"March Of The Unheard"
Note : 19/20
The Halo Effect donne de la voix avec son nouvel album. Intitulé "March Of The Unheard", il sort deux ans après son prédécesseur, et renouvelle la confiance de Mikael Stanne (chant, Dark Tranquillity, Grand Cadaver, ex-Hammerfall), Jesper Strömblad (guitare, Ceremonial Oath, Cyhra, ex-In Flames, ex-Hammerfall, ex-The Resistance…), Peter Iwers (basse, Fleetburner, ex-Cyhra), Niclas Engelin (guitare, Engel, We Sell the Dead, ex-Passenger) et Daniel Svensson (batterie, ex-Sacrilege) en Nuclear Blast.
L’album débute calmement avec l’introduction déjà entêtante de "Conspire To Decieve", mais la rythmique explosera rapidement en adoptant des harmoniques heavy metal efficaces, ainsi que les parties vocales puissantes de Mikael. Le break plus lourd nous mène à un dernier refrain, puis à "Detonate", composition énergique que le groupe a choisi pour présenter son album, et qui nous offre des leads tranchants typiques de la scène suédoise, ainsi qu’un groove accrocheur. "Our Channel To The Darkness" nous autorise un court moment de flottement, mais les riffs reviennent bien vite nous matraquer avec une approche old school furieuse, mais "Cruel Perception" nous remettra sur le chemin de la douceur avec des guitares extrêmement mélodieuses, que ce soit en son clair ou saturé. Le morceau est relativement accessible, alors que "What We Become" qui le suit de près revient à des tonalités plus pesantes, mais place également des claviers plus aériens qui participent à créer un contraste hypnotisant.
Quelques choeurs viennent paver la voie pour les riffs de "This Curse Of Silence", un interlude de deux minute qui annonce "March Of The Unheard", le morceau éponyme, qui nous emporte dans sa folle course saccadée et bardée de leads planants. On enchaîne avec "Forever Astray" qui débute dans la quiétude, mais on sent que la rythmique qui suit arrive vite, et ses vagues de rage sont diablement efficaces, même lorsque le chant clair vient les adoucir. Le groupe nous propose une touche de mélancolie avec les violons de "Between Directions" qui vont donner le ton de la composition en plaçant une rythmique assez lourde pour accompagner cette morosité évidente où les deux types de chant cohabitent avant de laisser "A Death That Becomes Us" nous frapper à son tour. On ressent à nouveau cette touche plus sombre, mais de manière bien différente avant de laisser "The Burning Point" nous dévoiler sa rythmique effrénée qui ne s’autorise de repos que lorsque les refrains deviennent plus majestueux, mais l’album vit déjà ses derniers instants avec "Coda", une ultime composition instrumentale où le son prend une toute autre approche, plus orchestral et qui nous permet de nous évader une dernière fois.
The Halo Effect représente tout ce que l’on attend du death metal mélodique à la suédoise, autant dans cette violence accrocheuse qui lui est propre, que dans ses moments de flottement plus doux. "March Of The Unheard" est un excellent moyen de débuter l’année !
"Days Of The Lost"
Note : 19/20
The Halo Effect, c’est une histoire de vieux amis. Bien que le groupe ne se forme qu’en
2021 en Suède, Mikael Stanne (chant, Dark Tranquillity, Grand Cadaver,
ex-HammerFall), Jesper Strömblad (guitare, Ceremonial Oath, Cyhra, ex-In Flames,
ex-HammerFall, ex-The Resistance…), Peter Iwers (basse, Fleetburner, ex-Cyhra),
Niclas Engelin (guitare, Engel, We Sell The Dead, ex-Passenger) et Daniel Svensson
(batterie, ex-Sacrilege), tous anciens membres d’In Flames, gravitent dans la scène
suédoise depuis des années. Le groupe signe chez Nuclear Blast, puis annonce la sortie
de son premier album, "Days Of The Lost".
L’album débute avec "Shadowminds" qui nous dévoile peu à peu ses riffs accrocheurs et ses
leads entêtants, puis les hurlements sauvages rejoignent le mélange. On constate
rapidement que l’alchimie est naturelle, laissant les influences des musiciens se répondre
avant que "Days Of The Lost" ne vienne proposer des patterns plus dynamiques. On retrouve
bien évidemment des mélodies qui nous semblent familières, mais la rage du vocaliste leur
donnent une nouvelle vie, puis "The Needless End" vient intégrer une part de mélancolie à la
rythmique. Les éléments plus agressifs s’apaisent sans mal face aux mélodies planantes,
qui laisseront également place à "Conditional" et son groove accrocheur. Les riffs solides et
travaillés ralentissent légèrement pour se simplifier lors du refrain, laissant le groupe injecter
quelques samples, tout comme sur "In Broken Trust" et ses influences mystérieuses. Les
leads entêtants éveillent rapidement notre curiosité tandis que la rythmique explosive frappe,
aidée par une voix massive, qui se changera en chant clair sur le refrain.
L’album continue
avec "Gateways", une composition plus lancinante dont la douceur se brisera lentement pour
devenir une noirceur hypnotique aux influences aériennes, en particulier sur ces leads
transcendants. Le contraste avec les parties vocales torturées est bluffant, puis "A Truth
Worth Lying For" prend la suite en renouant avec l’agressivité brute et les patterns saccadés
tout en plaçant habilement un peu de chant clair envoûtant. Les deux éléments cohabitent à
merveille, tout comme sur "Feel What I Believe", une composition qui sait à la fois être
extrêmement énergique et accrocheuse, mais aussi plus douce dans les parties lead plus
entêtantes. La rythmique solide nous conduit à "Last Of Our Kind", un titre qui nous laisse
respirer avec son introduction sombre avant de nous écraser sous des riffs vifs et lourds. On
retrouvera les orchestrations mélancoliques sur les refrains ravageurs, avant d’accueillir
Matthew Kiichi Heafy (Trivium, Ibaraki) pour une intervention saisissante avant que "The
Most Alone" ne vienne refermer l’album. On notera sur ce dernier titre une touche beaucoup
plus pessimiste, que ce soit dans les mélodies ou la rythmique entraînante, laissant le chant
magnifier cette mélancolie.
A l’annonce de la création du groupe, j’ai immédiatement été conquis. The Halo Effect
réunit les éléments les plus accrocheurs, les mélodies les plus intenses et la rage la plus
efficace de deux groupes que j’adore. "Days Of The Lost" va tourner en boucle longtemps, très
longtemps…
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