Cinq ans après le magistral "Tierra Y Libertad" (2015), les latinos de Xibalba reviennent avec un nouveau skeud monumental toujours dans la même veine death metal / hardcore : "Años En Infierno" (Southern Lord Recordings).
Fidèles à leur style de prédilection entre Obituary, Crowbar et Bolt Thrower, les Californiens ont toujours la rage chevillée au corps et un esprit plus que jamais intègre comme en témoignent leur son monolithique et leurs riffs sans concession. De même, le chant en espagnol rajoute une touche d’originalité, les membres du groupe étant tous issus de la communauté latino-américaine. Enfin, la cover de l’album signée par l’illustrateur culte Dan Seagrave (connu dans le milieu du death metal old school pour avoir réalisé les pochettes des premiers Entombed, Gorguts, Malevolent Creation et bien d’autres encore) affiche la couleur. Comme sur l’album "Hasta La Muerte" (2012), il y a un côté sludge furieusement heavy et mid-tempo qui contraste fortement avec des accélérations dans l’esprit death old school à la Obituary.
Les death-coreux américains plantent le décor avec un premier titre particulièrement agressif et ultra heavy, "La Injusticia". Le chant rauque de Nate Rebolledo (un des fondateurs du groupe) contient toujours la même rage implacable. Le morceau qui suit, "Corredor De La Muerte", est plus mid-tempo et sludge dans l’esprit, évoquant un groupe culte comme les sudistes de Crowbar. Après un troisième morceau ("Santa Muerte") qui remet les pendules à l’heure, l’album se poursuit dans un registre un peu différent car plus rythmé ("Saka"). Avec son côté groovy voire ethnique assez prononcé, ce titre se rapprocherait presque du genre world metal type Soulfly ou Sepultura. Le morceau éponyme de ce disque, "Años En Infierno", détruit tout sur son passage avec son tempo pachydermique et ses riffs de killer à souhait. Après un morceau dans la même veine ("En La Oscuridad"), le groupe passe à quelque chose de plus mélancolique et atmosphérique avec un titre en deux parties ("El Abismo") qui alterne des passages plus lents avec des riffs carrément heavy joués en son saturé.
Bref, en 35 minutes et 50 secondes, Xibalba démontre qu’ils maîtrisent parfaitement leur sujet et que l’efficacité n’est pas un vain mot ! Impressionnant !
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