Drôle de concept pour une formation française se réclamant décalée de conter des histoires de teubs et de saucissons dans une langue étrangère. Et là, le Jean-Michel metal que je suis râle déjà parce que, ben merde je ne comprends rien. En plus ces branques ont préféré imiter le pipi-pigeon de Robert Doisneau dans le livret plutôt qu’de nous filer des paroles à déchiffrationner. Fais pas genre, je sais que le cabinet de ton médecin est aussi décoré de ces magnifiques reproductions de pipi-pigeon ! Ah oui mais merde, si, avant de gueuler, je ne précise pas que je (chro)nique "Love Riot Squad VS The F-World" de The Morganatics, on risque d’y comprendre autant qu’un être humain normal devant une quadruple anale.
Henri Cavill aurait dû nous prévenir : on l’a vilainement caricaturé pour coller un Superman au disque. Chiotte ! Avec tout ça, ça commence sévèrement à me remonter le long de la collerette. En plus, "Love Riot Squad VS The F-World" se déshabille encore plus difficile qu’une octogénaire frigide sans culotte. J’entends par là que mon oreille d’expert-connard peine à comprendre si c’est du second degré ou si le gusse et la nana chantent aussi bien qu’un Jul mangeant du cassoulet entre deux gorgées de Watibulles. Deuxième fahrenheit ou non, l’auto-tune est insupportable et donne un putain de mal de crâne. Bon, à ce niveau de talent, on effleure évidemment le Alice In Bad Trip. C’est du génie, du fouettage de gueule à l’extrême (oui, j’ai bien dis “fouettage”). L’enculé lambda que je suis a failli laisser échapper un “J’aime l’humour gras, absurde et graveleux, pourtant je n’ai pas compris The Morganatics”. À bien y réfléchir, le pire c’est que The Morganatics avait tout pour me plaire : le livret du disque se résume à une photo du groupe pissant allégrement sur un mur ! Et puis, ça y est, ça m’a fait tilt. Cela a titillé mon tympan et ça m’aurait fait autant d’effet que du verre pilé dans l’anus que de lorgner à bâbord de ceci. Bordel, avec tout ça je suis peut-être passé à côté d’une cystite auditive...
Ah moins que... Non ne me dis pas que... Mais si... J’y vois désormais plus clair... Nom de Zeus ! "Love Riot Squad VS The F-World" est un immense doigt d’honneur adressé à toute cette scène bien trop sérieuse. Volontairement lourdo, tout aussi volontairement sans talent en apparence, "Love Riot Squad VS The F-World" a presque autant de dévouement que ta fosse sceptique lorsqu’il s’agit de te jeter des déjections communes à la tronche. Et pourtant, Dieu sait qu’il en faut du talent pour faire genre qu’on n’en a pas ! Bref, on dirait pas comme ça mais "Love Riot Squad VS The F-World" est un moment très folichon. “Merci l’amour, merci l’amertume, merci le spleen, merci les corps, merci Pornhub et merci les morts !”.
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