Le groupe
Biographie :

Voidhanger est un groupe de black / thrash / death metal polonais formé en 2010 et actuellement composé de : Priest (batterie / Massemord, Odraza, ex-Apogheum, ex-Carnivore Horde, ex-Enclave, Totenmesse, ex-Medico Peste, ex-Nurglh), Zyklon (guitare, basse / Infernal War, ex-Iperyt, ex-Eclipse) et Warcrimer (chant / Infernal War, Iperyt). Voidhanger sort son premier album, "Wrathprayers", en Novembre 2011 chez Witching Hour Productions, suivi de "Working Class Misanthropy" en Novembre 2013 chez Pagan Records, et de "Dark Days Of The Soul" en Mars 2018 chez Agonia Records.

Discographie :

2011 : "Wrathprayers"
2012 : "The Antagonist" (EP)
2013 : "Working Class Misanthropy"
2018 : "Dark Days Of The Soul"


La chronique


Votre attention s'il vous plaît, les gros bourrins sont demandés à l'accueil ! Ben oui, les Polonais de Voidhanger reviennent avec leur troisième album, "Dark Days Of The Soul", et ils ne sont pas du genre à faire dans la finesse.

En gros, le groupe est étiqueté black / death / thrash et c'est effectivement dans ces eaux boueuses que sa musique évolue, avec un gros accent sur le côté le plus primitif de ces trois styles de metal. Voidhanger n'est pas là pour rigoler et balancer de jolies mélodies, son but c'est de vous écraser et de balancer des morceaux simples mais destructeurs. On tourne pas autour du pot pendant des plombes, on installe le matos, on branche tout et on te bourrine la gueule. Le morceau éponyme ouvre d'ailleurs l'album sur de bons gros larsens pour nous vriller les tympans d'entrée de jeu, le reste étant une espèce de black / thrash limite punk sans pitié avec de gros blasts qui viennent bourrer un peu plus au cas où vous trouveriez ça trop fin. Si le son des guitares est sale, la production est étonnamment puissante, avec ce genre de metal primitif on s'attend toujours à son famélique, que ce soit volontaire ou non. Ce n'est pas le cas chez Voidhanger et la production apporte la puissance dont avait besoin "Dark Days Of The Soul" pour faire le maximum de dégâts. Et croyez-moi, c'est ce qu'il va faire parce que je ne sais pas ce qu'on bouffé ces Polonais mais ça les a rendus nerveux ! L'album dure à peine trente-trois minutes mais c'est largement suffisant pour tout défoncer sur son passage et vous serez de toute façon sur les rotules à la fin du dernier morceau. Sur un morceau comme "Death Wish", on n'est pas loin du grind à la (old) Napalm Death tant par les riffs qui puent le punk surboosté que par les gros blasts que le groupe balance.

Ce troisième album est donc réservé aux velus, les amateurs de belles mélodies et d'ambiances feutrées feraient une attaque à l'écoute de la musique de Voidhanger. Pas de compromis ici, c'est direct, brutal, crasseux et ça ne cherche pas à épater la galerie techniquement même si certaines parties de batterie sont plutôt sympas et inattendues sur un album aussi frontal. Même le black metal ne se manifeste que par certains riffs et par sa violence, le côté froid n'a pas sa place ici. Voidhanger ne joue pas avec les ambiances, il dynamite, il disperse, il ventile. Bon, il y a bien quelques riffs dissonants et froids sur "The Void Is Where The Heart Is" mais c'est discret et avec "Hailing The Devil In Me" qui ferme l'album, c'est presque la seule fois où les entend, le reste du temps ça écrase tout ce que ça trouve. D'ailleurs, ce dernier morceau a beau être très lourd, il n'en détruit pas moins tout ce qu'il trouve, les riffs sont pachydermiques et malsains, bref même quand ça ne blaste pas ça fait mal. "Dark Days Of The Soul" est parfait pour nettoyer le quartier en trois étapes : vous avez des voisins, vous écoutez l'album, vous n'avez plus de voisins. La plupart des morceaux sont liés entre eux par des larsens, juste histoire de faire une espèce de concept album sur le bordel sonore et vriller les oreilles malheureuses qui passent par là. Un petit détail marrant mais qui en dit long sur la volonté de Voidhanger de vous faire du mal.

Voilà donc un troisième album toujours aussi frontal et bourrin pour Voidhanger, avec en prime un esprit old school bien prononcé qui emprunte aux vieux classique ce côté primitif que Warcrimer va jusqu'à perpétuer dans son chant avec des "ouh" que n'aurait pas renié un certain Tom G Warrior.


Murderworks
Octobre 2018


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/voidhangerofficial