Le groupe
Biographie :

Le groupe débute en 2009 avec des membres (anciens et présents) de Terpan'Dead et Purify. Unsu travaille dur pour sa première démo de 13 titres "Moral Distortion" (Douchebag Records, 2010). Le groupe gagne rapidement la réputation d'être "un groupe qui se doit d'être vu live". Il sort son premier split 7' sous Douchebag Records, puis le MCD "The Filthy" début 2012 chez Kaotoxin Records. Après de nombreux concerts à travers l'Europe, Unsu revient en 2014 avec un nouveau line-up et son premier album, "K.I.A.Ï", en autoproduction.

Discographie :

2010 : "Moral Distortion" (EP)
2011 : "Grindcore Is A Violent Drug" (Split avec Atara)
2012 : "The Filthy" (MCD)
2014 : "K.I.A.Ï"


Les chroniques


"K.I.A.Ï"
Note : 17/20

Il était très attendu ce skeud d’Unsu et par pas mal de monde en plus. Les Nordistes se devaient de donner une continuité à la tradition grindcore hexagonale, et pour ne rien cacher, c’est chose faite, car ce nouvel enregistrement tient toutes ses promesses. Je retrouve tout ce qui a pu faire (et fait encore) la gloire du style. Des titres éloquents : "Cut Throat With My Ass", "Save The Planete, Kill Yourself"… qui ne sont pas moins dénués d’un certain humour. Ainsi que les célèbres parties hardcore qui, elles aussi, ont fait la renommée du genre.

"K.I.A.Ï" débute l’album de façon survitaminée et je m’aperçois vite que la production a été soignée comme il se doit et qu’elle est limpide, chaque instrument a été plutôt bien peaufiné afin de lui donner une sonorité "grind". Unsu attaque donc dans le vif du sujet à grands coups de screams, de grunts, et de pig squeals. Les riffs sont taillés en pointe, la batterie assène des blasts furieux, soutenue par une basse fulminante. La Mère Tape-Dur a une fois de plus fait des merveilles en penchant son dos voûté sur le berceau des Nordistes car chaque compo est un hymne à la grind attitude et au jusqu’au-boutisme musical. J’en veux pour exemple les pépites : "Thumbs Down", "Inbred" (with Madonna ?), et la plus calme : "Squashed FaceS". Pas mal de compos sortent du lot et malgré leur durée, j’aurais tendance à dire tant mieux car les morceaux se trouvent condensés afin d’avoir une efficacité maximale. La carrière d’Unsu se déroule de façon directe, tout en ligne droite, avec une honnêteté déconcertante qui, mêlée à la simplicité rythmique du grind, pourrait en faire pâlir plus d’un. La région du Nord, qui passe souvent pour une zone sinistrée et morose, recèle en fait de nombreux groupes issus de divers horizons musicaux qui en font justement un vivier incontournable pour celui qui se lancerait en tant que guide touristique du metal, le pire dans tout cela c’est que la qualité est souvent au rendez-vous. Putain, si les Normands pouvaient se bouger le cul autant que les voisins du Nord, je me ferais moins chier à patauger dans mon pré. Quelque part, je pense un peu aux débuts de Benighted, bien que ce ne soit pas le même registre, je retrouve un peu la folie créatrice des leaders de la scène brutale française dans la verve créatrice d’Unsu. Ça prouve bien que le groupe se tourne vers un avenir plus délirant musicalement parlant.

Mais ne nous égarons pas, régalons-nous plutôt avec cet album, puissant, rapide et qui se hisse un poil au-dessus du grind français actuel grâce notamment à sa magnifique production et aux talents de composition des musiciens d’Unsu qui lâchent les chevaux pour notre plus grand bien. L’avenir est à vous les mecs et vu sous cet angle, je signe tout de suite !


Davidnonoise
Décembre 2014




"The Filthy"
Note : 17/20

Alors on a quoi au programme aujourd'hui ? Unsu, du grind made in Lille. J'aime bien Lille pour sa mega braderie en Septembre... J'aime pas Lille pour sa grande rue piétonnière blindée de magasins, les mêmes qu'à la maison où ma copine me traîne régulièrement parce que. Juste parce que... Est ce que je vais aimer le grindcore de Lille ? Analyse ! D'abord ce n'est pas un album, pas un EP, mais un MCD ! La différence ? On s'en tape, non ? On commence par 5 titres studio dont une reprise de Nasum. Le premier titre est très lent, et monte tout doucement en puissance, il pose une ambiance très chaotique et assez glauque. Le suivant, on rentre dans le lard. Du grind comme écrit dans "la-bible-du-grind-jamais-écrite-mais-quand-même-éditée-chez-trou-d'balle édition" (ou pas). Ca va vite, gros renfort de blast et double pédale. Riffs très gras, très très gras même. Le chanteur est typé hurlé hystérique et doit avoir besoin de pastilles pour la gorge. Bon eh bien en 5 titres on fait assez vite le tour, surtout que la moyenne ne dépasse pas les 2 minutes. Agressif, rapide, chaotique et violent, suintant la transpiration et la rage, parlant des petites fleurs (ah non c'est pas eux...). La production est correcte, mais bon c'est du grind, on demande pas une prod' à la Iron Maiden of course. La suite : 12 titres live enregistés au Lille Winter GrindFest, organisé par Kaotoxin en Décembre 2010. Bon eh bien on reprend un peu la même recette, les lives ne sont pas non plus issus de leur groupe de polka caché... Grind rapide, agressif et puissant. A noter une reprise (une autre que sur les pistes studio) de Nasum. J'en déduit (il m'a bien fallu 14 minutes pour faire le rapprochement) que ce sont des fans de Nasum. Bon, maintenant, il faut être honnête, le son du live est assez pourrave, très étouffé et semble "lointain"... Mais une chose ressort de cette écoute, c'est que le groupe se lâche total et que le chanteur est à donf dans son trip, on sent une énergie monstrueuse. Ca ne donne qu'une envie : voir le groupe en live. La pochette m'a fait penser à la jaquette d'un film japonais mais au final non, un lointain cousin, elle représente toutes ces conneries que sont les cols blancs tels que les banquiers, traders, grands patrons, politiques... Au final, ce MCD ne changera peut-être pas la face de la planète mais nous offre du putain de bon grind, point final !


Danivempire
Mars 2012


Conclusion
L'interview : Manu & Dam

Le site officiel : unsu.grindcore.free.fr