Le groupe
Biographie :

Sum 41 est un groupe de pop-punk et punk rock formé en 1996 à Ajax dans l’Ontario au Canada. L’histoire raconte que le groupe se forma le 41ème jour de l’été 1996. L’été se disant "summer" en anglais, le groupe est devenu Sum 41. Le groupe se forme autour du chanteur et guitariste Deryck Whibley, alias Bizzy D, du bassiste Jason McCaslin alias Cone, du second guitariste Dave Baksh, alias Brownsound, et du batteur Steve Jocz, alias Stevo 32. Le groupe sort son premier album "Half Hour Of Power" en 2000 mais les ventes ne décollent pas. Heureusement, en 2001, un deuxième album fait surface. "All Killer, No Filler" permet au groupe de se faire connaitre avec 3 millions de ventes la première année. Ces deux opus seront suivis en 2002 et 2004 par "Does This Look Infected?" et "Chuck". En 2006, Dave Baksh quitte le groupe et est remplacé par Tom Thacker. L’année suivante sort l’album "Underclass Hero". Un autre album, "Screaming Bloody Murder", voit le jour en 2011 avant que la santé de Deryck Whibley ne s’empire. Celui-ci se retrouve hospitalisé dans un état grave, son visage est gonflé et son alcoolisme lui a fait frôler la mort. En 2016, c’est le retour. Deryck va mieux et le groupe annonce un nouvel album "13 Voices" grandement inspiré par le côtoiement du chanteur avec la mort. De plus, le vocaliste est maintenant suivi par quatre musiciens : Jason McCaslin à la basse, Tom Thacker et Dave Baksh aux guitares et Franck Zummo à la batterie.

Discographie :

2000 : "Half Hour Of Power"
2001 : "All Killer, No Filler"
2002 : "Does This Look Infected?"
2004 : "Chuck"
2007 : "Underclass Hero"
2011 : "Screaming Bloody Murder"
2016 : "13 Voices"


La chronique


Sum 41 et moi, c’est une longue histoire. Une longue histoire que je vais prendre la peine de vous raconter : Tout débute il y a... Bon d’accord c’est trop long, mais il faut savoir que ce groupe est un des premiers que j’ai connus lorsque je me suis mis à écouter du rock et du metal il y sept ans. Alors bien sûr beaucoup de gens ont commencé par là puisqu’il fait partie des groupes mainstream incontournables lorsqu’on débute, mais pourtant, c’est un réel plaisir de pouvoir les retrouver après ces cinq ans d’absence et après la longue convalescence de Deryck Whibley.

Lancement de "13 Voices" ! L'album se lance très calmement avec "A Murder Of Crows" et ce n’est qu’à partir de 1 minute 10 que la voix de Deryck, suivi par le reste de la formation, apparaît. Ce moreau est purement introductif et n’est pas suffisant pour se faire un avis. Mais puisque la première impression est importante, il me semble que Sum 41 soit prêt à nous offrir quelque chose de très rythmé, facile d’écoute et surtout, la voix de Deryck semble plus fraîche que jamais. Le leader a 36 ans et a frôlé la mort mais il semblerait qu’en plus d’une seconde chance, il ait obtenu une seconde adolescence. J’utilisais l’adjectif "rythmé" plus haut, et "Goddamn I’m Dead Again", le premier vrai titre de l’album, vient enfoncer ce mot encore plus profondément dès les premières secondes. C’est aussi là que l’on retrouve le bon vieux Sum 41 qui n’a pas perdu son esprit malgré une formation à cinq. Le solo est même surprenant pour ce groupe. Bref, ces mecs pètent la forme et ça fait plaisir aux oreilles. Malgré une voix surfaite durant les couplets, le titre "Fake My Own Death" est ultra énergique et est un des hits de l’album. Un clip a d’ailleurs été fait pour ce morceau et il montre bien, de par son décalage, que le groupe (et particulièrement le chanteur) est là pour profiter, s’amuser et donner un nouveau démarrage à sa carrière. Pourtant, en trois titres, Sum 41 fait référence à la mort trois fois avec les mots "Murder", "Dead" et "Death". Si "Breaking The Chain" et "There Will Be Blood" semblent tout simplement montrer que le groupe nous propose un album pour teenagers impeccable comme ils ont toujours su le faire, une déception arrive tout de même avec le morceau-titre "13 Voices". Pourquoi avoir fait un morceau qui se noie autant dans la masse pour le morceau portant le nom de l’album ? Ce n’est sans doute pas voulu, et mon avis est totalement subjectif mais c’est bel et bien l’impression que j’ai eue. En revanche, ce morceau sonne totalement old school (si l’on prend la carrière de Sum 41 en tant que référentiel pour définir ce qui est "old school" ou non) et ce n’est finalement pas désagréable.

L’excellent "War" vient rattraper cette petite déception grâce à son côté ultra épuré, sans superflu et également grâce à un chant mit en avant sur une instru complémentaire, plaçant ainsi le morceau parmi mes préférés non pas seulement de l’album mais aussi de la discographie complète Sum 41. S’ensuit "God Save Us All (Death To Pop)" qui, en dépit d’un titre ironique pour un groupe de pop-punk, est un excellent morceau. Je pense notamment à se pré-refrain qui est très entraînant avec cette voix modifiée sur fond de batterie claquante. Si "The Fall And The Rise" ne vaut pas la peine qu'on s’attarde dessus, son successeur "Twisted By Design" semble très captivant après quelques écoutes avec une voix bien plus aiguë sur le refrain. Ce morceau a aussi le mérite de clôturer l’album. Ou pas.

Quand il n’y en a plus, il y en a encore. On ne retrouve pas moins de quatre morceaux bonus sur la version deluxe. D’abord, il y a l’inédit "Better Days", sans importance à mon goût sauf peut-être pour son intro à la batterie et son solo inattendu. Ensuite, il y a le second et dernier inédit "Black Eyes". Bizarrement, ce morceau, bien que plus accrocheur, semble avoir comme un vide au niveau du mixage, comme si quelque chose ne collait pas et que le groupe c’était dit "Bon OK, on balance ça en bonus !". Les deux autres bonus sont des versions acoustiques de "War" et "Breaking The Chain". Étonnant choix pour ce premier qui est déjà relativement calme à l’origine. Mais j’ai envie de dire "Pourquoi pas ?". Cela donne un souffle plus mélancolique à "War" et le tout s’écoute sans problème. Quant à "Breaking The Chain", l’acoustique permet de le redécouvrir sous un nouvel angle plutôt sympathique. Cette fois, c’est fini ! Si on oublie que la version japonaise de l’album contient en plus une version de "War" avec Taka, le chanteur du groupe japonais One Ok Rock, et une reprise de "Radio Radio" de Elvis Costello… Mais bon, la première n’est pas géniale bien que j’ai déjà écouté One Ok Rock pendant ma période J-rock / Visual Key et je n’ai pu trouver la seconde ni sur YouTube ni sur Deezer. Je vous laisse donc la découvrir par vous-mêmes.

En bref, Sum 41 nous délivre un album complet et à un niveau qui dépasse mes attentes pour un retour plus que réussi de la part des Canadiens qui dominent la chaîne alimentaire de leur style de prédilection.


John P.
Janvier 2017


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.sum41.com