Le groupe
Biographie :

Walnut Grove Dc, quatre anges noirs brûlant tout sur leur passage avec leur premier LP au titre éponyme. Leur moteur : la rage, leur carburant : le Bourbon. Les guitares dézinguent à tour-de-bras, la batterie se chargeant des survivants restés à terre. Puissant, maîtrisé, le quatuor rochelais met une correction aux tympans les plus endurcis. La musique de Walnut Grove Dc est de celle qui laisse de belles cicatrices que l'on arbore fièrement. La bande des quatre pillent tout, rafle la mise et disparaît sans crier gare en laissant une bonne odeur de soufre. Avec eux, pas nécessaire de mettre la machine à neurones en marche, ça file tout droit.

Discographie :

2012 : "Nurse From Hell" (EP)
2014 : "Walnut Grove DC"
2018 : "Roskov"
2025 : "Deeper" (EP)


Les chroniques


"Deeper"
Note : 17/20

Walnut Grove Dc, c’est un peu comme des vieux copains. Le groupe s’est formé en 2010 à La Rochelle, et c’est après deux albums et un EP que Sylvain Bonnin (guitare / chant), Thibaud Carter (basse), Franck Besse (batterie) et Alexandre Ardoin (guitare) nous dévoilent leur nouvel EP, "Deeper".

On commence avec "50 Foot Woman" et ses riffs bien gras qui nous mettent immédiatement dans l’ambiance stoner en compagnie d’une voix éraillée, et même parfois quelques choeurs. Même si le thème est relativement original, la rythmique accrocheuse fait le travail, tout comme sur la lourde et dissonante "Never Break" qui est un poil plus lente et aérienne par moments et traite d’un sujet plus sérieux, plus concret, avec une intensité palpable. On retrouve quelques racines un peu plus punk sur "Room 330", composition très courte mais qui ne perd pas un instant pour proposer des riffs saccadés et groovy, mais qui deviendront chaotiques lors du solo avant une dernière vague de rage.

Retour dans l’ouest américain pour "Tumble Weed", cette petite boule d’herbe qui roule dans le désert, nous faisant immédiatement penser aux westerns, dont on retrouve les tonalités bluesy dans le son. Le morceau se laisse porter au son des guitares, puis rejoint "Turn Around" qui propose une approche un cran plus énergique tout en restant assez classique dans la rythmique, laissant chant et harmoniques apporter la touche du groupe, mais on repart dans les sons entêtants avec "Mint Julep" où les voix prennent une place plus importante, notamment en s’alliant par moments. Le titre est relativement court, à l’inverse de "No More" et ses six minutes de distorsion qui n’hésitent pas à s’étaler pour nous piéger dans leurs nombreux effets, mais également quelques passages plus imposants, presque même majestueux et surprenants avant de finalement s’éteindre dans un larsen.

Walnut Grove Dc, je les ai vus dans un bar il y a plus de dix ans. Le groupe a gardé sa mentalité DIY, ses gros riffs bien gras qui sentent le whisky, et "Deeper" est un excellent exemple de ce que la scène stoner peut offrir.


Matthieu
Février 2025




"Walnut Grove DC"
Note : 18/20

Laura Ingalls Wilder, ça vous dit très certainement quelque chose : La Petite Maison Dans La Prairie bien sûr, la série télévisée culte avec une petite fille qui tombe en courant dans le générique. Little house in the big woods relate l'histoire d'une famille de pionniers américains à la fin du XIXeme siècle, mais savez-vous qu'à la base cette série populaire est basée sur une série d'ouvrages autobiographiques qui ont marqué de nombreux petits écoliers ? Mais avant d'être une héroïne télévisuelle, Laura Ingalls Wilder est une écrivaine à succès décédée à l'age de 90 ans en 1957. Walnut Grove (Minnesota) est la ville qui accueille le musée "Laura Ingalls Wilder".

Passé cette petite introduction et ce petit cour d'histoire télévisuel et littéraire, Walnut Grove DC, ce n'est pas une série ou un soap opera mais bel et bien un projet musical sérieux, nous venant de la Rochelle. Et bien sûr à ne pas vous y méprendre, on a droit à un stoner rock puissant qui envoie le bois sévère. Pour les présenter, Walnut Grove DC est composé de Céd à la batterie, Thibaud à la basse, Dub à la guitare et au chant et Vinvin également à la guitare et au chant. Avant toute chose, sachez qu'en 7 titres et prés de 25 minutes de musique, Walnut Grove DC va vous faire mettre ventre à terre. Je disais ci-dessus que le stoner rock des Rochelais envoyait le bois, eh bien on peut dire que ça envoie aussi du lourd, de la puissance, pour résumer : no surrender !

A l'écoute de cet album éponyme, c'est un peu comme si on prenait la U.S Route 14 en roulant sur ses 2300 kilomètres toujours à fond comme des barjots sans aucune restriction ! Vous l'avez très certainement compris, on prend grand plaisir à écouter et à s'envoyer les 7 titres, comme un bon vieux Bourbon vieilli obligatoirement en fûts de chêne et qui vous monte à la tête vite fait bien fait. Envoyez-vous dans les naseaux les titres "In God We Tust", "Mona Lisa" et son intro très punchy ou encore "Nurse Fom Hell" et vous vous rendrez compte de ce que j'avance. Qui n'a pas rêvé ne serait-ce qu'une fois de n'avoir aucune limite, de foncer vers un but quasi inaccessible ? Eh bien Walnut Grove DC y arrive avec son stoner rock qui donne la pêche, l'envie de continuer et continuer à l'écouter, surtout que les quatre anges noirs maîtrisent grandement leur sujet. A l'écoute de cet album, il n'est pas étonnant que le groupe ait gagné le tremplin Hell'Oween Festival en 2012 et ait ensuite partagé la scène avec des formations aussi prestigieuses que Lofofora, Klone ou Hacride... Si vous voulez les soutenir, écouter leur zic, les soutenir, rendez-vous sur leur Bandcamp où pour moins de 5€, vous pourrez vous faire plaisir un max, ou bien un petit mail à walnutgrovedc@gmail.com et je suis certain qu'une réponse sympathique vous sera envoyée en retour. Pour le côté technique, on a droit à une très bonne production avec un enregistrement signé Nicolas Aigrot, un mixage assuré par Sylvain Biguet et un mastering au New Alliance East Mastering par Nick Zampiello et Rob Gonnella, le tout s'étalant entre Décembre 2013 et Mars 2014.

Je trouve personnellement encore une fois que le visuel de cet album est une totale réussite (création de Martin Masmontet et Christine Halé) et vient parfaitement habiller une créativité musicale qui fait plaisir à entendre. Et oui, un disque, c'est un tout et Walnut Grove DC nous le prouve encore une fois. On ne va pas bouder notre plaisir, non ?? J'adore la bonne vieille Mercedes, vitesses au volant, horloge à aiguilles, équipée d'un lecteur CD, un total décalage, un anachronisme qui prouve que Walnut Grove DC rend hommage non seulement au passé mais est résolument tourné vers un avenir bien tracé. Allez, les amis, prenez la route avec Walnut Grove DC, vous ne le regretterez pas ! Badaboum !


Vince
Janvier 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/walnutgrovedc