça l'est presque trop en fait. Je ne sais si c'est un esprit typiquement japonais qui m'échappe (jetez un oeil à leurs émissions de télé et vous verrez que pousser le bouchon très loin ne les effraie pas) ou si c'est Sigh en particulier qui pratique un mélange contre nature mais je suis toujours resté plus ou moins sur le pas de la porte avec eux. Heureusement qu'il reste quelques bases auxquelles s'accrocher comme ces riffs black / thrash justement, ou certains riffs et la plupart des soli carrément heavy metal, parce que le reste est tellement décousu et kitsch qu'il faut sérieusement s'accrocher pour tenir pendant 50 minutes. Et sur cet album je ne peux pas nier un côté parfois quasiment cinématographique dans les ambiances, sans compter certaines ambiances de caveaux humides bien restituées. On sait que le groupe n'est pas dénué d'humour mais sa musique est faite sérieusement, c'est peut-être ça le plus déconcertant en fait.

Pas que ce soit mauvais hein, mais c'est vraiment particulier et honnêtement ceux qui découvrent le groupe seulement maintenant vont se demander si ces parties de chant ou ces orchestrations totalement décalées sont volontaires ou non. Et pourtant je le redis mais ce nouvel album est un des plus "conventionnels" depuis longtemps, la base metal étant tout de même très prononcée et le décalage se situant surtout au niveau des arrangements tous plus "what the fuck" les uns que les autres ("The Molesters Of My Soul" par exemple qui part bien en vrille à ce niveau-là, ou ce saxo qui débarque de nulle part sur "Out Of The Grave"). A noter aussi que la production est correcte cette fois, ceux qui connaissent Sigh savent que c'est une donnée extrêmement variable chez eux et qu'on peut passer d'un gros son à un mixage réalisé au fond des chiottes (qui a dit "Gallows Gallery" ?). En fait, avec ce groupe, on ne sait jamais sur quel pied danser. Ces fous expérimentent tellement de trucs à la minute qu'on ne sait pas ce qui était prévu de ce qui a été improvisé en studio, parce que si vous voulez mon avis oui ça doit improviser pas mal pour partir en vrille à ce point-là. Dit comme ça, vous devez vous dire que c'est de la merde en barre mais même pas, il y a de vraies bonnes choses là-dedans et c'est le cas à chaque album. Seulement Sigh ne connaît pas la demi-mesure et en fait peut-être parfois un peu trop, à l'auditeur perdu là-dedans de trier le bon grain de l'ivraie ("A Messenger Of Tomorrow" qui montre de belles mélodies, ou "Dwellers In A Dream "bien metal et rentre dans le lard).

Alors je sais bien que si vous ne connaissez pas Sigh, cette chronique risque de ne pas beaucoup vous avancer, mais comprenez bien que parler d'un tel bordel n'est pas chose aisée et qu'il vaut que vous y jetiez une oreille. Toujours est-il qu'une fois de plus il va falloir une sacrée ouverture d'esprit et une bonne tolérance aux expérimentations totalement barrées pour apprécier ce nouveau Sigh !


Murderworks
Juin 2015




"In Somniphobia"
Note : 14/20

Bon j'avoue d'entrée de jeu que je n'ai jamais été très fan de Sigh, je sais que le groupe est culte pour pas mal d'amateurs de black mais je n'ai jamais vraiment réussi à rentre dans leur délire. Il faut dire qu'ils ne font rien pour me faciliter la tâche, toujours adepte de sonorités étranges voire carrément kitsch sur les derniers albums. Alors c'est sûr que ça sort des schémas habituels du metal extrême, mais c'est peut justement trop atypique pour moi par moments.

Là c'est déjà relativement spécial dès le début, une espèce de heavy mixé avec du black et des mélodies qu'on croirait sorties de génériques de japanim ! Mais bon finalement le mélange n'est pas si excentrique que ça, ça passe plutôt pas mal à ma grande surprise. Le deuxième morceau est assez heavy rock lui aussi, mais dès le quatrième on se croirait revenu dans les années 70 avec des claviers typiquement prog. L'album montre une richesse en termes de sonorités, d'influences et d'instruments assez conséquente. Au moins Sigh continue à expérimenter, tente des choses quitte à laisser régulièrement des gens comme moi devant la porte. Bon par contre bien évidemment le black metal indiqué n'est là quasiment que dans la voix, mais si vous connaissez Sigh vous devez déjà le savoir.

Sauf que cette fois, même si je n'irais pas jusqu'à dire que j'adhère totalement, j'ai à peu près saisi où ils voulaient en venir. Ce "In Somniphobia" m'a moins dérouté que les autres albums de Sigh que j'avais pu écouter, donc soit c'est moins loufoque sur ce dernier soit c'est moi qui ai pris un peu plus de bouteille en matière de trucs un peu tordus. C'est sûrement un peu des deux, et le fait que cet album m'ait entrouvert la porte va m'inciter à me repencher sur le reste de la discographie d'ici peu. Disons que le groupe me donnait l'impression de péter totalement les plombs sur les derniers albums, alors que sur celui-ci il y a une certain retenue et on a simplement une grande diversité d'ambiances.

Quand je dis retenue c'est relatif, on est chez Sigh là donc c'est pas non plus complètement sain d'esprit. Il y a toujours ce côté un peu déjanté et loufoque, ça doit être ça qui m'a d'ailleurs toujours gêné. J'ai du mal avec ces mélodies un peu fofolles qui débarquent régulièrement chez eux, autant le côté fun me plaît beaucoup dans des groupes d'autres genres comme Pin-Up Went Down, autant chez Sigh ça me paraît toujours trop décalé. Je dois pas être assez Japonais dans l'âme, parce qu'en matière de trucs déjantés quand ils se lâchent ceux là ça part méchamment en vrille.

Je reconnais que c'est bien foutu dans le genre, ce groupe n'est pas culte pour rien. Musicalement ce n'est pas complètement incohérent non plus, mais je crois que les styles de musique qu'ils mélangent ne me touchent pas des masses. Il y a indéniablement quelque chose d'intéressant mais je n'y reviendrai clairement pas tous les jours, je vais peut-être trouver la clé de compréhension en refouillant les anciens albums. Parce que mine de rien vu la réputation du groupe, ça fait un moment que je me dis que je passe à côté de quelque chose. Je ne pense pas que cette chronique évasive posera problème aux gros fans du groupe, ils pourraient ne pas être avancés quand à la qualité de l'album mais je pense qu'ils l'ont tous déjà écouté.

Pour les autres ça vaut peut-être le coup que vous y jetiez une oreille, parce que c'est clairement intéressant et riche en sonorités différentes. Après il faut voir quel est votre seuil de tolérance envers les bizarreries de tout poil, parce que Sigh sait se montrer très déroutant et risque de vous laisser au bord de la route. Cet album m'a permis d'emprunter le chemin, mais il me reste encore pas mal de kilomètres à faire avant d'arriver réellement dans leur univers.


Murderworks
Juillet 2012




"Hangman's Hymn"
Note : 15/20

Sigh est un vieux groupe, qui existe depuis l'aube du metal extrême, à l'instar de Mayhem. Ils ont un style très personnel dont ils n'ont rien perdu. "Hangman's Hymn" démarre au quart de tour. On parle de black metal symphonique, c'est musicalement très rythmé. Pour les adeptes de Cradle Of Filth, vous y trouverez des similitudes. C'est un groupe japonais et les Nippons sont réputés pour leur rigueur dans le travail ainsi que pour leur côté extrêmement barré. Sigh n'échappe pas à la règle. Dans certains morceaux, on entend un rire de "clown tueur" sur un fond de musique à l'instar de Malice Mizer, le tout accordé au bruit de la pluie. Ce qui en dégage quelque chose de malsain et d'effrayant. Cela réunit le côté décalé et angoissant digne d'un hôpital psychiatrique. Attention, en restant dans du black et en ne partant jamais dans du brutal death. Ce côté malsain est plus proche de Morgul. Imaginez-vous dans un cirque maléfique. Cela rapellera sûrement le film Il Est Revenu (complètement déjanté). Quelques chants en voix claire font de Sigh un groupe "old school", comme pour ses solos de gratte façon heavy metal. La batterie est en accord avec les riffs, très rapide, presque stressante. Le tempo est rythmé et reste entraînant, "headbanding" obligatoire à un moment ou à un autre. Les riffs sont excellents, ils mettent en appétit : ni glauques, ni surréalistes. Cet album est plein de ressort et d'entrain, jamais épuisé ni épuisant, Sigh est la preuve absolue qu'on peut être très diversifié dans le metal extrême.


Karonembourg
Novembre 2007


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/sighjapan