Le groupe
Biographie :

Le groupe naît en Novembre 2001 autour de Nutz, Jon et Sam, et sera complété au fur et à mesure de leurs rencontres. Le but avoué est de jouer un mixe de brutal death et de hardcore. En Juillet 2003, il signe sur le label espagnol Xtreem Music. En Avril 2004, Zubrowska fait la première partie de Cannibal Corpse et Kataklysm en Espagne. "Zubrowska Are Dead" sort en 2010 chez Bollocks Records (label du groupe). L'album a été enregistré, mixé et masterisé au Fascination Street studio à Orebro en Suède (Paradise Lost, Opeth, Pain Of Salvation...) en Juillet 2009.

Discographie :

2003 : "One On Six"
2005 : "Family Vault"
2010 : "Zubrowska Are Dead"
2012 : "The Canister" (EP)


Les chroniques


"The Canister"
Note : 17,5/20

Après un CD en 2010 intitulé sobrement "Zubrowska Are Dead" le groupe revient avec sa hargne en 2012. Violence et décadence sont les maîtres mots de ce 5 titres sévèrement burné. La production, comme à son habitude, est impeccable et puissante, mettant véritablement en avant ces compositions dérangeantes et schizophréniques du groupe. Passons la petite intro doucereuse et imperceptible qui te ferait croire à un conte de fée. Tout n'est que violence : entre blast beat et riffs guitares incontrôlables, on entre de plain-pied dans un univers où se mêlent efficacité et riffs torturés. Un frontman pas en reste pour finir de détruire ce qui nous restait de conscience et de douceur au fond de nous et le tour est joué. Les 5 titres semblent n'être qu'un hors d'œuvre avant le cataclysme sonore qui nous attend. 5 titres, une vingtaine de minutes d'une folie furieuse dévastatrice où la basse aura fait un travail de sappe monstrueux, te laissant pantois retourner sur le bord d'une route de désolation... la masse en fusion qui se dégage n'est que bénéfique pour le metal en général, et pour l'avancée de celui-ci. Zubrowska place une barre haut, très haut dans la continuité de son album, puissant, efficace et direct, doté d'une production au dessus de la moyenne permettant de restituer véritablement ces 20 minutes d'une intensité et d'une rage rares. La montée en puissance se fait dans les règles au fil des années et dans un souci de progression constant. Zubrowska se rapproche doucement du top niveau français avec des compositions bien senties et sans aucune faute de goût. Ce 5 titres passe à la vitesse d'un éclair, saluons les performances conjointes d'une basse stratosphérique, d'un chant déchiré et charismatique et d'une batterie d'un niveau exceptionnel. Zubrowska porte bien son nom, piquant à souhait, d'une technique et d'un goût supérieurs, le groupe ne confond pas non plus précipitation et qualité. Malgré des morceaux très brefs (moins de 3 minutes), la vitesse d'exécution dans le blast et la qualité des musiciens, ceuxi-ci n'en oublient pas pour autant la qualité de composition et des variations dans les morceaux. Ces 5 titres sont un pur bonheur, un petit régal pour tout fan de musique extrême et de qualité, à consommer sans modération avant une année 2013 où l'on retrouvera le groupe sur scène. Délicieusement métallique.


Sam
Janvier 2013




"Zubrowska Are Dead"
Note : 17/20

Zubrowska est un groupe toulousain évoluant dans un registre entre du hardcore, une pointe de death dissonant, un post hardcore latent, bref une dose de violence qui fleure bon la décomposition avancée. Au niveau de la brutalité principalement des voix, Zubrowska n'a d'égal que l'actualité on ne peut plus encourageante du monde actuel. Au niveau des compositions c'est violent, mais d'une recherche mélodique et dissonante plutôt intéressante, avec des mélodies, des subtilités renforcées par un mix made in Sweden intéressant et bien senti. L'ensemble compact est travaillé, et regorge de petites choses subtiles. La partie rythmique est vraiment une clef de voûte intéressante de l'instrumentation, il est d'ailleurs à noter une partie guitare carrément énorme, entre parties rythmiques déchirantes et riffs hallucinés. L'ensemble du CD de Zubrowska intitulé "Zubrowska Are Dead" est une petite perle à la croisée des chemins de la violence subtile (oui ça existe madame oui oui !) et des genres musicaux inclassables. Entre death, thrash, parties de grind, hardcore, post hardcore, les genres s'enchaînent avec de multiples références au sein d'un même morceau et avec à chaque fois autant de bonheur. Pas de temps d'hésitation ou même d'une pointe de méfiance au moment de passer d'un riff à un autre, car c'est toujours avec bonheur. Zubrowska est maintenant une valeur sûre de la scène française,avec cet album "Zubrowska Are Dead" qui est véritablement bâti pour conquérir les amoureux de metal. A découvrir et écouter à s'en faire saigner les oreilles !


Sam
Octobre 2010




"Family Vault"
Note : 17/20

Une véritable épreuve que de chroniquer pareil disque, chaque plan amenant son lot de ressentiments et d’images tendancieuses. Zubrowska ne se laisse pas facilement raconter, mais se vit en concert. Tant mieux, c’est chose faite ! Comme tatoué par leur musique, j’ai encore en mémoire un set d’une violence inouïe alors que j’aborde le disque, et la première impression est traumatisante : ce disque est à la hauteur de la puissance du groupe en live, et installe en moi l’impression d’évolution exponentielle du groupe dans la brutalité maîtrisée, car déjà leur premier opus, "One On Six", m’avait laissé sur le carreau. Qualifier cette musique de brutal deathcore est minimaliste, mais nécessaire pour appréhender "Family Vault", et je ne me prêterai pas au jeu du détail de chaque chanson, tant la diversité prime. Tout d’abord, il faut s’attendre à un son surprenant, des riffs de guitare sans cesse saccadés, complémentaires, dévoués à la cause de la violence, une basse omniprésente et un double chant hostile et percutant, tant Ben et Clod sont les deux faces d’une même pièce. Le jeu de batterie est à la limite de la perfection car Sam est un véritable technicien de la frappe, et refuse à quiconque voudra headbanger la possibilité de se poser sur une mesure concrète. L’on retrouve malgré tout des relents de mélodies, sombres évidement, sur des bijoux comme "Through The Sky" ou "What A Wonderful World", et si la forme n’en ressort que plus intelligente encore dans la déconstruction volontaire, le fond n’est pas en reste avec des paroles lorgnant vers un cynisme certain. Au final, si le disque respire la précision, c’est celle d’un travail acharné et sans répit, afin de délivrer la violence la plus honnête possible, et à ce compte, il est intolérable de se passer de ce CD !


Niaf
Mai 2005


Conclusion
A écouter : From Hell (2005)

L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.zubrowska.net