La review

SABATON + ACCEPT + TWILIGHT FORCE
L'Olympia - Paris
16/01/2017


Review rédigée par Matthieu


C’est par une nouvelle journée de fraîcheur qu’Allemands et Suédois débarquent sur les planches parisiennes de l’Olympia. Petit passage par la consigne parce que mon bonnet est dangereux (si, si, j’vous assure…), récupération du sésame et en avant pour… Une fosse quasiment vide ? En effet, il est à peine dix-huit heures lorsque nous pénétrons dans l’Olympia, et la foule est pour le moins éparse. Visiblement, le quartier n’est pas friand des concerts qui finissent tard, alors les portes ont ouvert à dix-sept heures trente pétantes…



Vous aimez Donjons & Dragons ? Alors vous avez raté quelque chose si vous n’étiez pas devant TWILIGHT FORCE ! Si le groupe vous est inconnu, c’est que vous avez également raté leur passage remarqué avec Sonata Arctica en fin d’année dernière et que vous n’aimez pas le power metal ! Pour ma part, c’est avec plaisir que je retrouve Christian le chevalier au chant, Borne le barde à la basse, De'Azsh le rôdeur derrière les fûts, Aerendir l’elfe à la guitare rythmique, Blackwald le mage aux claviers et Lynd l’elfe de la nuit avec sa guitare rythmique. Malgré un set réduit à trente minuscules minutes et six titres, tous semblent être vraiment heureux d’être ici avec nous. "Less talking, more playing !" nous dit Christian avant de titiller du pied ses guitaristes qui jouent avec lui, pendant qu’il tente de divertir le public lors des longues phases de solos épiques qui parcourent leurs chansons, allant même jusqu’à cacher les yeux d’Aerendir ou Lynd quand l’envie lui en prend. Bien vite, c’est la fin d’un set excellent et qu’on a envie de revoir toutes les semaines !

Setlist : "Battle Of Arcane Might", "To The Stars", "Riders Of The Dawn", "Flight Of The Sapphire Dragon", "Gates Of Glory", "The Power Of The Ancient Force".



Deuxième groupe de la soirée, dont la présence si tôt dans la soirée et la setlist de seulement dix titres est fortement contestée, les titans teutons d’ACCEPT ! Si Peter Baltes, Wolf Hoffmann (les fondateurs du groupe, respectivement basse et guitare) ainsi que Mark Tornillo (chant) semblent heureux d’être de retour à Paris avec le groupe, c’est seulement la deuxième fois que les petits nouveaux Christopher Williams (batterie) et Uwe Lulis (guitare rythmique) foulent les planches parisiennes ! Sans réel effort, le public réagit dès les premières notes de "Stampede". Si ce sont des titres récents qui ouvrent la setlist, les grands classiques font rapidement leur apparition : "Restless And Wild" et "London Leatherboys" sont lâchés. Même avec plus de trente ans dans les pattes, ils sont toujours du meilleur effet devant un Olympia déchaîné. Petit retour sur Final Journey, extrait du dernier album "Blind Rage, et c’est un festival de vieux titres avec un hommage particulier à l’album Restless and Wild", dont trois extraits seront joués par les Allemands ce soir. Le classique "Metal Heart" suit, puis l’excellente "Teutonic Terror" avant le final tant attendu : "Balls To The Wall" ! Le titre immanquable et qui clôturera un set impeccable que les vieux de la vieille comme les nouveaux convaincus comme moi qui ne connaissait le groupe que de réputation trouveront trop court. Certains ont perdu vingt ans, d’autres ont perdu leur virginité auditive !

Setlist : "Stampede", "Stalingrad", "Restless And Wild", "London Leatherboys", "Final Journey", "Princess Of The Dawn", "Fast As A Shark", "Metal Heart", "Teutonic Terror", "Balls To The Wall".



Alors que la foule se resserre de manière presque inquiétante, en une masse compacte et à travers laquelle il est impossible de circuler, des démineurs viennent sonder le plancher de l’Olympia avant que la scène ne soit praticable pour le groupe. C’est Hannes Van Dahl qui est le premier à prendre place sur l’incroyable armature du groupe, alors que sonne déjà le début du premier titre : "Ghost Division". Tous les membres se ruent sur scène et la bataille commence.
Joakim Brodén (chant), Pär Sundström (basse) et Chris Rörland (guitare) sont déchaînés et ne retiennent absolument rien, alors qu’on sent un poil d’hésitation dans les gestes du petit nouveau Tommy Johansson (guitare), qui sera vite dissipée dès le deuxième titre. Les membres de TWILIGHT FORCE (entre autres) arrivent grimés en soldats spartiates pour "Sparta", et c’est sans ménagement pour le public que commence "Blood Of Bannockburn". Une fois ce troisième titre terminé, je navigue littéralement entre les spectateurs pour rejoindre le milieu de la fosse, mais cette escapade me prendra littéralement dix minutes. Je tiens à souligner l’irrespect du public dont ce concert semble être le premier pour… Au moins la moitié, tant ils font preuve d’un égoïsme flagrant. Tout le monde s’écarte pour éviter les moshers (oui, oui, sur "Swedish Pagans" et "Carolus Rex") provoquant des mouvements de foule qui font chuter les moins aguerris qui se font alors écraser puisque personne ne les aide à se relever. Mention spéciale au mec sorti de nulle part qui se place juste devant des plus petits que lui en les dégommant au passage. Je sors de la fosse dégoûté, alors que les nouveaux titres sont joués, pour arriver à une position plus propice à l’écoute (et cette traversée prendra à nouveau de nombreuses minutes, puisque personne ne semble vouloir s’écarter quand quelqu’un veut sortir). "The Final Solution" est jouée en acoustique, et on revient dans les titres plus anciens jusqu’à ce que le groupe quitte la scène. Non, j’déconne, ils reviennent. Evidemment ils ne pouvaient nous laisser sans la fédératrice "Primo Victoria", l’excellente nouvelle "Shiroyama" et l’indémodable "To Hell And Back". Une setlist qui manque un peu d’originalité et qui a fait disparaître d’excellents titres au profit de nouveaux pas forcément démentiels, mais surtout un concert gâché une fois de plus par l’ambiance de la salle. Si les artistes se sont donnés à fond, c’est vers les spectateurs que va mon blâme. Amateur de brutal death comme de power metal, je n’ai jamais vu un public aussi mauvais que ce soir-là. Faites un minimum attention autour de vous quand vous êtes dans une fosse, même si “c’est Sabaton putain, c’est des légendes !”, même pendant Cannibal Corpse ou Mayhem les gens sont plus respectueux que vous.

Setlist : "In The Army Now" (sur bande), "The March To War" (sur bande), "Ghost Division", "Sparta", "Blood Of Bannockburn", "Swedish Pagans", "Carolus Rex", "The Last Stand", "Far From The Fame", "Winged Hussars", "The Final Solution" (acoustique), "Resist And Bite", "Night Witches", "Dominium Maris Baltici", "The Lion From The North", "Diary Of An Unknown Soldier" (sur bande), "The Lost Battalion", "Union (Slopes Of St. Benedict)".
Rappel : "Primo Victoria", "Shiroyama", "To Hell And Back".