"Reset"
Note : 17/20
Turmion Kätilöt revient enflammer le dancefloor. Après avoir célébré leurs vingt ans l’an
passé, MC Raaka Pee (chant), Master Bates (basse), Bobby Undertaker (guitare), RunQ
(claviers), DQ (batterie) et Shag-U (chant, Fear Of Domination) continuent leur conquête
du monde avec "Reset", leur onzième album, qui sort chez Nuclear Blast.
On débute avec la dansante "Yksi Jumalista" qui mettrait n’importe qui de bonne humeur avec
son groove accrocheur, mais le morceau va devenir beaucoup plus lourd dès que les
vocalistes entrent en jeu. Les riffs restent énergiques avant de devenir plus sombres sur
l’intro de "Päästä Irti", se révélant finalement toujours aussi joyeux et rythmés grâce aux
claviers et influences disco plus légères, que l’on retrouve aussi sur "Pulssi" qui débute avec
un chant clair assez doux. La rage ne tarde pas à ressortir, mais elle reste contrastée par les
tonalités enjouées avant un dernier refrain efficace nous menant sur l’inquiétante "Sinä 2.0",
où une voix féminine apporte un peu de diversité, rendant même le morceau plus doux.
Retour de la férocité avec "Musta Piste" qui se montre immédiatement plus oppressante et
plus saccadée, rappelant par moments les débuts du groupe grâce à des patterns agressifs
couplés à quelques touches electro, mais l’instrumentale devient plus brute sur "Trauma",
laissant les vocalistes prendre les rênes pour nous guider entre les différentes parties du
morceau, accélérant et ralentissant à volonté.
Le son devient plus martial avec "Otava", mais
les ajouts indus sont paradoxalement beaucoup plus vaporeux, alimentant le contraste
que l’on retrouve aussi sur "Se Mitä Et Näe", où des voix modifiées apparaissent de temps à
autre pour compléter le flot dévastateur des vocalistes et les riffs épais. Reprise immédiate
des hostilités avec "Kerran Kuollut" qui propose à nouveau des éléments très dansants
empruntés au monde de la nuit et à ses danses hypnotiques, puis "Puuttuva Naula" nous offre
une touche de légèreté couplée à des parties vocales communicatives. La folie s’empare du
groupe pour "Schlachter", notamment avec cette espèce de sirène entêtante qui dictera les
patterns survolté du morceau, puis le rythme devient plus calme avec "Reset 7 (Not To Be
Continued)", le long titre final qui adopte une atmosphère plus intrigante, presque même
étrange d’abord, puis plus solide tout en conservant les voix féminines moqueuses jusqu’au
dernier moment.
Pas de doute, Turmion Kätilöt sait comment nous faire remuer ! Les douze nouveaux
morceaux de "Reset" s’intègrent parfaitement à sa discographie et feront très facilement
mouche auprès de son public !
"Omen X"
Note : 18/20
Turmion Kätilöt continue son ascension. Créé en 2003 en Finlande en tant que projet
studio par MC Raaka Pee (chant) et DJ Vastapallo (guitare), le groupe va finalement
commencer à faire des performances live tout en sortant des albums de manière assez
régulière. Aujourd’hui composé de MC Raaka Pee (chant), Master Bates (basse), Bobby
Undertaker (guitare), RunQ (claviers), DQ (batterie) et Shag-U (chant, Fear Of
Domination), le groupe annonce la sortie d’"Omen X", son dixième album, chez Nuclear
Blast.
"Totuus", le premier titre, dévoile immédiatement une énergie brute aux sonorités indus
accrocheuses, rapidement rejointes par les deux vocalistes ainsi que par des riffs efficaces
que le groupe combine aux sonorités festives avant que "Gabriel" ne prenne la suite avec un
pattern martial. A nouveau, les voix et les claviers collent parfaitement à l’approche
agressive du groupe, tout comme sur "Vie Se Pois" et son introduction mystérieuse qui
appelera à nouveau le mélange entêtant avec ce contraste entre noirceur et sonorités
planantes. Si vous cherchez l’énergie, "Pyhä Kolminaisuus" va vous satisfaire avec des riffs
groovy et des éléments electro qui alimentent cette ambiance aussi majestueuse que
chaotique peuplée de choeurs et cette saturation entraînante avant que "Puoli Valtakuntaa" ne
dévoile une introduction mélancolique. Mais ne vous y trompez pas, le mélange vif et rythmé
refera rapidement surface en compagnie des parties vocales agressives qui vont
irrémédiablement nous conquérir, suivies par "Verestä Sokea", un titre mené par un groove
métallique et une approche beaucoup plus brute.
L’utilisation du finnois est réellement
dépaysante sur ce morceau, tout comme sur "Isä Meidän" et l’introduction faite de choeurs
d’enfants. Le contraste entre les éléments agressifs et ces choeurs mystérieux est
incroyablement accrocheur, et les deux se rencontrent sur des parties extrêmement lourdes
avant que "Sormenjälki" ne place à nouveau des riffs plus enjoués, doublés par les claviers et
samples. Le titre reste extrêmement festif malgré le chant viscéral (vous savez de quelle
partie je parle), tout comme "Käy Tanssiin", dont je vous laisse traduire la signification, et ses
sonorités sombres. On retrouve les parties massives accompagnées de double pédale et de
claviers accrocheurs, puis "Kun Kesä Kuoli" récidive avec une rythmique extrêmement
accrocheuse qui laisse parfois place à des refrains plus lancinants et pesants qui collent
également à l’esthétique musicale du groupe. La fin de l’album se dessine déjà avec
"Kuolettavia Vammoja", le dernier titre, dont l’ambiance est beaucoup trop douce pour le nom
du morceau (je vous invite à nouveau à utiliser notre outil de traduction préféré), mais qui est
parfaite pour refermer cet album.
Le mélange sonore de Turmion Kätilöt est très spécifique, et il va très certainement en
rebuter plus d’un. Mais depuis que j’ai découvert le groupe, il y a plus de dix ans, j’accroche
à ce son inhabituel et incroyablement efficace de metal, indus et disco dansant, et
"Omen X" n’y fait pas exception. Je le crie haut et fort : Disco Vapauttaa !
"Global Warning"
Note : 18/20
Connaissez-vous Turmion Kätilöt ? Il est fort probable que non, car le succès du groupe
s’est surtout fait en Finlande, son pays d’origine. Créé en 2003 par Petja Turunen,
surnommé MC Raaka Pee (chant) et Lassi Kauppinen , surnommé DJ Vastapallo (guitare).
Ils sont rapidement rejoints par Master Bates (basse), Run-Q (claviers), DQ (batterie) et
Spellgoth (chant) pour le live. Le combo compose ses premiers titres et le premier album
sort en 2004. La machine est lancée. Si le groupe avait signé avec Spinefarm Records, il
passe rapidement sur Osasto-A Records , label géré par MC Raaka Pee, ainsi que Nuclear
Blast. En 2009, DJ Vastapallo est remplacé par Bobby Undertaker, et en 2017 c’est au
tour de Spellgoth d’être remplacé par Shag-U. Côté discographie, ce sont neuf albums que
le groupe a sorti, et je vous présente "Global Warning", le dernier qui vient de sortir. Ne vous
laissez pas impressionner par la pochette…
On commence avec "Naitu", le premier titre. Et dès l’intro, on sent que la rythmique va être
entraînante ! Et comme prévu les ambiances dansantes se heurtent à un metal indus violent
et des hurlements viscéraux. Ce contraste, qui est littéralement la marque de fabrique du
groupe, est prenant et le titre passe tout seul, alors que la nuque s’agite déjà. "Kyntövuohi"
prend la suite, et le titre est encore plus martial. Le son de basse est mis en avant et des
claviers futuristes chevauchent des riffs gras et lourds. Le blast est également de mise, tout
comme les hurlements, et on repart dans des sonorités malsaines pour "Sylkekää Siihen". Le
morceau est moins rapide, les claviers plus hypnotiques mais c’est également au niveau du
chant que cette part de noirceur se ressent. Je ne saurais dire pourquoi j’ai pensé à une
ambiance western pour "Viha Ja Rakkaus", mais c’est ce que ce titre m’inspire. Il est un peu
plus lent, moins fou, plus atmosphérique… mais il s’inscrit parfaitement dans la discographie
du groupe, tout comme l’enragée "Turvasana". Les riffs sont simples mais d’une efficacité
monstrueuse, et la touche de claviers donne cette énergie supplémentaire à un titre de
moins de trois minutes qui fait l’effet d’un boulet de canon.
"Kuoleman Juuret" est la suivante, et à nouveau la recette fait son effet. La pression monte
puis explose avec cette rythmique massive et entraînante à souhait avant de s’apaiser à
nouveau pour le couplet suivant. Le pattern est simple, mais efficace. A nouveau une intro
inquiétante avec un chant étouffé pour "Syvissä Vesissä" qui mène à des riffs qui martèlent en
continu son public. Des sons étrangement calmes introduisent "Sano Kun Riittää", mais c’est à
nouveau cette graisse auditive qui se déverse avec application dans des riffs lourds,
motivant instantanément. Un petit côté death metal par moments, mais avec toujours cette
patte electro / disco agressive qui frappe méticuleusement. L’idée est exactement la même
pour "Jumalauta" qui matraque de bout en bout avec un double chant et des riffs massifs. Il
est également facile de constater à quel point les claviers donnent une double dose de
puissance à la rythmique, l’aidant à s’apaiser ou à exploser.
On se rapproche dangereusement de la fin de l’album avec "Revi Minut Auki", un morceau qui
met plus l’accent sur les sonorités dansantes que sur des riffs violents. Et à nouveau, c’est
efficace, le refrain reste en tête et le titre passe en un éclair, enchaînant avec l’écrasante
"Sintisten Laulu". Le titre mêle rythmique lourde, hurlements prenants et claviers enjoués puis
aériens, et c’est un véritable bonheur que de s’y laisser prendre. On repart sur une intro
disco pour "Ikävä" et c’est à nouveau une rythmique lourde qui s’abat sur nous. Et si quelques
parties plus sombres s’invitent sur les couplets, le refrain est une explosion de sonorités
dansantes on ne peut plus accrocheuses. Dernier morceau, "Mosquito A La Carte (To be
Continued 5)" s’inscrit dans cette sorte de saga des derniers titres que le groupe a introduit
depuis un moment déjà. Une introduction totalement en décalage, puis à nouveau une
grosse rythmique. Quelques éléments de l’introduction reviennent, mais le titre est tout de
même massif, et il est… chanté en espagnol ? Parfait pour terminer dans l’esprit festif du
groupe !
Si vous n’avez jamais écouté Turmion Kätilöt, vous allez en prendre plein la gueule en
quelques secondes, puis adhérer. Mais si vous êtes déjà habitués à leur folie, "Global Warning" va vous happer immédiatement et vous donner envie de ne jamais sortir de cet
ouragan d’énergie. Pour ma part je suis dans le deuxième cas, et je constate avec plaisir
que le groupe n’a certes pas changé sa recette, mais que leur univers est tellement riche
qu’il n’est pas redondant ! Quand à une expérience live… vous n’avez même pas à y
réfléchir ! C’est visuel, c’est prenant, c’est à faire !
"Dance Panique"
Note : 18/20
Vous vous êtes lassés du death, du black et du power ? Vous voulez quelque chose d'original et dans un style assez rare ? C'est assurément Turmion Kätilöt que vous recherchez ! Créé en 2003 entre deux lacs finlandais par MC Rakka Pee et DJ Vastapallo (qui a depuis quitté le groupe), le line-up se compose actuellement de MC Rakka Pee au chant, Master Bates à la basse, Bobby Undertaker à la guitare, RunQ aux claviers (aussi connu pour jouer avec Tarot et Eternal Tears Of Sorrow sous son vrai nom : Janne Tolsa), ainsi que Spellgoth pour la deuxième voix en live uniquement. Ce dernier quittera le groupe en Janvier 2017. Ensemble, les Finlandais ont sorti un EP et sept albums, dont "Dance Panique", le dernier, qui est disponible depuis le 3 Mars. Comment caractériser leur musique... Un mélange d'electro aux sonorités agressives, une rythmique imposante ainsi qu'une voix saturée qui inspire la folie pure et simple. Classé la plupart du temps avec les pointures du metal industriel, la musique de Turmion Kätilöt est assez unique, même s'ils sont parfois comparés à Combichrist pour l'omniprésence de l'electro dans leur musique. Si vous tenez à rester sain d'esprit, fuyez !
On commence avec le titre éponyme, "Dance Panique". Après quelques secondes d'electro, une voix robotique nous indiquera gentiment le titre du morceau avant de le faire partir à pleine vitesse sur une rythmique aussi saccadée qu'agressive. La voix de MC Rakka Pee n'a en rien perdu de sa puissance, et il est également déterminé à nous le montrer sur Veren Maku, dont les riffs flirtent avec le death mélodique. Un refrain entraînant au possible qui déclenchera des mouvements de foule à coup sûr ! Pour "Surutulitus", le groupe optera pour un rythme simple, alimenté par une voix avec beaucoup d'echo, et des changements dans les claviers. Retour à la violence pure avec "Kyynelten Tanssi" et son clavier au son psychédélique qui s'alliera à merveille avec l'écho des cris sur le refrain. Le son d'"Uhriveri" sera un peu plus joyeux et dansant, laissant germer l'idée d'une vraie danse, alors que "Vihko" commence avec un piano pour en arriver à une composition lente mais qui s'inscrit à merveille dans l'album. Le doublé avec une voix féminine est absolument superbe, et ma nuque s'en souviendra longtemps. "Pienet Pirut" verra le retour des cris plus profonds avec des ambiances plus marquées, et des riffs qui s'inspirent clairement du metal industriel, avec une rythmique parfois sans guitare, mais qui ne tarde jamais réellement à revenir. "Viha" est également ce genre de titre ambiant et au son aérien qui permet de se détendre, et qui pourra probablement plaire aux amateurs de musique électronique pur jus. "Kuoleman Marssi" intègre un clavier au son à la fois entraînant et dérangeant sur des riffs qui ont renoué avec le côté lourd des compositions. Un rythme plutôt soutenu nous entraînera vers la dernière composition. Depuis deux albums, Turmion Kätilöt ont instauré le To Be Continued pour clore ses albums, et celui-ci n'y fait pas exception. "To Be Continued Kohtaus 3" reprendra tous les éléments du groupe, intégrant une partie plus lente au milieu de la composition. La rythmique y reste saccadée, puis s'achèvera au bout de six minutes sur une outro où le son disparait progressivement pour faire place à des bruits festifs noyés sous une sorte de bruit blanc.
Je vous avais prévenus, Turmion Kätilöt est un groupe atypique, et au son unique. Malheureusement, le groupe reste principalement cantonné à son pays d'origine pour ce qui est des lives. D'après les
vidéos qui circulent sur internet, le corpse paint est de rigueur, et les musiciens sont déchaînés en permanence ! Pourvu que cet album leur permette quelques shows dans nos salles où nos festivals !
"Diskovibrator"
Note : 17/20
Avec le groupe finlandais Turmion Kätilöt et son dernier album
"Diskovibrator", on n'a même pas le temps d'écouter ce dernier que déjà on
ne sait pas s'il faut rire ou pleurer devant ce visuel. En voyant cette œuvre
d'art complètement barrée, j'imagine tout à fait le dessinateur réaliser
cette pochette pour un fan de disco des années 70, du jeu vidéo World
Of Tanks et de cette grosse daube de film Battleship. En tout cas,
on ne l'oubliera pas de sitôt, tout comme le nom de l'album.
On sait au
moins qu'il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très élevé, du moins
au niveau des paroles. En même temps, ce n'est pas trop grave, je ne
comprends pas le finnois. Autre petit détail, n'essayez pas de chercher
les paroles traduites en français, vous risqueriez d'être déçus, elles sont vraiment peu développées et
traitent essentiellement du sadomasochisme.
Mais là où le groupe a vraiment plus qu'assuré, c'est au niveau des
compositions. Dès la première piste, "Kirottujen Karnevaalit", on
rentre dans l'ambiance "Boris Soirée Disco". Oui, je préviens à
l'avance, si vous n'aimez pas le disco metal, passez votre chemin. Pour
en revenir à la piste, elle est bien taillée, ça envoie du lourd avec un
production détonante. Des guitares et des sons électroniques qui se
mêlent parfaitement au chant, ça sent vraiment le travail sonore voulant
approcher la perfection. En effet, je pense que Turmion Kätilöt a
préféré y investir son budget au détriment des paroles. Attention,
concernant ces dernières, je parle uniquement du mauvais goût. Le
finnois passe très bien et la non-utilisation de l'anglais prouve encore
une fois que l'on peut s'en sortir avec sa langue natale. Pour en
revenir aux compositions, elles sont aussi bien
variées qu'équilibrées. On ne perd pas le fil tout au long de l'album.
L'ambiance disco metal est bien là (exceptée la dernière piste qui
fait plus office de bouche-trou qu'autre chose). Quelques petites
pointes indus metal sont également là avec par moments des choeurs
féminins que je trouve aussi délirants que l'album en lui-même.
Avec la
chanson "Vastanaineet", vous saurez si vous allez aimer ou détester
cet album car elle regroupe tous les ingrédients musicaux du groupe.
Pour conclure, l'album "Diskovibrator" (pourquoi j'ai envie de rigoler
à chaque fois que cite le nom ?) de Turmion Kätilöt a vraiment quelque
chose d'unique. A écouter surtout pour la musique et moins
pour les paroles, surtout si vous parlez le finnois.
"Technodiktator"
Note : 05/20
Dixit la promo du groupe, ce nouvel album des Finnois de Turmion Kätilöt se veut comme un hommage au son "dance" des années 90, mais à la sauce metal indus... Ok, sur le papier, on se dit que ça risque de le faire, d'étre un peu marrant, la carte de l'humour et du second degré est l'une des marques de fabrique du groupe.
Second degré servant à masquer un manque flagrant d'inspiration, car au final Turmion Kätilöt reste un membre à part entière, de cette meute de groupes opportunistes et faisandés, qui à la fin des années 90, se sont engouffrés dans la brèche metal indus suite à l'explosion médiatique de Rammstein.
"Technodiktator", sixième album déjà pour le groupe, propose donc du sous-Rammstein lourdingue et bourrin, avec un chant limite death par moments, mâtiné du pire de l'eurodance des années 90, saupoudré de quelques lourdeurs typiques du metal germanique, à l'image de ces chœurs épiques sur le titre "Jalopiina" ou des violons sur "To Be Continued Act 1".
Bref, mis à part une irrésistible envie de bouffer de la bradwurst sauce curry, en se sifflant quelques pills tièdes, rien ne ressort de cet album anecdotique au possible, aucun titre n'arrive à se distinguer plus qu'un autre, la formule est ici dupliquée sur les neufs titres qui jalonnent l'album.
Honnêtement, inutile d'aller plus loin, et je n'ai franchement aucune envie de tirer encore plus longtemps sur l'ambulance, mais si sur le papier la formule musicale peut vous intriguer, orientez vous plutôt vers les excellents Hanzel Und Gretyl, qui utilisent avec brio et efficacité les mêmes éléments que Turmion Kätilöt. Comme quoi ce n'est pas forcément la recette qui est défaillante, juste celui qui la réalise.
"Perstechnique"
Note : 15/20
Le groupe Turmion Kätilöt est de retour pour déployer son electro metal dans une ambiance toujours aussi glauque. Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, Turmion Kätilöt a pour thème général tout ce qui porte sur le sexe et le sadomasochisme. Vous ne me direz pas le contraire surtout si vous cherchez des photos de leur concert. En effet, certains membres du groupe sur scène sont très dénudés avec des maquillages faisant penser à Rob Zombie.
Pour parler de l’album "Perstechnique", la première piste "Grand Ball" (avec pour invité Peter Tägtgren de Pain et d’Hypocrisy) se déroule dans une ambiance dance metal avec des riffs de guitare lourds. Ces derniers s’intègrent avec succès sous un chant faisant penser à Rob Zombie mais en plus rapide et beaucoup plus pêchu. Les passages électroniques sont forts et font monter en puissance la valeur des chansons comme dans "IHMISIXSIXSIX" qui est ma piste favorite de l’album. Après, on trouve d’autres pistes plutôt bonnes telles que "Hanska" où ils essayent de faire tout et n’importe quoi en electro malgré certains bons passages. Et c’est peut-être ce que je vais le plus reprocher à "Perstechnique". Même si l’album peut s’écouter d’un seul trait parce qu’il est varié au niveau musical avec ce son d’une excellente qualité, il manque également sur cet album l’ambiance qui ne peut se vivre que lors de leurs spectacles. Si le groupe souhaite se faire connaître au niveau de l’Hexagone, je pense que leurs prestations scéniques (s’ils arrivent à les faire autoriser, chose qui n’est pas gagnée) seront le meilleur moyen de se faire connaître.
Et pour finir, ne vous fiez pas à leur pochette pas du tout accrocheuse et ne correspondant pas du tout à l’image du groupe. Retenez plutôt le nom du groupe "Turmion Kätilöt" si vous cherchez un jour à explorer sa discographie. Adepte ou non du SM et (ou) du metal, cet album possède tout de même pas mal d’atouts pour marquer les esprits mais peut-être pas assez au niveau de la longévité.