La review

THE 69 EYES + UNDERCOVER SLUT
Le Nouveau Casino - Paris
11/02/2013


Review rédigée par Braindead


C’est une soirée goth rock hero que nous a préparé avec amour Garance Prod. Les fans de tous âges ont répondu présent à l’appel des légendes du genre, THE 69 EYES et leur charismatique leader crooner Jyrki 69.



Le noir est à l’honneur ce soir, avec en première partie, les inénarrables UNDERCOVER SLUT que j’avais redécouverts en live avant Wednesday 13. ‘O’ et son gang sont synonymes de qualité scénique et nous offrent des prestations finalement assez différentes, variant selon les sets. Toujours accompagné de magnifiques performeuses (et je pèse mes mots), le combo nous offre de nouveau un show placé sous le signe de la provocation, une manière de bousculer les consciences. Et à voir les regards dans le pit, les SLUT atteignent leur objectif de manière aussi talentueuse qu’efficace. Lex Rex ressemble de plus en plus au Manson des débuts, à l’époque où l’antéchrist était plutôt beau mec, le bassiste, petite poupée déglinguée et totalement en transe a de faux airs de Twiggy, Slide martyrise ses fûts avec un air jouissif qui fait plaisir à voir. ‘O’ en grand maître de cérémonie, pourfendeur d’une société décadente garde la détermination de ses débuts, un gage d’intégrité sur ses principes qu’il applique depuis maintenant 18 ans.



Vingt minutes de soundcheck, le temps de régler l’imposante batterie de Jussi 69. La fosse est désormais pleine, prête à rendre hommage aux vampires d’Helsinki qui hantent les scènes du monde entier depuis plus de vingt ans. THE 69 EYES, c’est treize albums au compteur que le toujours aussi fringuant combo défend sur scène avec cette énergie qui a su faire vibrer plusieurs générations de fans ; alors quand Jyrki investit la scène, c’est un mythe qui nous donne une leçon de rock’n’roll dont les aspirants musiciens devraient s’inspirer. Un "Love Runs Away" tiré du dernier album "X" (le groupe en interprètera 7 sur les 18 titres de la setlist) en guise d’ouverture, l’art et la manière de mettre un public dans sa poche dès les premières secondes. Les charismatiques guitariste Timo-Timo et bassiste Archzie (en mode Oliver Riedel avec son sweet capuche sans manche) font bloc sur le devant de la scène tandis que Bazie assure le côté droit avec un Jyrki flanqué de ses inséparables Ray Ban. Jussi est hors concours derrière ses fûts déclarés hors d’usage après concert ; le bougre s’envoie une cagette de Red Bull, à la limite l’overdose ; du grand art. A ce moment, l’important n’est plus de savoir à quel genre THE 69 EYES est affilié, mais d’apprécier le show intense qui nous est offert, prouvant une fois de plus que les "anciens" ont quand même plus de panache que nombre de jeunes formations. Le combo nous envoie quelques prunes en fin de concert, "Dance D’Amour", "Brandon Lee" et "Lost Boy", juste pour rappeler en trois titres la qualité de l’œuvre des Finlandais.

Setlist : "Love Runs Away", "Perfect Skin", "Tonight", "Gothic Girl", "I Love the Darkness In You", "I Know What You Did Last Summer", "Betty Blue", "Dead Girls Are Easy", "Black", "Borderline", "Dance D'Amour", "Never Say Die", "Red", "Feel Berlin", "Devils", "The Chair", "Brandon Lee", "Lost Boys".