GLORYHAMMER + DENDERA
Le Petit Bain - Paris
17/01/18
Review rédigée par Matthieu
Alors que je m’avance pour aller à ma salle préférée sur les quais de Seine, je remarque
que le niveau du fleuve est extrêmement haut. Certains endroits sont même inondés, et le
Petit Bain nous surplombe au lieu de se tenir à notre niveau. Après une bonne vingtaine de
minutes en compagnie de Hootsman, le bassiste de GLORYHAMMER (dont la retranscription
sera disponible dès que possible !), je récupère mon pass photo et file m’installer dans une
salle qui est déjà bien remplie malgré la queue imposante qui brave le froid dehors.
L’annulation de Civil War, à cause de l’état de santé de leur chanteur, en a déçu certains,
mais la salle affiche tout de même complet ce soir !
Après avoir savouré une bière grâce à l’happy hour, j’arme mon appareil photo pour
immortaliser la venue de DENDERA qui foule les planches du bateau. Et pour un groupe
inconnu qui fête ses dix ans de carrière, les Anglais assurent ! Le duo de guitares formé par
Stephen Main et David Stanton semble être sur pied depuis des lustres, alors que la
rythmique soutenue par Bradley Edison (basse) et Andy Finch (batterie) nous distille un
heavy / power metal énergique à souhait, le tout accompagné par le chant parfaitement
maîtrisé d’Ashley Edison. Si les harmoniques du combo leur permet de prendre des poses
assez charismatiques, Bradley est beaucoup plus en retrait, sauf lorsqu’il doit assurer les
choeurs en voix de tête pour soutenir Ashley, qui n’hésite pas à jouer avec le public entre
deux poses pour sortir quelques cris suraigus. Lorsqu’il remarque qu’un enfant profite du
concert sous les yeux de son père, il n’hésitera pas à aller vers lui et à lui tendre une setlist
avec un franc sourire, avant de revenir sur le devant de la scène pour motiver la fosse.
Fosse qui sera d’ailleurs plutôt réceptive, et même si je soupçonne la majorité des présents
de ne pas connaître le groupe, le headbang est de mise, autant lors des rythmiques
ravageuses que des solos partagés entre les deux guitaristes, qui sont mis en valeur par le
chanteur. David n’hésite d’ailleurs pas à poser sa guitare sur sa cuisse pour laisser le public
apprécier son talent, alors que Stephen se contente d’effectuer ses parties avec un calme
olympien et un sourire charmeur. Leur set s’achève alors sous des applaudissements
amplement mérités après un dernier morceau particulièrement puissant.
Setlist : "The Awakening", "Final Warning", "Age Of Agony", "Blood Red Sky", "Daylight Ending",
"Disillusioned", "Edge Of Tomorrow".
On s’active sur scène, et on passe directement à la tête d’affiche, GLORYHAMMER. Pour cette
tournée, ils ont décidé de nous interpréter leur dernier album, "Space 1992: Rise Of The
Chaos Wizards", en intégralité, et c’est donc tout naturellement sur l’introduction que les
membres entrent un à un. Ralathor (Ben Turk) prend place derrière ses fûts, tandis que Ser
Proletius (Paul Templing) à la guitare et Hootsman (James Cartwright) à la basse
s’avancent pour s’installer sur les côtés, et c’est Zargothrax, aka Christopher Bowes
qui… Ah non, c’est Michael Barber, son clone qui assure le clavier en live sur cette tournée.
Mais celui que tout le monde attend, c’est Angus McFife XIII (Thomas Winkler) ! Vêtu de
son armure de cuir et armé de son micro, il débarque sur scène et entame le premier titre.
Sans attendre, c’est la folie dans le public. Les spectateurs sautent au rythme des riffs
épiques des Anglais, ils sont littéralement déchaînés pour accompagner les choeurs
d’Hootsman, Ser Proletius et Zargothrax (dont la voix modifiée remplit à merveille le rôle
du méchant), alors qu’Angus nous sort des notes incroyablement hautes en n’importe
quelle circonstances. Angus ne se contente pas d’extrêmement bien chanter, il
communique également beaucoup avec le public entre chaque titre, et après avoir vaincu un
gobelin et récupéré son arme de prédilection, l’“Astral Hammer”, il s'adresse directement à
un spectateur du premier rang. Il charge alors Yann (surnommé pour l’occasion
“Yann-Claude”, puisque tous les Français s’appellent “Jean-Claude” selon le chanteur) de
filer droit vers le bar et de ramener une bière à Hootsman, qui est désespérément à sec
après sa chanson. Mission qui, après une disparition du missionné sur la moitié du titre, sera
accomplie avec brio, ce qui surprendra à la fois Hootsman et Angus, qui explosera de rire
en félicitant le valeureux. Le set continue, mettant tour à tour en scène les personnages,
jusqu’à ce que les cinq héros déchaînent une fois de plus la fosse grâce à "Universe On Fire",
il nous contera la gloire des héros puis nous annonce calmement la fin de l’univers. Débute
alors "Apocalypse 1992" qui lance une crise de headbang dans la fosse, ainsi qu’un wall of
death, mais nos héros disparaissent après ce titre. Affolée, la foule hurle leur nom, et ils
reviennent bien vite pour quelques titres du premier album qui nous conte l’histoire du pays
de Fife et de Dundee, notamment son invasion par des licornes. Angus en profitera pour
demander qui dans l’assemblée est venu à dos de licorne, avant de vaincre Zargothrax
grâce au Astral Hammer. Il nous contera donc sa légende avec le titre qui porte son nom,
mais le set touche à sa fin. Les héros couronnent Hootsman, lancent quelques médiators,
puis disparaissent à nouveau, mais ils ne sont jamais bien loin ! Ils répondront probablement
à l’appel lorsque l’univers aura besoin d’eux !
Setlist : "Infernus Ad Astra" (sur bande), "Rise Of The Chaos Wizards", "Legend Of The Astral
Hammer", "Goblin King Of The Darkstorm Galaxy", "Also Sprach Zarathustra" (sur bande), "The
Hollywood Hootsman", "Victorious Eagle Warfare", "Questlords Of Inverness, Ride To The
Galactic Fortress!", "Universe On Fire", "Heroes (Of Dundee)", "Apocalypse 1992".
Rappel : "Anstruther's Dark Prophecy" (sur bande), "The Unicorn Invasion Of Dundee", "Quest
For The Hammer Of Glory", "Magic Dragon", "Angus McFife", "The National Anthem Of Unst" (sur
bande).
Un rapide passage au stand de merchandising (qui a d’ailleurs été relocalisé dans la
cantine), et nous croisons les membres de DENDERA, heureux de leur prestation, mais
également Hootsman une bière à la main, et Angus qui discute volontiers avec les fans qui
ont eu le courage d’attendre un peu. L’univers est sauf, ma nuque me fait mal, et le Petit
Bain n’a (toujours pas) chaviré. C’était définitivement une bonne soirée !