La review

PERIPHERY + MONUMENTS + BEYOND THE DUST
La Scène Bastille - Paris
19/02/2011


Review rédigée par Bones
Photos prises par Ange Seguelas


Petite soirée djent /mathcore ce soir à la Scène Bastille. 4 groupes annoncés sur le papier par les organisations Françaises de Trendkill et Orage Rock mais seuls trois seront présents sur Paris et après quelques rumeurs Parisiennes le chanteur du groupe tête d'affiche confirme sa participation sur scène malgré sa bronchite aigue... Ouf car les déceptions se lisaient déjà sur les visages de cette jeunesse venue en masse pour cette première venue en France d'une des dernières signatures de Roadrunner les Ricains de PERIPHERY tant attendus par la jeune scène Parisienne. Mais place au groupe Français de ce soir qui démarre peu de temps après l'ouverture express des portes : les tout nouveaux BEYOND THE DUST qui feront là leur première date en public ; emmené par 2 chanteurs charismatiques et aux voix puissantes (mais qui fonctionnent plus ensemble que l'un sans l autre). En tout cas pour un premier concert, les Franciliens passent cette étape haut la main avec un set éfficace et un son trés honorable même si les influences sont parfois encore trop présentes (copie de TesseracT sur un morceau et Meshuggah pour la rythmique redondante) mais le groupe, de par ces 2 voix, se distingue tout de même avec un apport melodique intéressant surtout émanant de la voix de Djej le chanteur plus aigu et qui gère les voix claires seul (anciennement chanteur de Fixxx). Bref, un groupe à suivre qui tient la route pour un premier show de cette envergure.



Le groupe The Safety Fire n'étant pas présent c'est finalement les Anglais de MONUMENTS qui montent sur scène en second, mais après plus de 30 minutes d'attente pour qu'un technicien de cette mythique Scène Bastille (voyez y l0 un ton ironique) réussisse à câbler une tête d'ampli et à mettre un micro devant la baffle raccordée à cette tête d'ampli (véridique, à peu près 35 minutes d'attente pour cela). Mais bon, la scène Anglaise qui ne plaisante pas en ce moment nous livre la une sacrée découverte et une sacrée récompense après cette interlude inutile. Pour moi ce sera le groupe de la soirée sans aucune comparaison possible tellement leur jeu est propre / emprunt de finesse et de groove metal et l'alchimie entre les deux chanteurs est forte le niveau est assez impressionnant sans pour autant faire étalage de leurs jeux ou technicité à tout bout de champ, les musiciens enchaînent des riffs trés pointus mais qui servent avant tout leur musique. Le guitariste soliste rythmique, John, issu de Felt Silent est trés impressionnant de par son groove et sa virtuosité (il remplacera d'ailleurs au pieds levé le troisième guitariste de PERIPHERY qui s'est blessé à la main) et il peut alterner la 7 ou 8 cordes à la guitare avec aisance. Les 2 voix de MONUMENTS sont vraiments complémentaires (et bonnes) et rapelle nt un Sikht ou un Senser grande époque (voire aussi Asian Dub Foundation sur leurs morceaux les plus véneres) de par la façon de poser et de mélanger toutes ses influences. Bref, rien à redire, la section rythmique est excellente et l'échange basse batterie nous apporte des moments groovy d'anthologie. Un groupe à suivre de très près, leur sortie d'album est reporté mais je pense pour un meilleur deal vu la tournée qu'ils exécutent actuellement en support mondial de PERIPHERY. Un petit extrait vidéo ici pour les curieux. Pour moi un groupe qui apporte réellement quelque chose à la nouvelle scène avec des prises de risques vocales, un échange et une intensité perpétuelle. Les titres sont tous très efficaces et les refrains vraiment intéressants sans être trop téléphonés. Bref, un groupe qui a digéré ses influences et fait bien évoluer son histoire plus une joie de vivre du groupe communicative qui est là pour kiffer avant tout ! Et ça se ressent !



La tête d'affiche de la soirée ne tarde pas à monter sur scène, les réglages se font vite pour les Ricains de PERIPHERY et attaquent fort avec un volume conséquent mais plus brouillon que MONUMENTS. Le groupe a de bons titres et de bons riffs mais je trouve que c'est un enchaînement trop conséquent de plans et de technicité (surtout le guitariste principal et le batteur qui, à mon goût, ne laisse pas assez s'installer les plans). Le chanteur s'en sort plutot bien malgré sa grosse bronchite, il envoie quand meme sévère et dans un registre trés aigu en plus, ce qui n'est pas facile à gérer quand on a la crève. Bref, à revoir dans de meilleurs conditions physiques car le bonhomme doit sacrément assurer lorsqu'il est en pleine possession de ses moyens. Jusqu'à la moitié du set, PERIPHERY ne m'a pas convaincu dû à un son trop brouillon et un étalage de plans batterie et guitare lead qui éloignent l'auditeur lambda par moments mais arrive en milieu de set un interlude batterie / sample / guitare trés plaisant et qui calme un peu les oreilles et permet de reposer l'esprit, et par la suite le son semble d'ailleurs plus clair et limpide (peut-être fallait-il ce moment pour re-régler le son). PERIPHERY attaque cette deuxième partie de set par un gros riff puissant qui enchaîne sur un "Letter Experiment" efficace et moins parsemé d'interventions qu'auparavant qui laissera place au tube du groupe pour moi "Icarus Live", un morceau qui s'installe bien mieux et où les mélodies restent vraiment en tête que ça soit du point de vue de la musique ou du chant. Le groupe est, sur ce titre, et à maintes fois, rejoint par John de MONUMENTS qui maîtrise les parties du groupe sans aucun souci. Bref, le musicien de la soirée ce jeune gratteux , qui s'éclipsera pour laisser place au final de PERIPHERY sur le très efficace "The Jog" en guise de rappel qui finira de mettre l'assemblée K.O et d'accord sur l'efficacité de ce groupe. En somme, une première venue Parisienne agréable et efficace pour PERIPHERY , la salle était enthousiaste et comblée et c'est ce qui compte, mais j'aimerais bien revoir ce groupe dans 2 ans quand il aura pris du recul sur sa technicité et ses fioritures, et laissera les morceaux être plus efficaces et directs.