Le groupe
Biographie :

Theocracy est un groupe de power metal progressif américain formé en 2002 et actuellement composé de : Jonathan Hinds (guitare), Matt Smith (chant, clavier / Project Aegis), Jared Oldham (basse), Ernie Topran (batterie / Dead City Crown, ex-Project: Roenwolfe, ex-Halcyon Way, ex-Xeroderma) et Taylor Washington (guitare / Paladin, ex-The Fury, ex-Sybaritic). Theocracy sort son premier album, "Theocracy", en 2003 chez MetalAges Records, suivi de "Mirror Of Souls" en Novembre 2008 chez Ulterium Records, de "As The World Bleeds" en Novembre 2011, de "Ghost Ship" en Octobre 2016, et de "Mosaic" en Octobre 2023 chez Atomic Fire Records.

Discographie :

2003 : "Theocracy"
2008 : "Mirror Of Souls"
2011 : "As The World Bleeds"
2016 : "Ghost Ship"
2023 : "Mosaic"


La chronique


Lorsqu’il est question de power metal, plusieurs noms, anciens et nouveaux, vous viennent à l’esprit sans aucun doute. Un de ceux-ci n’est sans doute honnêtement pas Theocracy, et pourtant, cela devrait être le cas.

Lorsque j’écoute Theocracy, il me vient en tête Wuthering Heights, une formation de power metal dano-suédoise qui, malgré qu’elle fut plus neo-classique et folk dans son approche, se veut similaire. C’est que je trouve surtout que la production pour les deux groupes n’est peut-être pas à son meilleur, mais que la qualité de l’écriture et de la composition des morceaux est stupéfiante. Nous sommes vraiment ici en face d’un power metal intelligent (non pas que le reste soit stupide), en ce sens que Matt Smith utilise certes les codes habituelles du genre, mais sous le couvert d’une structure parfois complexe et soigneusement travaillée. En parlant de Matt Smith, fondateur du groupe et grand idéateur derrière celui-ci, l’un des points forts de l’album demeure sans conteste sa voix. Son registre est large et puissant, ce qui lui permet de livrer des mélodies complexes. Sur "The Greatest Hope", nous sommes à même de le constater, Smith y allant tout en douceur et en nuances, en passant par la pure puissance.

Une autre force de Theocracy, à mon avis, réside dans la capacité à Smith de s’assurer d’un niveau de diversité et de variété dans sa musique, évitant du coup de ne présenter que du power metal à vitesse grand V. D’ailleurs, je ne sais pas si c’était conscient ou non, mais j’ai bien apprécié l’introduction de "The Six Great Extinction" qui rappelait au passage "Pull Me Under" de Dream Theater. D’ailleurs, cette pièce est également un bon exemple de Theocracy qui flirte entre le power metal et le prog metal. Et lorsque le groupe appuie à fond sur l’accélérateur, comme sur "Deified" par exemple, l’amateur de ce style de power metal en moi ne peut que se délecter. Poussant l’audace de la variété un peu plus loin, le groupe ne se gêne pas pour incorporer des influences légèrement thrash sur "Liar, Fool, Or Messiah".

Ce "Mosaic" porte bien son nom tant justement l’album est véritablement une mosaïque d’influences de toutes sortes. Le tout culmine sur la "Alexander The Great" du groupe, "Red Sea", du haut de ses 19:08 minutes. Débutant sur des arrangements moyen-orientaux, le tout se poursuit sur une performance vocale de Smith rappelant le travail de John Arch (ex-Fates Warning). Cet pièce épique nous transportera donc au travers multiples influences comme le power metal, le prog, le thrash, etc., en somme le point culminant d’un album déjà très riche.

J’espère sincèrement que ce cinquième album du groupe sera enfin celui qui mettra sur les lèvres des amateurs de power metal le nom de Theocracy une bonne fois pour toutes.


Mathieu
Novembre 2023


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.theocracymusic.com