La review

FESTIVAL DES ARTEFACTS
Trust + Mastodon + Powerwolf + Anthrax + Flogging Molly + Royal Republic
Le Zénith - Strasbourg (67)
25/06/2017


Review rédigée par Cédric


Comme chacun de nous le savons, il y a en été pléthore de gros festivals, Motocultor, Download ou bien sûr Hellfest pour ne rester que dans l'hexagone… Mais à côté de cela, d'autres scènes plus modestes sont à l'oeuvre pour nous proposer des affiches plus ou moins intéressantes. Aujourd'hui, je suis présent à l’édition annuelle du Festival des Artefacts à Strasbourg. Depuis quelques années, les organisateurs s'emploient à programmer une journée consacrée au metal. Si l'an dernier nous avons eu droit à Volbeat en tête d'affiche, cette année ça ne sera pas moins que les vétérans français TRUST. Mais avant eux, le public aura l'occasion d'assister à un florilège de sets relativements variés.



Premier d'entre eux, ROYAL REPUBLIC, groupe suédois, qui dans la forme, m'a fortement fait penser à The Hives, style musical à part. ROYAL REPUBLIC donc, composé de jeunes gendres idéaux, propres et bien habillés nous offrent une prestation de rock'n'roll balèze, rythmée et facile à écouter. L'assistance plutôt timide au début se déride assez vite au son des titres plus accrocheurs les uns que les autres. Il faut reconnaître que "Everybody Wants To Be An Astronaut" ou "Kung-fu Loving" invitent particulièrement à se bouger. Pas avare en blagues de tout poil, Adam Grahn, le fontman et guitariste, prend souvent la parole pour notre plus grand amusement. Un certain bonhomme surnommé François s'en souviendra longtemps ! Par ailleurs, au milieu de ce set déjà excellent, les gars de ROYAL REPUBLIC nous ont gratifié de deux reprises incomplètes mais de bonne facture : "Battery" et "Ace Of Spades"... rien que ça !

Setlist : "When I See You Dance With Another", "Walk!", "Make Love Not War (If You Have To Make War - Make Sure To Make Time To Make Love In Between)", "Strangers Friends Lovers Strangers", "Underwear", "Weekend-Man", "Kung Fu Lovin'", "Addictive", "Everybody Wants To Be An Astronaut", "Baby", "Tommy-Gun", "Battery" / "Ace Of Spades", "Full Steam Spacemachine".



Après cette superbe entrée en matière, on continue avec FLOGGING MOLLY, groupe de rock celtique californien aux sons irlandais affirmés. Ce type de groupe n'est pas forcément attendu dans un festival metal mais on ne peut nier que la prestation est efficace et met tout le monde d'accord. Connaissant FLOGGING MOLLY depuis pas mal d'années, je suis toujours ravi d'entendre les classiques "Drunken Lullabies" ou "Selfish Man". Les sept (!) membres se donnent chacun à fond et nous offrent la possibilité d'écouter de nombreux instruments incongrus en ces lieux : accordéon, banjo, flûte et j'en passe. Ce que je retiendrai de FLOGGING MOLLY ce soir ? L'ambiance !

Setlist : "The Hand Of John L. Sullivan", "Swagger", "Selfish Man", "Drunken Lullabies", "The Worst Day Since Yesterday", "Requiem For A Dying Song", "Tobacco Island", "Float", "Devil's Dance Floor", "Crushed (Hostile Nations)", "Salty Dog", "If I Ever Leave This World Alive", "What's Left Of The Flag", "The Seven Deadly Sins".



Une demi-heure de pause avant de voir débarquer la bande à Belladonna... on parle d'ANTHRAX évidemment ! Alors que dire si ce n'est que passent les années mais restent les bonnes choses. Ce soir, ANTHRAX est en forme, Joey Belladonna et Scott Ian font le show tandis que leurs acolytes se déchaînent sans compter. La playlist fait une large place aux anciens titres alors que seul "Beneath Lightning" est tiré du dernier album, "For All The Kings". Le public, pour le coup, est divisé en deux clans, les peu attentifs, sagement rangés dans les gradins et les fans qui slamment et sautent dans la fosse. c'est d'ailleurs le même rituel auquel nous avons assistés jusqu'ici... quoi qu'il en soit, ANTHRAX est globalement bien accueilli. Il est à noter que contrairement à leur habitude, ils n'ont pas joués leur habituelle reprise d'"Antisocial". Ceci cacherait quelque chose ?

Setlist : "I Can't Turn You Loose", "Among The Living", "Caught In A Mosh", "Got the Time", "Madhouse", "Fight 'Em 'Til You Can't", "Breathing Lightning", "I Am The Law", "Be All, End All", "Indians", "Long Live Rock 'N' Roll".



Pour commencer cette seconde partie de journée, ce sont nos amis allemand de POWERWOLF qui entrent en scène. J'avoue, c'est un groupe que j'aime beaucoup, qui assume totalement sa mise en scène et son folklore. Comme de coutume, les guitaristes Greywolf font le show et se montrent très avenants avec le public et nous autres photographes, tapant volontiers la pose. Attila Dorn, pour sa part, n'est pas en reste, donnant de la voix (malgré un mixage plutôt défavorable le mettant peu en valeur) tandis que Falk Maria Schlegel quitte ses claviers dès que l'occasion se présente pour venir faire le pitre en bord de scène. Côté playlist, que du classique avec "Army Of The Night", "Coleus Sanctus" ou l'incontournable "We Drink Your Blood". Troisième fois que je les vois jouer en live et toujours autant de plaisir !

Setlist : "Blessed & Possessed", "Army Of The Night", "Amen & Attack", "Coleus Sanctus", "Dead Boys Don't Cry", "Sacred & Wild", "Armata Strigoi", "Let There Be Night", "Werewolves Of Armenia", "In the Name Of God (Deus Vult)", "Resurrection By Erection", "Lupus Dei", "Sanctified With Dynamite", "We Drink Your Blood".



Passons à présent à MASTODON qui, je le pense, est plutôt attendu. Les ayant déjà vus jouer en live, j'étais resté sur l'impression qu'il sont plutôt bons en live. Quelle ne fut pas notre surprise, ou plutôt notre désarroi de constater que ce soir ils décrochent haut la main la palme du groupe qui n'a pas envie d'être la. Entre Brent Hinds qui est dans son monde, Sanders, le chanteur, complètement effacé et planqué en fond de scène, il y a de quoi être décontenancé. Seul le batteur fait son taf autant que possible, le tout sous le regard désolé de Bill Kelliher, l’autre guitariste. Grosse déception pour ma part au bout des trois titres de pit photo... Ce n'est qu'un hot-dog plus tard que je suis revenu dans la salle pour voir que ça bougeait un peu plus mais pas de quoi sauter au plafond... next.

Setlist : "Sultan's Curse", "Divinations", "The Wolf Is Loose", "Crystal Skull", "Ancient Kingdom", "Bladecatcher", "Black Tongue", "Colony Of Birchmen", "Ember City", "Andromeda", "Show Yourself", "Precious Stones", "Roots Remain", "Chimes At Midnight", "Steambreather", "Mother Puncher".



Enfin, au terme de cette journée, tantôt terrible, tantôt moins, arrivent les vétérans de TRUST. Alors que dire ? Norbert “Nono” Krief, il envoie et c’est tout ce qu’on attendait. Nono, il va vers son public, se prête au jeu de la scène et prend plaisir à être là. A ses côtés, David et Ismalia, respectivement à la basse et à la guitare, s’activent à la tâche avec un peu de réserve pour ce dernier. Enfin, à la batterie, Christian Dupuis, la plus jeune recrue les accompagne avec brio. Alors... avec bon nombre de mes compères dans la salle, nous nous sommes demandés : “Où est Bernie?”. Bernie, il est là sur la scène mais disons le franchement, il est pas dans son assiette. Les textes de "Marche Ou Crève" ou "Le Temps Efface Tout" sortent sans conviction. Etait-ce un mauvais jour ? Nous n’en saurons rien. J’ai pris par ailleurs le temps de lire d’autres report des concerts récents de TRUST et nombre d’entre eux étaient positifs. Je me dis alors que je ne suis pas vraiment réceptif ce soir. D’autant plus que monsieur Bonvoisin tance à de multiple reprises les spectateurs en gradins, leur reprochant un manque de respect… pour le coup, je ne pense pas que se présenter devant un public qui a mis la main au porte-monnaie pour le voir vêtu comme un pouilleux et caché derrière des lunettes noires particulièrement respectueux ! TRUST a eu son heure de gloire, TRUST a produit de bon titres, Bernie a pondu des textes forts mais là c’est trop. Comme deviné plus tôt, les gars d’ANTHRAX se sont incrustés pour partager la scène sur "Antisocial". Un bon moment au chant porté par Joey Belladonna, heureusement.

Setlist : "L'Archange", "Marche Ou Crève", "Fais Où On Te Dit De Faire", "Au Nom De La Race", "Instinct De Mort", "Le Temps Efface Tout", "Démocrassie", "Surveille Ton Look", "Comme Un Damné", "On Lèche, On Lâche, On Lynche", "L'Élite".
Rappel : "Antisocial"