Je dois avouer que j’étais plutôt crevé aujourd’hui. Et que la violence sonore que je me suis injectée dans les oreilles en revenant de mes courses ne m’a pas réellement aidé à sortir de mon état de fatigue prépondérant. Oui, le brutal death c’est bien pour éviter les gens dans Leclerc ou Auchan mais ça n’a pas l’effet du punk rock, du soleil ou de la vitamine D pour te refourguer la nique. Alors, après avoir posé mon cul dans mon canap', je cherchais un truc facile d’approche, tout aussi simple d’écoute et qui m’emménerait danser au milieu de l’appart.

Et puis je suis tombé sur ce disque à l’artwork mauve montrant au premier plan un coeur dans une vision relativement anatomique de la chose. Bon, peut-être était-ce un présage. Peut-être cet album me servirait de défibrillateur pour me réveiller. Me fiant à mon analyse douteuse de sa cover, j’ai vite lancé le disque dans le lecteur. Dans le mille Emile ! Même si je parle ici ni de conducteur de bus, ni d’enfants, ni d’Hate Couture, j’ai visé aussi juste qu’un pédophile souhaitant toujours rentrer dans du cinq ans. Wolf Jaw, c’est du blues rock énergique avec cette touche digne des 70’s dans le réglage des amplis et des pédales. En d’autres termes, Wolf Jaw sent bon les vacances, le soleil et les nuits chaudes. Bref, Wolf Jaw fait du bien. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le disque lui-même !

Il suffit simplement que "The Hear Won’t Listen" dégaine "Hear Me" pour que l’oreille comprenne qu’elle va aller traîner du côté de ce rock électrique à la Rival Sons. Qu’elle réalise qu’elle va fricoter avec cet enfant bâtard du blues et du rock. Ce rebelle dandinant qu’on appelle le hard’n’blues. De toute façon, le coeur a ses raisons que la raison ignore dans le choix de ses fréquentations. Pire ! Comme le dit le titre de cet opus, le coeur n’écoutera pas. Enfin si, il écoutera cet album !