La guerre est un thème assez récurrent dans le metal, et c’est avec cette idée en tête que
Weak Aside s’est formé en Allemagne. D’abord appelé Spearhead en 2006 pour finalement
changer de nom après une petite pause, le groupe est mené par Tom Zorn (guitare / chant
jusqu’en 2017 puis maintenant bassiste, Fearer, Morsgatt, Satan's Blood, ex-Vomiting
Corpses), actuellement accompagné de Marc “Mücke” Dieken (guitare, Phantom
Corporation, ex-BK 49, ex-Pain For Pleasure, ex-Dew-Scented, ex-Obscenity), Luke
Kerk (guitare, Dawn Of Disease) et Arne Berents (guitare, ex-BK 49, ex-Pain For
Pleasure). Une première démo paraît en 2007, mais il faut attendre 2010 pour le premier
album. Cinq ans d’attente supplémentaire sont nécessaires pour le suivant, et c’est en 2018
que sort "Forward Into Darkness", le troisième album du combo, quelques mois après un split
avec Skinned Alive. Soldats, le front vous attend.
Le vent souffle en guise d’introduction, nommée "Submerge", puis les premiers riffs du combo
apparaissent. Sales, mais épiques. L’alarme sonne et "Until You Died" débute. L’assaut est
donné, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Allemands n’ont pas chômé pendant
ces trois années d’attente. Les riffs sont tranchants, impitoyables, et le chant alterne entre
scream éraillé et growl puissant pendant que les musiciens martèlent leurs instruments,
sans oublier d’inclure quelques leads qui donnent une saveur particulière à cette rythmique
martiale. "Royal Blood Dethroned" prend la suite et c’est à nouveau avec des riffs puissants
que le groupe va s’exprimer. La rythmique death metal des Allemands se voit soutenue par
une guitare lead très inspirée et qui donne une saveur particulière à certains passages, alors
que "We’re All Condemned" est beaucoup plus axée sur la lourdeur que le groupe peut
produire grâce au son de la basse couplé à une batterie millimétrée.
On continue avec "Contact", qui met tout de même un peu de temps à démarrer, mais se
rattrappe avec un son old school sublimé par le mix actuel dont dispose le groupe. Leur son
s’arrête puis explose à nouveau, et il est difficile de ne pas se laisser entraîner. De manière
assez ironique, l’introduction de "Violence" est plutôt calme, mais l’avalanche de blasts qui suit
fait honneur au titre de ce morceau, qui est réellement le plus puissant de tous. "In The Deed
There Is No God" introduit des sonorités malsaines avec une influence doom que l’on ne
connaissait pas chez Weak Aside, mais qui leur sied tout aussi bien. Le groove qu’ils
apportent à leur composition permet de la rendre à la fois accessible et terriblement violente.
L’album continue avec "Face Down" qui nous met une claque dès les premières secondes
avec cette rythmique sans aucun compromis. Si je devais associer ce titre à une expression
guerrière, je lui donnerais sans hésiter “ne faites pas de prisonniers”, car mis à part le break,
au cours duquel l’intensité ne redescend même pas, les riffs ne s’arrêtent jamais. A nouveau
cette ambiance plus lente, plus groovy et plus malsaine sur "Poison Gas", de même que les
hurlements qui deviennent plus spontanés et old school comme lors des débuts du death
metal. "The End" clôt l’album avec une composition plutôt mélancolique sur la fin, avec une
guitare lead presque larmoyante mais intense.
Le feu a cessé, et les troupes regagnent leurs baraquements. Weak Aside a réussi à
capturer une ambiance militaire oppressante et prenante pour l’injecter dans ses riffs de
manière très violente. Les amateurs de Bolt Thrower et Obituary auront probablement mal
à la nuque après l’écoute !
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