Peux-tu nous présenter Nesseria ?
Ben (guitare) : NESSERIA est un groupe qui existe depuis 5 ans environ, nous avons commencé la musique avec ce groupe. Les premières compos étaient axées vers une espèce de néo metal agressif. On a sorti 2 démos et les concerts s’enchaînent assez vite de puis un an et demi.

Vous êtes donc d’Orléans, ce n’est pas trop dur de s’y faire une place quand on joue une musique comme la vôtre ?
Je pense qu’Orléans est une ville assez cool pour faire de la musique agressive, il y a beaucoup de groupes metal ou punk ici et des concerts sont organisés régulièrement. C’est évident que notre zique est plus violente que la moyenne, mais je pense qu’on a fini par nous accepter si l’on en juge l’affluence lors de nos concerts. Cependant, il est clair que c’est un peu trop bruyant pour les plus old school.

Vous avez pas mal tourné dans votre région, y’a-t-il un vrai public pour le hardcore par chez vous ?
Il y a un public hardcore ici, on a pu faire la différence avec d’autres régions. Certaines villes dans lesquelles nous sommes passées sont peu accueillantes et démontrent que le public n’est pas motivé par les groupes hxc (dans l’ouest notamment). Chez nous, le public est généralement présent et motivé.

Vous évoluez dans un style assez ancré hardcore, lorgnant vers le death et le grind, ça doit faire un peu bizarre à votre entourage (famille, copines…) ?
Nos familles ne nous adressent plus la parole depuis le début du groupe (rires). Plus sérieusement, nous avons de la chance car nous sommes soutenus par notre entourage, par contre, ça fait plutôt bizarre à nos patrons ou collègues.

Vous avez joué avec pas mal de "gros" groupes : Right for Life, Eden Maine, Comity, Inside Conflict, Gameness, Do or Die entre autres, est-ce que vous gardez des souvenirs particuliers de ces dates ?
Les dates avec IxC, Eden Maine et Gameness sont d’excellents souvenirs ; ce sont des gens vraiment cool et qui déboîtent sur scène. Après, ce n’est pas parce que tu joues avec des groupes réputés que ça se passe bien humainement ou musicalement ; on peut aussi affirmer que le public de Do or Die n’est pas fait pour nous (rires).

La scène hardcore se développe mais reste encore très marginale. Est-ce que, de part vos expériences de tournées, vous pensez que les groupes (Français) ont le sentiment d’appartenir à une même scène, ce fameux "esprit hardcore" revendiqué par certains, ou est-ce chacun pour sa gueule ?
Certaines personnes ne pensent vraiment qu’à leur gueule : je pense à plusieurs situations où le groupe en tête d’affiche exigeait un cachet tellement élevé que nous n’avons pas pu avoir de défraiement. Il y a une espèce d’esprit élitiste dans la scène hardcore qui est vraiment à gerber, notamment dans la nouvelle scène emo à mèches. On s’entend mieux avec les groupes ayant un background metal.

Vous à votre niveau, y’a-t-il des groupes avec qui vous êtes potes, issus du hardcore ou non ?
On s’entend bien avec la plupart des groupes Orléanais, notamment Shedding Skin, Can’t Smile, les groupes Ppm ou Def Daf. Les gars de D’la Coke Et Des Putes, Conniving Silence sont excellents ; les organisateurs qui nous font jouer, sont généralement de bons fêtards, on peut citer Steve de la Rochelle ou Clément de Clermont- ferrand.

Vous avez sorti 2 démos jusque- là, est-ce qu’enregistrer un 1er album fait partie de vos plans ?
Un album fait partie de nos plans effectivement, on aimerait bien faire un 8 titres, l’idée est de reprendre trois morceaux de notre deuxième démo et d’enregistrer cinq nouvelles compos. On aimerait faire un truc pressé, avec un gros son et tout le toutim. J’espère que nous enregistrerons dans une petite année, composer en faisant des concerts régulièrement est assez difficile pour nous.

Pour finir, parlez-nous de votre actualité dans les prochains mois...
On a quatre dates dans le sud et deux par chez nous en Avril, après, en Mai, on va plutôt bosser nos exams.

Merci bien, bonne chance pour la suite. Le mot de la fin ?
Viendez aux concerts !

Le site officiel : www.nesseria.fr.fm