Le groupe
Biographie :

Thurisaz est un groupe de death / black atmosphérique belge formé en 2000 et actuellement composé de : Pepijn de Raeymaecker (batterie / ex-Modilium), Peter Theuwen (guitare, chant / ex-Modilium), Mattias Theuwen (guitare, chant / ex-Modilium), Kobe Cannière (claviers, chant) et Nick Meganck (basse / ex-Ogress). Thurisaz sort son premier album, "Scent Of A Dream" en autoproduction en Mai 2004, suivi de "Circadian Rhythm" en Avril 2007 chez Shiver Records, de "The Cimmerian Years" en Mai 2011 chez Sleaszy Rider Records, de "The Pulse Of Mourning" en Mars 2015, et de "Re-Incentive" en autoproduction en Septembre 2020.

Discographie :

2004 : "Scent Of A Dream"
2007 : "Circadian Rhythm"
2011 : "The Cimmerian Years"
2015 : "Live & Acoustic" (Compilation)
2015 : "The Pulse Of Mourning"
2020 : "Re-Incentive"


Les chroniques


"Re-Incentive"
Note : 16/20

Entre violence et sonorités majestueuses, Thurisaz est de retour. Formé en 1997 sous le nom de Modilium, Pepijn de Raeymaecker (batterie / chant), Peter Theuwen (chant / guitare), Mattias Theuwen (chant / guitare), Kobe Cannière (chant / guitare) et Nick Meganck (basse) ont à nouveau uni leurs forces pour "Re-Incentive", le cinquième album de la formation.

A la croisée de plusieurs styles tels que le death mélodique, le black metal, le pagan ou des influences progressive metal, le groupe sait à la fois mêler et diversifier les influences. "In-Balance", le premier titre, en est un parfait exemple. Entre riffs majestueux, hurlements rauques et passages plus axés sur des leads prenants, la formation ne manque pas d’atouts. Les hurlements sont tout aussi prenants que sur "Illuminight", un morceau beaucoup plus axé black metal, mais qui ne néglige pas un chant clair prenant qui rappelle Enslaved aux connaisseurs tout en prenant une saveur différente. "Exemption" reste dans cette douceur inquiétante, cette langueur lourde et des sonorités majestueuses, laissant aux instruments la deuxième partie du morceau pour s’exprimer.

On reste dans des sonorités douces et sombres pour "Isle Of No-Man", un morceau où l’on ressent toute la solitude et la douleur des musiciens, que ce soit à travers ces riffs planants et aériens, ou ce chant plaintif. Entre murmures et chant clair, les vocalistes nous transportent, tout comme sur "Eternity Expires"… Une sorte de requiem tout aussi sublime qu’effrayant, qui exploite les possibilités d’un titre instrumental avant "The Veil", le titre le plus prenant et sombre de l’album. Le chant reprend le dessus sur des riffs poignants, incisifs, aériens… Et si l’intensité nous saisit à nouveau de temps à autre, elle profite des pauses pour se montrer plus puissante à chaque fois avant le dernier morceau. Intitulé "Monologue", le titre est un mélange entre violence sonorités planantes, leads perçants et ambiance lourde.

Bien que Thurisaz nous ait fait patienter, "Re-Incentive" en vaut la peine. Entre leurs premiers titres et les derniers, il y a un véritable chemin, mais surtout un parcours en tant que musicien d’effectué. Le groupe peut être fier de ce qu’il a accompli, et son public se montre de plus en plus nombreux.


Matthieu
Août 2020




"The Pulse Of Mourning"
Note : 16/20

Pratiquement quatre années se sont écoulées depuis la sortie de leur dernier album "The Cimmerian Years". Un délai plutôt long sachant que j'étais vraiment tombé sous le charme de l'album. Cette fois-ci, c'est au tour de "The Pulse Of Mourning" d'être écouté en long et en large, et naturellement en boucle. Comme pour leur album précédent, on note que celui-ci est toujours aussi varié avec des passages sombres, violents et mélancoliques avec un chant death metal et un autre plus clair. Le groupe n'a pas perdu ses bases et c'est vraiment ce que j'apprécie.

Durant l'introduction, il m'est apparu un certain groupe : bruit sourd d'avion ou d'hélicoptère, des rythmiques de guitares électriques claires, lentes et répétitives avec des choeurs qui s'affirment discrètement, on dirait presque un moment à la Pink Floyd avec un son plus moderne. Et cette introduction nommée "Longing..." passe à "...For A Change" (oui, les points de suspension marquent le passage d'une piste à l'autre), Cette fois-ci, on passe d'une version death metal au niveau du chant à des moments planants et mélancoliques au violon. On s'attaque à du lourd ensuite avec la piste "Patterns Of Life" durant près de sept minutes. Les compositions se veulent plus lourdes avec un chant lourd lui aussi, nous plongeant dans une atmosphere pouvant rappeler celle du groupe Insomnium. Mais le savant mélange de cette piste est obtenu grâce au chant lourd et au chant clair. En effet, ce dernier se veut plus mélodique avec quelques passages au clavier qui l'embellissent. Si ce style vous plaît, les autres pistes tout aussi longues vous séduiront sans aucun problème. Je voulais parler également des interludes qui entrecoupent les pistes "metal". Entre "Tangram" au piano, violon et violoncelle et "Enslaved Dreams" à la guitare acoustique, on pourrait les mettre à la suite que l'on resterait dans la même ambiance (d'ailleurs, je l'ai fait). Les gars savent taper dans les bonnes tonalités, il n'y a rien à dire. Et pour finir, la piste "Stargaze" se termine avec un chant clair, un piano et un violoncelle. Les mauvais langues pourraient dire que c'est la piste "commerciale" mais peu importe, tant qu'on reste dans l'ambiance, pourquoi ne pas prendre des risques ?

Si je devais comparer cet album au précédent, "The Cimmerian Years", je dirais que "The Pulse Of Mourning" est la suite logique de leur discographie. Cependant, certains préfèreront le premier avec ses moments plus violents tandis que d'autres aimeront le côté plus planant du second. De mon côté, Thurisaz a réalisé deux superbes albums.


JU
Avril 2015




"The Cimmerian Years"
Note : 17/20

Il peut arriver que la froideur du metal gothique rencontre la force mélancolique du death metal mélodique. Le groupe Thurisaz a réussi ce savant mélange dans cet album appelé "The Cimmerian Years". Rien que le visuel de la pochette vous projette dans un univers sombre où la lumière semble être en voie de disparition. Mais comment décrire cet album aux passages pouvant être soit doux, soit forts, tout en restant variés. Chaque fois que je l’écoute, j’ai toujours l’impression de l’écouter comme un tout nouvel album.

Les guitares rythmiques claires ou saturées sont accompagnées d’un chant masculin pouvant être autant hurlant que clair. Certaines parties sont accompagnées de claviers et pianos dont les mélodies en fond ajoutent une puissance et une douceur parfaitement maîtrisées. Des chœurs qui ont un côté plutôt funèbre nous projettent dans un autre monde dans lequel on prend plaisir à y faire voyager son âme. Par ailleurs, ces chœurs sont vraiment marquants et je n’en ai peut-être jamais entendus dans ce style d’intonation. Excepté l’introduction, les pistes durent en moyenne entre six et huit minutes. Et aucune d’entres elles ne porte à défaut cet album au style vraiment unique qui possède un certain mérite. Les pistes reflétant toutes ces facultés sont sans conteste "Unhealed" auquel s’ajoute un chant féminin profond, le tout embellissant la force mystique du groupe. Il y a également la piste "Second Mirror" avec les fameux chœurs cités précédemment ainsi qu’un passage sombre et mélancolique de musique classique. Vous l’aurez compris, cet album représente une force qui j’espère ne restera pas éphémère. Et ça serait bien dommage car même si au début, vous aurez peut-être du mal à pénétrer cet univers (ce qui était mon cas au début étant donné que la façon dont sont construites certaines chansons peuvent parfois être déroutantes), vous pourrez dire que vous avez écouté un metal d’un nouveau genre aux côtés obscurs.

Non, ce n’est pas du doom metal  (sinon je dormirais déjà). La seule chose pouvant poser problème (ce qui n’en est peut-être pas un) : vous ne pourrez plus vous passer de cet album lorsque vous aurez envie d’un moment de détente sans pour autant vous endormir. Ensuite, il faut reconnaître que "The Cimmerian Years" est certes réservé aux fans de metal mais pas seulement.


JU
Août 2011


Conclusion
L'interview : Pepijn de Raeymaecker & Peter Theuwen

Le site officiel : www.thurisaz.be