L’album de ce jour nous vient du Portugal, Olà ! Aujourd’hui, nous accueillons donc en nos pages Thee Orakle et leur nouvel album, sorti en Février 2012, intitulé "Smooth Comforts False". J’avoue ne jamais avoir posé l’oreille sur leur "Metaphortime", leur premier opus paru en 2009, mais les critiques élogieuses sont parvenues à attiser ma curiosité sur leur cas, voire franchement me mettre l’eau à la bouche. Oh, au fait, saviez-vous que cela faisait un moment que je n’avais plus sincèrement écouté une voix féminine au sein d’un groupe de metal ? Moi qui avais pour "quasi-habitude" de me focaliser sur les chanteuses, les découvertes me manquaient un peu, j’avoue.

Bref, sur papier, ça me paraît impeccable : le programme est alléchant et "Smooth Comforts False" m’attend. Après une écoute, une chose me vient en tête : fans de Trail Of Tears, vous voilà servis ! Oh non, je ne prétends pas que Thee Orakle se contente de recopier une recette dont l’efficacité est prouvée depuis maintenant de nombreuses années, mais il va sans dire qu’à première vue, le nom du combo Norvégien fait partie de ceux qui nous viennent rapidement en tête. En fait, si vous voulez une idée approximative, je dirais qu’il vous faut imaginer la rencontre entre Septicflesh et Trails Of Tears, le mélange entre le mélange varié de voix exécuté par le duo de choc Pedro Silva / Micaela Cardoso (subtil et correctement dosé, loin du fameux cliché de la Belle et la Bête), un death metal percutant et un travail très (!) admirable sur les ambiances, sombres, orchestrales, épiques et intrigantes. Vous visualisez ? Bien. Maintenant, il est primordial de tenir compte de la personnalité déjà très marquée du groupe, la brève description ci-dessus ne faisant définitivement pas honneur à sa finesse. Car un autre élément, non négligeable, participe à la réussite de "Smooth Comforts False" : ses invités prestigieux ! Tandis que certains se plaisent à faire entendre leur instrument à vent (Ricardo Formoso et sa trompette sur "Psy-Drama", Fábio Almeida et son saxophone sur le fantastique "Rescue Of Mind"), d’autres préfèrent pousser la chansonnette (Marco Benevento de The Foreshadowing et Adolfo Luxuria Canibal, vocaliste chez Mão Morta). And last but not least, comme le veut l’expression, Thee Orakle accueille également Monsieur Yossi Sassi au bouzouki, guitariste de son état officiant au sein du groupe israélien Orphaned Land, sur le très bon "Evil Dreams". Excusez-moi du peu ! Et si je mentionne ces noms, c’est bien entendu puisque chacun apporte une touche très personnelle aux compositions des Portugais de Thee Orakle. Après tout, de telles pointures et de tels talents ne se contentent pas de faire de la figuration.

Au final, "Smooth Comforts False" est un album qui s’écoute très facilement, dont les morceaux s’enchaînent, se ressemblent peut-être, mais dont les qualités intrinsèques permettent à l’auditeur d’apprécier, de savourer, sans s’ennuyer un instant. On peut dire sans hésitation aucune que le cas du deuxième album a été franchi sans mal ! Excellente surprise, obrigado Thee Orakle !