Le groupe
Biographie :

Throne Of Flesh est un groupe de death metal italien formé en 2018 et actuellement composé de : Giuseppe Tato Tatangelo (basse / Antipathic, Defechate, Glacial Fear, Spiral Wounds, Unscriptural, Zora, ex-A Buried Existence, ex-Humangled, ex-Schizo, ex-Shadow Of Soul), Flavio Tempesta (guitare / Disease, Reva, ex-C.L.G., ex-Sudden Death, ex-Zora), Joseph di Porto (chant / ex-C.L.G., ex-Obsidivm Spirti, Bestial Vomit, Synapsicide, ex-Cannibe) et Alessandro Di Meco (batterie / ex-Zora). Throne Of Flesh sort un premier EP, "Dogma", en Janvier 2019, suivi d'un deuxième, "Dust", qui sort en Mars 2023 chez Great Dane Records, accompagné des titres de "Dogma".

Discographie :

2019 : "Dogma" (EP)
2023 : "Dust"


La chronique


Nouvelle livraison de death metal pur et dur pour le label Great Dane Records qui nous envoie cette fois "Dust" de Throne Of Flesh, un groupe constitué entre autres de Giuseppe Tato Tatangelo dont vous avez déjà croisé le nom par ici avec Spiral Wounds ou Defechate. Un premier album qui est en fait un rassemblement de deux EPs, le nouveau qui s'appelle donc "Dust" et celui sorti en 2019 du nom de "Dogma" qui se retrouve donc ici en bonus pour une sortie en CD et en numérique.

Une fois de plus entre le label et les deux groupes cités plus haut, vous vous doutez bien que vous allez vous prendre du bon gros death metal qui tache. Throne Of Flesh n'est pas là pour faire dans la dentelle et va donc balancer sa dose de brutalité, de riffs bien gras et d'ambiances morbides à souhait. Ce sont donc les six nouveaux morceaux qui ouvrent le bal et "Whispers Of Saprophagy" sert de comité d'accueil avec une ambiance inquiétante qui laisse vite la place à une basse bourdonnante et des leads malsains assénés à grands coups de guitares baveuses. Un morceau court de moins de trois minutes qui sert d'introduction avant de mettre les pieds dans le plat sans ménagement avec "Macabre Procession". Là, on part dans le death metal comme on l'aime, à savoir direct avec des riffs très sales et une ambiance sanglante et poisseuse qui n'est pas sans rappeler un certain Autopsy. On reste sur une alternance mid / up-tempo sans jamais verser dans le blast à outrance, Throne Of Flesh aime son death metal à l'ancienne et ne sombre donc jamais dans les dérives techniques ou ultra rapides. "Smoking Of My Enemies" continue sur cette voie à la fois brutale et malsaine avec un up-tempo soutenu qui ne fait pas de prisonnier et quelques passages mid-tempo à la fois groovy et puissants qui brisent quelques nuques au passage. "Exhumation Of The Ancients" remet les pendules à l'heure avec une sauvagerie qui contraste violemment avec le morceau-titre posé juste avant qui sert d'interlude instrumental.

Entre les tapis de double grosse caisse et les blasts qui tapent fort et plus d'une fois, on en prend plein la tronche sur ce morceau. Le dernier morceau de "Dust" qui semble écrit en sanskrit redouble de sauvagerie avec là encore pas mal de blasts sauvages et une brutalité très soutenue qui tranche avec les premiers morceaux plus mid-tempo et plus crades. On embraie après ça sur les quatre morceaux du premier EP "Dogma" et c'est cette fois "24 Obnoxious Rekks Of Holiness" qui ouvre le bal avec là encore un death metal frontal, baveux, malsain et sans pitié. On note que le groupe y pratiquait un death metal plus sauvage avec des ambiances plus brutes et des riffs bien plus directs. Le nouvel EP "Dust" part sur un concept lié aux anciennes traditions funéraires de différentes cultures à différentes époques et inclut donc de temps en temps des samples de musique traditionnelle ou sacrée. Pas de ça sur les morceaux de "Dogma" qui foncent dans le tas et envoient un death metal bien plus teigneux. "Throne Of Mendacious Heritage" ne perd pas plus de temps et si le rythme est plus up-tempo et moins brutal, le morceau reste très direct et envoie un death metal bien poisseux et écrasant. "Inverted" nous ramène aux bons vieux Entombed ou Dismember avec ce up-tempo sale et groovy qui fait toujours son petit effet. Cette petite quarantaine de minutes se termine sur "Tracheotomized By Ants" qui ne lève pas plus le pied et enfonce le clou avec un death metal pur et dur et quelques leads plus malsains au milieu de passages plus groovy le tout avec du up-tempo énervé.

Bref, Throne Of Flesh n'invente rien mais balance du death metal sale, brutal, groovy et malsain comme le veut la tradition avec des influences qui vont lorgner autant vers le vieux death suédois que chez Autopsy et autres gourmets du gore.


Murderworks
Juin 2023


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/throneofflesh