La démo "Songs In The Distant", faite maison sur format CD-Rom, est accompagnée d’un livret dont l’artwork semble être une peinture d’art moderne, aux couleurs délavées. Les paroles sont aussi présentes sur celui-ci, un peu en vrac et en rouge, un petit couplet étant malencontreusement coupé… Bref, ce n’est qu’une question de mise en page qui n’empêche en rien l’écoute de la musique.
Le livret nous propose donc 5 chansons mais c’est pourtant durant 12 titres (soit 43 minutes et quelques) que nous sommes plongés dans l’ambiance de Tempus Fugit qui a tout simplement entrecoupé les compos titrées, d’interludes (peut-être un peu trop à mon goût), dont deux remix.
Dès la premiere chanson j’ai eu l’impression de me tromper de CD et d’entendre Dolorès des Cranberries, et c’est pourtant celui de Tempus Fugit qui est dans mon lecteur ! Durant l’écoute on sera parfois ammené à reconnaître des influences telles que Bjork, Depeche Mode ou encore The Gathering mais aussi Mortiis, Anathema mais surtout Cocteau Twins ;
Du début jusqu’à la fin, c’est le temps qui s’arrête. On pourrait parfois se laisser surprendre à entendre le ciel pleurer pour laver la terre de toute ses blessures. Les mots qu’elle chuchote quelques fois ne sont, malheureusement, pas très frissonnants à cause de l’enregistrement, mais Aurélie nous apporte un peu de chaleur (et plus encore) dans le chant grâce à sa jolie voix calme et posée sur laquelle viennent de temps à autre délicatement s’épouser les voix "graves" (tout simplement masculines) de Guillaume et de Sirdek, sur une musique mélancolique et délicate. A celle-ci vient s’ajouter un semblant de voyage abyssal ou de disque rayé, des samples electro’s très aériens. Un clavier et des guitares "légères" qui semblent effleurer notre peau telle une légère brise de vent. Le tout est relaxant, apaisant. N’étant pas sans me rappeler à l’ambiance des dimanche mornes, grisonnants et pluvieux, "Songs In The Distant" semble aussi nous inviter à parcourir les plaines d’Ecosse et d’Irlande.
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