Les hardcoreux de The Boring ont pondu un second album fin 2012. Alors que vaut le successeur du premier CD ? Souvent, le second confirme les bases ou bien montre une évolution musicale.
On est au début de la galette et c’est une dose survitaminée qu’on se prend dans les oreilles, une musique rapide et directe. Les Alsaciens exposent leurs univers et l’ambiance générale de "Craving For Change", un disque court et intense. Ils nous proposent un modern hardcore frais et entraînant, comme sur "Any Painkillers For My Shoulders?", "About Time", "The End Of History". Le côté mélodique est très bien exploité aussi et est mélangé avec la violence du hardcore, cela donne une bonne alchimie, par exemple sur "Their Reign", "Braindead (Part III)". Sur ce disque, tout est bien réalisé, la batterie qui est très rapide, la guitare saturée, claire, et la basse qui vient soutenir tout le reste. Le chant aussi est un atout majeur de ce skeud, avec plusieurs types : parfois clair, parfois criard, et qui se marient très bien ensemble, ce qui donne un vrai bonheur et une grande intensité surtout sur "Cheap Wordgame", "Youth Anthems". Après, on peut reprocher au disque d’être répétitif et par moments pas très original, mais ce n'est pas ce qu'on demande à ce type de musique. The Boring démontre que les Français savent faire du bon hardcore et que cela n’est pas réservé aux New-Yorkais, quand vous écouterez ce groupe vous penserez forcément à du Nine Eleven. Les morceaux s’enchaînent et se laissent manger sans faim comme "Future Is Unwritten", "But I Hate The Trend It Takes", "The Good, The Bad And The Weapon Industry". Ce qui fait aussi la force de ce disque pourra aussi être sa faiblesse, il ne dure qu'environ 27 minutes, certains prendront ça comme une qualité, d'autres non. Le titre final "As We Waste" débute en douceur pour monter en violence, un final très classique.
The Boring nous apporte un vent de fraîcheur avec ce disque, rapide, violent et mélodique. Ils prouvent que la scène locale ne doit pas être boudée, bien au contraire, ils ne se reposent pas sur leurs lauriers comme les grands groupes.
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