Interview faite par mail par Murderworks

Salut à vous disciples du grand Monolithe ! Je sais que vous aimez jouer avec les chiffres et les nombres, vous l'avez fait de plusieurs façons différentes sur vos précédents albums. Du coup vu que "Nebula Septem" faisait un clin d'oeil au fait que c'était votre septième album et que "Okta Khora" renvoyait au fait qu'il était le huitième, est-ce un hasard si "Kosmodrom" tient en neuf lettres ?
Sylvain Bégot (guitare / clavier / programmation) : Salut ! Alors oui, tu as vu juste, ce titre fait volontairement 9 lettres pour signifier le fait que cet album est notre neuvième. Compter nos albums pour les situer dans notre discographie est une tradition que nous avons initiée dès notre première sortie en 2003, "Monolithe I" et nous n’avons jamais cessé de le faire, même si nous avons rusé pour pouvoir nous passer de chiffres.

Le doom très lourd des débuts a laissé la place à une musique plus variée, plus riche et plus profonde, tout comme le format des morceaux qui étaient à l'époque une piste unique par album. Est-ce que la méthode de composition a changé entre temps ? Peut-être plus de personnes impliquées dans l'écriture avec le temps ?
Je pense que le changement réside davantage dans la forme que dans le fond, car notre musique reste foncièrement sombre et lourde, avec des aspects mystérieux et sinistres qui ont toujours fait partie de notre son. C’est vrai qu’avec le temps, nos envies musicales n’étaient plus les mêmes et il nous était impératif de sortir du carcan doom extrême stricto-sensu avec des tempi très lents pour pouvoir continuer à trouver un intérêt à faire vivre l’aventure "MONOLITHE". Mais ce sont nos racines et elles sont toujours là, bien présentes, même si elles sont moins manifestes sur certains titres. Le processus de composition n’a pas changé, ou du moins les changements survenus - car on n’écrit pas de la même manière quand on a 20 ans que quand on en a largement plus de 40, n’ont pas nécessairement autant d’importance que le besoin de faire évoluer sa musique volontairement. Il n’y a pas non plus davantage de personnes impliquées, même si les collaborations ponctuelles existent au sein de "MONOLITHE", comme c’est le cas sur "Kosmonavt" par exemple, titre dans lequel une partie a été composée par notre batteur Thibault Faucher. L’évolution de la musique est multifactorielle, avec en majeure partie la volonté d’apporter de nouvelles choses, et puis avec ce qu’on pourrait appeler un "processus naturel", terme un peu cliché je le sais bien, mais bien réel, en tout cas en ce qui nous concerne.

D'ailleurs la durée de vos morceaux est souvent très précise, par exemple on a cette fois deux morceaux de dix minutes pile, deux de dix minutes trente et un de vingt six minutes. "Okta Khora" proposait des morceaux de quatre minutes quatre ou huit minutes huit, pareil pour "Nebula Septem" qui ne comportait que des morceaux de sept minutes etc... Comment faites-vous pour construire vos morceaux avec ces durées en tête sans avoir recours à des artifices ou sans allonger des passages dans le seul but d'arriver à vos fins ?
Il y a toute une méthodologie qui était à créer que je ne vais pas te résumer ici car ce serait un peu long et technique, mais pour résumer c’est avant tout beaucoup de labeur, de retouches et puis de petites astuces comme d’infimes variations de tempo ou un travail sur les signatures rythmiques. Nous avons fait cela sur les albums "Epsilon Aurigae", "Zeta Reticuli", "Nebula Septem" et "Okta Khora" mais pour "Kosmodrom" il n’y a pas eu de réelle volonté d’arriver à des minutages précis. Il s’avère que les durées des morceaux composés étaient proches, mais c’est plus ou moins une heureuse coïncidence. Et cette fois, pour arriver à des chiffres ronds, il fallait simplement jouer un peu avec les fins de morceaux. Quand un titre terminé affiche par exemple 10’26 au compteur, ce n’est pas sorcier de rajouter 4 secondes de queue à la fin.



Puisque certains albums comme le dyptique "Epsilon Aurigae" / "Zeta Reticuli" ou les trois premiers étaient liés conceptuellement et qu'il semble toujours y avoir un fil rouge commun, je me demandais si la musique arrivait avant les textes ou l'inverse ? Est-ce que les idées musicales arrivent avant d'avoir décidé autour de quoi aller tourner l'album ?
Les quatre premiers albums, de "Monolithe I" à "Monolithe IV", constituent une saga, "The Great Clockmaker", dont le concept était bien sûr conçu en amont. Idem pour la seconde saga, "The Tame Stars", constituée du diptyque "Epsilon Aurigae" / "Zeta Reticuli" mais aussi de "Nebula Septem" et "Okta Khora". Mais les textes proprement dits arrivent toujours après la musique. Je pense que je serais bien incapable de faire l’inverse. Mais la thématique d’un album ou d’un texte en particulier est souvent le moteur de l’ambiance que je souhaite distiller à travers la musique donc tout cela est un peu mêlé. La musique est en quelque sorte la bande-son d’une histoire à raconter et les textes viennent appuyer la narration. Pour "Kosmodrom" l’idée derrière le concept et de l’emploi de la métaphore de l’histoire de la course aux étoiles entre les États-Unis et l’URSS vue du côté soviétique, est née de la lecture d’une bande dessinée sur la chienne Laïka (ou Kudryavka, son véritable nom) à partir de laquelle le projet s’est construit petit à petit, d’abord de manière un peu abstraite en imaginant d’abord comment devrait sonner un tel album, puis en mettant l’ouvrage sur le métier si je puis dire, en essayant de le concrétiser.

La pochette a été réalisée par Guibz Zilla et non seulement elle colle au concept mais tranche une fois de plus avec l'esthétique metal habituelle et même celle de vos précédents albums. Quel est cette sorte de sigle qui y apparaît et que vous mettez aussi en avant sur la biographie ou sur Bandcamp ? On peut y apercevoir la fameuse pyramide avec l'oeil et les couleurs bleu et or que l'on associe en général à ce qui dépasse ou transcende l'humain. C'est moi qui cherche un parallèle tiré par les cheveux ou c'est vraiment pour appuyer le thème de l'album lié aux pionniers de la conquête spatiale qui ont justement dépassé les limites et mis les pieds dans ce que l'on considérait comme inconnaissable encore quelques années plus tôt ?
Oui, tu as raison, c’est pour mettre en avant le thème de l’album, qui au-delà de la métaphore historique dont je parlais plutôt, est avant tout un disque parlant d’exploration, de découverte, du dépassement des limites et des sacrifices qu’il faut parfois faire pour y parvenir. Cette soif-là est l’une des caractéristiques de l’Être Humain et on peut imaginer que, un jour, l’Humanité naviguera dans l’espace comme elle a jadis navigué dans des mers inconnues et que des individus ou groupes d’individus retrouveront, comme nos ancêtres, la dangereuse jubilation de poser les pieds en territoire inconnu. Concernant plus spécifiquement le logo de "Kosmodrom", il y avait aussi l’idée de reproduire l’imagerie forte que créent souvent les régimes totalitaires, à base de symboles et d’identité graphique forte, marquante et immédiate. C’est également une thématique qui nous intéresse et que nous avions déjà explorée sur "Okta Khora", album qui relatait l’émergence et les méfaits d’une civilisation extra-terrestre fanatique et extrêmement agressive qui voulait détruire l’univers par conviction religieuse. Sur "Kosmodrom", nous nous sommes intéressés à l’Union Soviétique à l’ère spatiale des années 50 et 60 mais il était bien entendu hors de question de reprendre leurs codes et chartes. Nous avons donc créé les nôtres.

Sur la version double CD vous faites entendre six reprises et ce "Kassiopea" est un des rares exercices intéressants en la matière. Non seulement vous vous appropriez les morceaux en y apposant la patte Monolithe mais certaines reprises sortent en plus du cadre strictement metal et nous changent des reprises habituelles. Certes nous ne sommes pas surpris d'y croiser Metallica ou Katatonia ou même The Cure, mais c'est déjà un peu plus rare d'entendre Echo & The Bunnymen, Carpenter Brut ou Massive Attack (même si c'est déjà arrivé pour ces derniers). D'ailleurs chapeau pour avoir réussi à vous approprier un morceau de Carpenter Brut, car même si sa musique présente quelques liens avec le metal vous partez tout de même d'un morceau purement électronique. Même constat pour le chant de Manuel Munoz qui réussit à s'en sortir haut la main sur "Special Cases" (enfin "Spatial Cases" ici, joli jeu de mots ) et à qui vous avez proposé un cadeau empoisonné parce qu'il ne faut pas avoir froid aux cordes vocales pour passer après Sinnead O'Connor ! Du coup la question est peut-être un peu bateau mais est-ce que vous avez sélectionné ces reprises uniquement sur coup de cœur ou la perspective de pouvoir les transformer à votre sauce a pesé dans la décision ?
Il y avait un peu des deux, à savoir qu’il fallait déjà qu’il s’agisse, bien entendu, de titres qui nous tiennent à cœur ; ou au moins à certains d’entre nous – par exemple la reprise de The Cure n’est pas de mon fait sachant que je connais assez mal le groupe ; mais j’ai deux fans dans MONOLITHE, ce qui explique sa présence. Et puis il fallait que la "monolithisation" soit possible. "Kassiopea" se veut assez varié, avec des morceaux issus d’univers musicaux différents, mais il ne fallait pas non plus tomber dans le n’importe quoi par rapport à notre musique habituelle. Concernant Manu, je le connais depuis plus de 20 ans et je connais ses capacités vocales exceptionnelles. Pour tout t’avouer, il ne m’est pas venu à l’esprit une seconde que "Spatial Cases" puisse être difficile pour lui. D’ailleurs il a enregistré une démo assez complète de son côté avant de nous rejoindre en studio. Il était donc très préparé et nous a franchement impressionnés en enregistrant les voix leads et tous les backing vocals - sachant qu’il en avait prévu beaucoup, très rapidement et méthodiquement. On a été un peu moins sympa avec Flo, de Nord, parce qu’on l’a sorti de son registre vocal habituel pour "The Killing Moon". Mais il a tout donné et nous sommes très contents du résultat. "Kassiopea" a vraiment été l’occasion de sortir de notre zone de confort et de travailler avec d’autres gens, des amis pour la plupart, ce qui était très agréable et récréatif.

D'ailleurs vous l'avez appelé "Kassiopeia" pour illustrer la constellation d'influences qui a en quelque sorte contribué à créer votre propre son ?
Oui, il y avait l’idée de la constellation d’influences, c’est très bien résumé, mais il ne t’a sans doute pas échappé, à la lumière de ta perspicacité, que "Kassiopea" est un mot de 10 lettres. Et même s’il ne s’agit pas à proprement parler du dixième album de MONOLITHE, c’est une des deux raisons qui nous ont fait prendre la décision de baptiser ce disque ainsi ; la seconde étant la volonté d’avoir un titre commençant par la lettre K, pour le lier à "Kosmodrom".

Tant que l'on parle d'influences je me doute bien que le nom du groupe vient du monolithe de "2001 l'Odyssée de l'espace" mais je suppose qu'il y a aussi un véritable intérêt pour l'astronomie voire l'astrophysique et probablement la science-fiction ?
C’est tout juste pour le monolithe de "2001" et d’une manière générale les albums de MONOLITHE racontent des histoires de science-fiction. Ce qui tourne autour de l’espace me fascine depuis que je suis tout gamin, ce n’est donc pas étonnant qu’il s’agisse d’une thématique récurrente dans ma musique. Sans être un spécialiste, je reste à l’affût des mises à jour des connaissances dans les domaines de l’astronomie et un peu l’astrophysique, dans la limite de ce que je suis capable de comprendre.

Pour revenir sur les collaborations ou sonorités surprenantes "Sputnik-1" se pose là ! Non seulement on y entend la voix de London Lawhon qui s'exprime d'habitude dans un registre plus pop rock mais on entend en plus dans ce morceau une sorte de groove froid pas très loin du trip-hop par moments. Vous avez pensé à la voix de London Lawhon en composant le morceau où c'est une fois travaillé que sa voix vous est parue comme une évidence ? Parce que le choix était clairement le bon, elle apporte une chaleur et une humanité qui font presque tache dans le décor (dans le bon sens du terme) au milieu de ces ambiances plus froides.
Eh bien à vrai dire c’est d’une autre chanteuse dont il était question lors de la composition de "Sptunik-1", qui avait accepté l’invitation mais qui nous a fait faux bond lorsqu’il a fallu se mettre au travail. Il s’agit de ma chanteuse de metal préféré, elle est très sympathique d’ailleurs, mais elle ne s’est, hélas, pas avérée digne de confiance. Notre choix s’est porté sur London à l’écoute de ce qu’elle a pu faire par ailleurs, lorsque nous avons cherché quelqu’un d’autre, dans son univers musical très éloigné du nôtre. Elle a apprécié le challenge de poser sa voix sur du metal pour la première fois de sa carrière et nous avons apprécié son apport, échange de bon procédé ! Elle a compris ce qu’on attendait d’elle très rapidement et nous l’avons finalement très peu dirigée.

On entend à la fin de "Kosmonavt" un air qui ressemble à de la musique traditionnelle russe, c'est un air que vous avez emprunté ou c'est quelque chose que vous avez spécialement composé dans cette veine ?
Il s’agit de "Katyusha" qui est une chanson russe traditionnelle qui a été récupérée à des fins de propagande par l’Union Soviétique. Ce titre caché nous a semblé être une bonne conclusion à l’album, dans la thématique de ce que nous avons développé, à savoir les débuts de l’ère spatiale du côté d’un régime totalitaire absurde qui a réussi l’exploit d’expédier des êtres vivants dans l’espace dans des quasi coquilles de noix.

Contrairement à de nombreux groupes ces dernières années vous avez un son organique, plus chaud et loin des délires synthétiques ou sur-compressés que l'on a entendu par paquets de douze. On nous avance souvent l'excuse de l'enregistrement digital qui donnerait un son plus froid, sauf que je doute que vous utilisiez du matériel analogique. Comment est-ce que vous abordez la production de vos albums et qu'est-ce qui fait que vous avez ce son presque live ?
Son presque live, il ne faut quand même pas exagérer (rires) ! Ça reste une production, mais il y a peut-être des caractéristiques qu’on a plus trop l’habitude de voir, ou plutôt d’entendre, comme par exemple de la dynamique. Parce qu’effectivement, nous prenons soin de ne pas compresser exagérément au mastering pour ne pas abîmer le son et laisser la musique respirer un minimum. De fait, l’album sonne moins "fort" que d’autres mais la qualité audiophile est bien meilleure. Et il suffit juste de monter un peu plus le gain pour avoir du volume ET de la qualité sonore. Nous essayons d’éviter l’utilisation abusive de plug-ins aussi, notamment pour le son rythmique des guitares, qui sont enregistrées en D.I. puis réampées avec un amalgame d’amplis analogiques. Et puis Jari Lindholm, qui nous a mixés, customise au maximum ses productions, ce qui fait que nous ne sonnons pas comme des centaines d’autres groupes, qui utilisent tous exactement le même matériel, ont le même son et sont produits de la même manière. Il y a aussi dans les albums de MONOLITHE un certain soin apporté aux petits détails de production, qui sont souvent indiscernables aux premiers abords mais qui mis bout-à-bout ajoutent énormément de cachet à la production ; une profondeur supplémentaire aussi, notamment lorsque l’on écoute au casque. C’est une manière de faire extrêmement importante pour nous, comme cela pouvait l’être pour les groupes de rock progressif des années 70 ou même un artiste comme Devin Townsend sur ses productions du début des années 2000. Son album "Terria" par exemple, est une merveille de ce côté-là tellement il y a de choses, de petits détails, de petits ajouts, de petits samples, à piocher ici et là.



Puisque votre musique a une grande capacité d'évocation et se fait parfois très visuelle, avez-vous l'idée ou le projet de vous exprimer un jour sous d'autres médias pour développer encore un plus l'univers du groupe ? Je me doute bien que cela pose des problèmes de moyens, d'organisation, de coûts mais dans l'absolu peut-être que cela vous tente ?
Nous l’avons déjà fait à travers des clips et autres vidéos illustrant notre musique, mais c’est souvent "fait maison" et c’est donc forcément en dessous de notre réel niveau d’attente. C’est compliqué d’illustrer de la science-fiction, cela coûte effectivement très cher et nous n’avons pas les moyens de faire appel à un studio. Pour l’anecdote j’avais contacté le réalisateur du clip "Born In Winter" de Gojira, que je trouve superbe, mais les tarifs annoncés ont rendu absolument impossible une collaboration avec nous. Nous projetons des vidéos lors de nos concerts quand nous le pouvons, cela rajoute énormément en termes d’ambiance et de lumière, mais c’est plus facile à faire que des vidéos destinées à être regardées chez soi sur un matériel audiovisuel moderne.

Avec "Okta Khora" on avait eu droit à une version vinyle qui présentait un mix différent et adapté à ce support, est-ce qu'on peut s'attendre au même traitement avec "Kosmodrom" ?
Nous avons bien un master destiné au vinyle pour "Kosmodrom". Mais il s’avère que fabriquer un vinyle dans l’ère post-Covid actuelle est très compliqué. Les prix ont terriblement augmenté et les délais de livraison ont explosé. Nous n’avons donc pas fait presser de vinyles pour le moment, mais cela sera fait tôt ou tard. Au plus tôt en 2023 mais je tablerais plutôt sur 2024.

Je sais que vous ne concevez pas le live en termes de tournée et que vous vous faites relativement rares sur scène, mais est-ce qu'on peut avoir une idée de dates éventuellement en préparation ?
Nous avons déjà tourné, avec une tournée européenne, une tournée en Europe de l’Est et une tournée au Japon. Il nous arrive aussi de cumuler quelques dates ensemble, sans qu’on parle nécessairement de véritable tournée. Mais sinon oui, notre préférence va sur des dates isolées qui en valent la peine, comme des festivals par exemple. Moi j’adore jouer dans les Open Air d’été. Mes meilleurs souvenirs de concert sont issus du Hellfest, Brutal Assault, Metal Days, etc. Nous avons donné quatre concerts récemment, une tête d’affiche au Dutch Doom Days à Rotterdam et trois concerts en première partie de nos amis de The Old Dead Tree, à Paris, Nantes et Brest. C’était la reprise en quelque sorte, après trois années de disette liées aux restrictions Covid. Nous verrons si d’autres opportunités se présentent en 2023, mais pour le moment je n’ai pas de dates à t’annoncer.

Merci d'avoir répondu à ces quelques questions, si vous avez quelque chose à ajouter vous avez carte blanche !
Merci pour l’interview et l’intérêt que tu portes à MONOLITHE, j’invite tous tes lecteurs à jeter une oreille sur "Kosmodrom", c’est un album dont nous sommes très fiers et peut-être une bonne porte d’entrée pour découvrir le groupe pour qui ne nous connaîtrait pas !


Le site officiel : www.facebook.com/monolithedoom