Toter Fisch hisse le pavillon noir. Créé en 2013, l’équipage mené par Romain “Horgoth
LordToad” Nobileau (chant), Rémy Robinot (basse), Jérémy Bayon (accordéon,
Scumbags, ex-Hecate), Pierre Dri (batterie) et Tanguy Andujar (guitare, Forgotten Tales
Brotherhood, ex-Anthares, live pour Saor) annonce pour ses dix ans la sortie
d’"Aspidochelone", leur ambitieux deuxième album.
L’aventure débute avec "Awakening", une première composition qui présente rapidement les
éléments inhérents au style du groupe, comme cette atmosphère épique sur laquelle les riffs
accrocheurs naissent, entourés par les parties vocales. L’accordéon joue également un rôle
extrêmement important, rythmant avec ses sonorités singulières les vagues de rage
martiale, tout comme sur "The Tongue, The Saber" et ses accents entraînants qui créent un
contraste avec les parties les plus brutes. Les samples sont également très nombreux sur ce
titre, qui laissera finalement place à "Petwos Call" et à ses sonorités dansantes alourdies par
une base rythmique sombre et écrasante, qui seront également rejointes par des parties
vocales massives ainsi que par des tonalités inquiétantes. Le mélange reste fédérateur et
sera sans aucun doute très efficace en live, en particulier le dernier break, avant que la
mélancolie ne refasse surface avec "Memories" qui sait mettre en valeur les sonorités les
plus nostalgiques de manière très naturelle, même lorsque la rythmique se montre agressive
et lourde.
"The Island" fera revivre les éléments festifs du groupe, qui les mêle habilement à
une approche énergique parfois empruntée au death metal ou à des influences plus
obscures, mais également à ses racines folk planantes en arrière-plan avant de nous
autoriser un instant de répit avec le sample introductif d’"Abyssal Beast" qui finira par nous
plonger au coeur d’une bataille sans merci. Les influences symphoniques sont parfaitement
exploitées pour donner des éléments lancinants au morceau, tout comme sur "The Bow" où
les mélodies résonnent entre les hurlements, créant une complémentarité naturelle qui ira
même jusqu’à intégrer quelques parties de chant clair avant un final grandiose. "Ritual" revient
aux tons dansants tout en se laissant dominer par une fureur omniprésente, rythmée par les
orchestrations majestueuses et les racines heavy des leads, avant de présenter "Blessed
And Chained" qui se laisse guider par des hurlements sauvages tout en plaçant ses riffs
enjoués. La rythmique sera sujette à quelques accélérations, puis elle laissera "Neverending"
mettre ironiquement fin à l’album avec une composition instrumentale épique digne des plus
grands films d’aventure.
Le nouveau chapitre de Toter Fisch répond parfaitement à l’attente que le groupe a créé
auprès de ses fans, offrant avec "Aspidochelone" une petite heure de sons majestueux,
furieux et épiques qui vous emportent aisément dans leurs filets.
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