Dans toutes les sphères de nos vies, il faut parfois sortir de sa zone de confort, pour parvenir à s’élever un peu plus. Quand il est question de metal, pour moi, faire des chroniques d’albums de black ou death est toujours un exercice périlleux, car je ne possède pas les connaissances ni l’historique que j’ai par exemple avec le power metal. Mais à l’inverse, cela me permet d’écouter avec des oreilles vierges les albums que l’on me propose.
Úlfúð nous vient des magnifiques contrées de l’Islande qui, comme les pays scandinaves, est un tableau parfait pour peindre une fresque black metal. La ligne entre le black et le death peut parfois être mince, et plusieurs groupes navigueront entre les deux. Úlfúð ne fait pas de compromis. Sa musique se veut du black metal dans sa forme traditionnelle, sans trop d’arrangements complexes et / ou d’orchestrations quelconques. Sans les artifices utilisés maintenant, Úlfúð s’en remet aux guitares et à la section rythmique, les deux bien entendu déchaînées, pour créer ses ambiances. Sans être révolutionnaire, le tout, combiné à la typique voix d’outre-tombe, se veut efficace. Le groupe ne réinvente rien, mais fait le boulot.
Je me permettrais d’essayer le jeu des comparaisons en mentionnant au hasard Immortal, Emperor et Darkthrone, si cela peut vous donner une idée des influences du groupe, et de mes connaissances en la matière (l’autodérision est une vertu !).
Le black metal tire certes sa force dans la vitesse d’exécution, mais Úlfúð livre le meilleur de lui-même dans le contraire, lorsque tout revient au ralenti dans "An Elegy To A Paradise Out Of Reach" (juste le titre est parfait en soi), et que la place est laissée aux atmosphères glaciales.
Úlfúð se veut en somme encore assez jeune (fondé en 2015), avec "Of Existential Distortion" comme seul album complet à ce jour. Il est important de connaître les albums du passé, mais il faut savoir également reconnaître la relève, et Úlfúð en fait définitivement partie.
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